C’était en effet la première réunion de cet organe du synode après la promulgation, le 29 juin 2003, de l’exhortation apostolique post synodale « Ecclesia in Europa » et après l’élargissement de l’Union à dix nouveaux pays, le 1er mai 2004.
« Une Europe unie qui respecte les valeurs humaines et chrétiennes et qui devienne un exemple de paix et de prospérité », tel est le vœu exprimé par Jean-Paul II lors de cette audience.
Jean-Paul II a souhaité que le processus de l’élargissement « se poursuive jusqu’à rejoindre les frontières géographiques du continent de façon à embrasser tous les peuples » qui le constituent: ils ont des liens historiques et partagent des valeurs culturelles et religieuses semblables.
Le pape appelle de ses vœux une Europe « unie dans le respect des légitimes pluralités », et où « soit respectée la dignité transcendante de la personne humaine, les valeurs de la raison, de la liberté, de la démocratie, de l’Etat de droit, de la distinction entre politique et religion ».
« Cette Europe fondée sur le droit, et visant au respect des valeurs humaines et chrétiennes et orientée vers la solidarité en faveur de tous ses membres, surtout les plus nécessiteux » deviendra, « un continent de prospérité et de paix, dont l’exemple sera stimulant pour d’autres peuples et pour d’autres nations ».
Enfin, le pape souligne le rôle de l’Eglise catholique: « Forte de son message de paix et d’espérance que lui offre le Seigneur ressuscité, elle ne se lassera pas de re-proposer un tel idéal aux peuples européens, en ce moment important de leur histoire, en s’engageant, pour ce qui relève de sa compétence, dans la mise en œuvre de ce noble projet afin qu’elle devienne la source d’un avenir meilleur pour tous ses habitants et pour l’humanité tout entière ».
« Je confie l’accomplissement de ces généreux propos à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Espérance, afin que l’Europe, en se retrouvant elle-même, puisse construire un avenir meilleur pour tous ses citoyens, dans le respect des droits de Dieu et de l’homme, et qu’elle devienne, conclut Jean-Paul II, toujours plus un continent de prospérité et de paix ».
