La guérison qui a permis la canonisation de saint Josep Manyanet est, en 1995, celle d’une religieuse, Sr Emmanuela Burbano Ortiz, de la congrégation des Missionnaires Filles de la Sainte famille, fondée par le saint en 1874. La religieuse était alors âgée de 57 ans, et était missionnaire à Medellin, en Colombie: elle a été guérie d’une tumeur maligne au sein.
Soulignons aussi qu’une chose rapproche deux Catalans contemporains, le génial architecte catalan Antonio Gaudi et le nouveau saint Josep Manyanet (1833-1901): leur amour de la famille et de la Sainte Famille, comme en témoigne la monumentale Sagrada Familia de Barcelone projetée par Gaudi et l’œuvre spirituelle monumentale aussi du nouveau saint en faveur de la famille. « Il a partagé avec Gaudi le rêve de faire du monde une famille », titre L’Osservatore Romano dans son supplément spécial pour les canonisations.
Comme sainte Gianna Molla, il a été béatifié en l’année internationale de la Famille, et il est canonisé au lendemain de la Journée internationale de la Famille.
José Manyanet voyait dans la famille le creuset de l’édification d’une société nouvelle, à l’imitation de la famille de Nazareth. Il avait décidé de consacrer toute sa vie à la réalisation de ce rêve, et il avait eu l’idée d’un signe visible exprimant de rêve. Il en avait parlé à son évêque dans une mettre en 1869.
La réalisation fut confiée à Antonio Gaudi alorsqu il avait 31 ans: il y travailla pendant 43 ans. José Manyanet ouvrit une souscription avant de mourir. Gaudi voulait que la basilique ne soit édifiée que par des fonds issus de la charité du « peuple ». Le rêve devrait être achevé en 2020. Gaudi sera peut-être béatifié d’ici là: son procès de béatification est ouvert.
