CITE DU VATICAN, Vendredi 7 mai 2004 (ZENIT.org) – « Du bouddhisme au baptême », c’est « l’itinéraire d’un japonais, amoureux de la tradition mystique occidentale, baptisé en Belgique »: « CathoBel », l’agence catholique belge retrace les étapes de ce cheminement dans cette dépêche que nous reproduisons avec l’aimable autorisation de la rédaction (www.cathobel.be).
Parmi les catéchumènes récemment baptisés en Belgique, Takeshi Koda, professeur à l’Université de Tokyo et provenant d’un famille bouddhiste, a connu un itinéraire étonnant que retrace Jean-Luc Hudsyn, dans la revue diocésaine de Bruxelles- Brabant Wallon Pastoralia (pastoralia.archeveche@catho.kerknet.be). C’est à la faveur de ses études centrées sur la culture occidentale que Takeshi Koda découvre les Pensées de Pascal. Il va alors entamer un long chemin qui le conduira, à l’âge de 63 ans, à demander le baptême en Belgique. C’est là que se trouve, a-t-il dit, le berceau de sa foi…
Takeshi Koda vient de recevoir le baptême, à 63 ans. Né à Kyoto, il provient d’une famille bouddhiste. Durant ses études supérieures, Takeshi découvre les « Pensées » de Pascal et particulièrement la célèbre pensée 278 : « Voilà ce qu’est la foi, Dieu sensible au c˛ur, non à la raison », une phrase quasi-incompréhensible dans la mentalité d’un japonais et qui deviendra comme un phare dans son cheminement.
Dans le cadre de ses études sur la culture occidentale, le jeune universitaire débarque à Louvain, où il étudiera l’histoire du christianisme. Découvrant la tradition mystique qu’il ne cessera d’approfondir, notamment par le mouvement béguinal dont il devient un spécialiste, Takeshi publiera un livre en japonais sur Jan Ruysbroeck. Ce livre, il n’a pu l’écrire que parce que des amis belges vont lui traduire en français les écrits de Ruysbroeck (rédigés en flamand ancien). On touche ici à une autre facette du cheminement de Takeshi : la rencontre, en Belgique, de chrétiens qui deviendront des amis. Ils lui ont fait connaître ce qu’est la foi vécue, célébrée, partagée fraternellement. S’en suit une longue période de recherche et de quête intérieure.
Il y a un an, Takeshi Koda revient en Europe, à Paris pour une année sabbatique. Dieu devient pour lui, non plus un objet d’étude, mais un être « sensible à son propre c˛ur ».
La Belgique, le berceau de sa foi
Après une année de cheminement catéchuménal, c’est en Belgique que Takeshi célèbre l’appel décisif et son baptême. À son prénom, il ajoute celui de Jean, en mémoire de l’évangéliste de l’amour de Dieu. Mais pourquoi donc un baptême en Belgique ? Parce que cette région a été le berceau de ma foi, explique Takeshi. Lors de la cérémonie, il était entouré par ses amis fidèles du temps de Louvain et par ceux qui avaient traduit pour lui les écrits de Ruysbroeck. Lors de la litanie des saints, il a évoqué « tous ceux qui ont gardé fidèlement les trésors de la foi et les ont transmis ».
Takeshi s’en est retourné au Japon pour reprendre ses cours à la Faculté de Lettres de l’Université Tokaï. Il fait partie maintenant de la paroisse de Machida dans la banlieue de Tokyo où il s’occupe d’actions de solidarité avec des enfants malgaches en lien avec un Père des Missions Étrangères.
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