CITE DU VATICAN, Mardi 4 mai 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II espère une « solution rapide » à l’enlèvement d’un prêtre colombien, le P. César Dario Peña Garcia, curé de Raudal à Valdivia, pris en otage par des inconnus depuis le milieu du mois de mars dernier.
C’est ce qu’indique une déclaration de M. Joaquin Navarro Valls, directeur de la salle de presse du Saint-Siège publiée ce matin.
« Le Saint-Père espère la solution rapide d’un cas aussi douloureux et souhaite que le diocèse ainsi que toute la société colombienne trouvent la joie et la paix du Christ ressuscité », dit en effet une lettre du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, adressée, au nom du pape, à Mgr Jairo Jaramillo Monsalve, évêque de Santa Rosa de Osos.
Le cardinal Sodano souhaite ainsi assurer l’évêque « des prières et de l’affection paternelle » de Jean-Paul II pour le P. Peña Garcia.
« Le pape encourage le prélat et son clergé à continuer leur œuvre d’évangélisation avec courage et dans l’espérance, et il les invite à répondre avec constance aux besoins spirituels et sociaux de leurs fidèles », ajoute M. Navarro Valls.
Né en 1961 et ordonné prêtre en 1988, le curé est âgé de 43 ans. Le « Front 36 » des « FARC » l’a enlevé alors qu’il devait commencer une semaine de mission au milieu des paysans, en préparation à la Semaine sainte, le 15 mars, et pour une raison encore inconnue.
Les paysans de la région disent, indique le quotidien « El Tiempo », que le prêtre se porte bien et que la guérilla communiste l’a bien traité, mais a l’intention de le retenir indéfiniment.
Pour sa part, indique la même source, Mgr Jairo Jaramillo Monsalve a écrit aux rebelles en exigeant des explications sur leur attitude vis à vis de la communauté religieuse qui s’est montrée neutre dans le conflit. Il a également demandé au « Front 36 » de préciser les raisons qui les ont conduits à enlever le prêtre.
Les FARC ont répondu qu’une enquête était en cours sur les causes de l’enlèvement: en attendant le prêtre devait rester en détention.
La famille, elle, n’a aucun contact avec les ravisseurs: elle espérait que le prêtre serait de retour pour célébrer l’anniversaire de la mort de l’un de ses frères.
Le P. Garcia travaille dans la région depuis 16 ans, avec « prudence » et « dévouement ». Il est « connu de tous comme une personne silencieuse, prudente et dont les paroles sont toujours à propos », a déclaré une de ses sœurs qui salue aussi en lui un « homme de travail ».