Comment les Philippines peuvent être un "phare" pour l’Asie

CITE DU VATICAN, Mardi 20 avril 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II évoque les Philippines comme un "phare" pour l’évangélisation de l’Asie et indique des remèdes aux difficultés de la société philippine : pauvreté, peine de mort, corruption.

"Les Philippines sont un phare pour l'évangélisation du continent asiatique", a affirmé Jean-Paul II qui a reçu lundi matin au Vatican le nouvel ambassadeur des Philippines près le Saint-Siège, M. Leonida L. Veraqui qui lui présentait ses Lettres de créance.

Les Philippines "ont conservé une foi chrétienne solide" malgré de nombreux obstacles, se réjouissait Jean-Paul II.

Le pape mentionnait la Journée mondiale de la Jeunesse de Manille, en 1995, comme "un exemple du désir du pays d’exercer sa responsabilité" pour préserver les valeurs de son patrimoine chrétien et de répandre la culture chrétienne dans le monde.

Mais Jean-Paul II signalait aussi des domaines où l’évangélisation de la société philippine doit progresser.

Tout d’abord le sérieux problème de la pauvreté. "Pour la combattre efficacement, recommandait le pape, tous les secteurs de la société doivent travailler unis et rechercher des solutions".

Autre sujet qui tient à cœur au pape: la peine de mort, qui suscite actuellement un débat aux Philippines. "Je voudrais redire que dans le monde d'aujourd'hui la justice semble mieux servie sans avoir recours à la peine capitale", affirmait Jean-Paul II

Il ajoutait: "Si les sociétés civiles doivent être justes, elles ont également l'obligation d'être clémentes".

Troisième inquiétude du pape: le terrorisme. Jean-Paul II lançait un appel à toutes les parties qui s’affrontent pour que "le terrorisme cesse". Il déplorait "les nombreuses souffrances qu’il provoque dans la population civile".

Comme remède au terrorisme le pape proposait une fois encore "la voie du dialogue", et affirmait : "lui seul permettra aux populations de la région de bâtir une société qui garantisse à tous la justice, la paix et l'harmonie".

Le pape avertissait les gouvernants en les rappelant à la moralité: "La construction d'une société basée sur la dignité humaine ne peut se faire que si ceux qui exercent l'autorité adhèrent aux principes d'un gouvernement juste et honnête, dans leur vie personnelle comme dans la vie publique, et servent le bien commun de leurs concitoyens de façon inconditionnelle".

Le pape rappelait la "grave responsabilité" des fonctionnaires d’être des "modèles de comportement moral" et pour la formation d’une "conscience juste" dans la société, de façon à "éradiquer toute corruption".

"Ces qualités de vrai responsable sont particulièrement importantes alors que le pays se prépare pour les prochaines élections", précisait le pape.

Il concluait: "Je suis certain que la bonne volonté de tous ceux qui sont impliqués dans ces élections permettra aux Philippines d'être plus fortes, réellement fondées sur l'égalité et la justice pour tous".