CITE DU VATICAN, Vendredi 2 avril 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II souhaite que le Liban retrouve sa totale indépendance : il l’a redit ce matin au nouvel ambassadeur du Liban près le Saint-Siège. C’était une requête du synode des évêques pour le Liban.
« La terre du Liban, qui a été tant éprouvée par les souffrances d’une longue et terrible guerre, cherche de nouveau à renouer avec sa tradition exemplaire de dialogue et d’équilibre entre les diverses composantes culturelles et religieuses qui constituent depuis toujours la nation libanaise », soulignait le pape.
« Les habitants ont repris leurs activités afin de reconstruire leur pays et de rétablir des conditions économiques et sociales qui permettent le renouveau du Liban et qui fassent refleurir les richesses multiformes de la culture libanaise », constatait encore Jean-Paul II.
« Il est souhaitable, insistait Jean-Paul II pour ce qui est de la situation sociale, que votre pays retrouve des conditions stables, qui favorisent un développement économique et social durable, profitable à tous, particulièrement aux plus démunis. On évitera ainsi de laisser se développer des situations d’injustices ou de difficultés économiques, et des sentiments de frustration qui peuvent fragiliser le tissu social, décourageant certaines franges de la population de rester au pays et favorisant l’émigration, qui affaiblit la nation en la privant de ses ressources les plus précieuses, les hommes ».
Le pape souhaitait la participation de tous à cette vie de la Nation, une Nation qui soit souveraine: « Je souhaite que tous les Libanais se dépensent courageusement pour participer à la vie économique, sociale et politique de leur terre et pour assurer un avenir de paix et de progrès à leurs enfants, ce qui suppose également, comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, «que le pays recouvre sa totale indépendance, une souveraineté complète et une liberté sans ambiguïté» (Une espérance nouvelle pour le Liban, n. 121) ».
« Que vos concitoyens n’aient pas peur, exhortait le pape, de s’engager activement au service du bien commun, de façon à promouvoir une saine pratique des mœurs politiques et à garantir le bon fonctionnement de la démocratie, de sorte que soit sauvegardée et consolidée l’identité du Liban, dont la vocation est d’être «lumière pour les peuples de la région et signe de la paix qui vient de Dieu» (ibid., n.125) ».