Au cours de l’audience générale, en la salle Paul VI au Vatican, le pape a évoqué le thème de cette semaine 2004 de prière pour l’unité des chrétiens : « Je vous laisse ma paix ». Tirées des paroles de Jésus à la dernière Cène, ces paroles représentent « d’une certaine façon le testament spirituel » du Christ, affirmait Jean-Paul II.
Jean-Paul II faisait observer que le thème de la Semaine de l’Unité 2004 a été proposé par un groupe œcuménique d’Alep, en Syrie.
« Ceci me pousse a revenir en pensée sur le pèlerinage que j’ai eu la joie d’accomplir à Damas », commentait le pape. `
La rencontre avec les deux patriarches orthodoxes « représente un signe d’espérance dans le processus œcuménique », déclarait le pape.
« Le monde espère la paix dont il a besoin, aujourd’hui comme hier, mais il la recherche souvent par des moyens inadéquats, qui peuvent aller jusqu’au recours à la force ou à (jouer sur) l’équilibre de forces antagonistes », déplorait le pape.
« Dans ces situations, constatait-il, l’homme est troublé. Il vit dans la peur et l’incertitude. A l’inverse, la paix du Christ réconcilie les âmes, purifie les coeurs et convertit les esprits ».
« Une profonde spiritualité de paix et de pacification se fait de plus en plus ressentir, non seulement chez qui s’est directement engagé dans l’action oecuménique, mais aussi chez tous les chrétiens. La cause de l’unité concerne en effet chacun, chacun étant appelé à être un membre du seul Peuple de ceux qui ont été rachetés par le sang du Crucifié ».
« Il est encourageant, se réjouissait cependant Jean-Paul II, de voir combien la recherche de l’unité des chrétiens s’étend grâce à des initiatives opportunes, dans les divers aspects de l’action oecuménique. J’ai plaisir à compter au nombre de ces signes d’espérance une charité fraternelle croissante et le progrès enregistré dans les dialogues théologiques entre Eglises et avec les autres communautés ecclésiales ».
Le pape faisait état de « convergences » « sur des sujets jadis fortement controversés ». « En fonction de ces signes positifs, continuait Jean-Paul II, il ne faut pas se décourager devant les difficultés, anciennes ou nouvelles, mais y faire face avec patience et compréhension, en comptant toujours sur l’aide de Dieu ».
« La paix et l’unité entre tous les chrétiens découlent de la charité et de l’amour partagés », insistait le pape.
Ensemble, les chrétiens « peuvent offrir une contribution décisive pour le dépassement par l’humanité des raisons de ses divisions et de ses déchirements ».
« Outre la prière », concluait le pape, nous sommes tous fortement encouragés à être de véritables ouvriers de la paix partout où nous vivons ».