L’amendement visait à combler un vide juridique et donner la possibilité de poursuivre une personne responsable de la mort d’un fœtus, par exemple du fait d’un accident de la route provoqué par un chauffard. En cause, le statut de l’enfant à naître.
Dans le journal La Croix, un lecteur revient sur le retrait de l’amendement Garraud. Il dénonce le manque de courage politique « de nos gouvernants » lorsqu’il s’agit de débattre des questions à « forte incidence morale ». Il rappelle que l’avortement est aujourd’hui considéré comme un droit alors qu’il ne s’adressait à la base qu’aux mères en situation de détresse. « De la dérogation, on est totalement passé dans le domaine de la banalisation » rappelle t-il avant d’évoquer les souffrances pour la majorité des femmes ayant recours à l’avortement.
Il estime que l’amendement Garraud permettait d’éliminer une injustice flagrante pour les femmes enceintes.
Enfin, il souligne « qu’une société qui refuse de réfléchir et de débattre publiquement et objectivement sur la valeur de la vie et sur la signification morale de l’avortement est forcément mal armée et fragilisée pour affronter les défis du futur que les progrès de la science continueront de poser à nos enfants ».
Source: La Croix 22/12/03