Quatre nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège reçu par Jean-Paul II

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Messages de Jean-Paul II au Danemark à l’Estonie, à Singapour et au Qatar

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CITE DU VATICAN, Vendredi 12 Décembre 2003 (ZENIT.org) – Paix en Terre Sainte, lutte contre le terrorisme et héritage chrétien de l’Europe, autant de thèmes d’une brûlante actualité abordés par Jean-Paul II dans quatre discours aux nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège du Danemark, M. Birger Dan Nielsen, de Singapour, M. Walter Woon, d’Estonie, M. Priit Kolbre, et, pour la première fois, du Qatar, M. Mohamad Jaham Abdulaziz Al-Kawari.

Jean-Paul II a en effet reçu ce matin les lettres de créance des ambassadeurs auxquels il s’est adressé collectivement en français (cf. texte intégral ci-dessous in « Documents »), avant de s’entretenir individuellement avec les diplomates auxquels il a remis un message sur la situation leurs pays respectifs.

Il n’y aura jamais de « paix véritable » en Terre Sainte, sans le renoncement aux « violences réciproques », et sans le « recours à un dialogue courageux qui aboutisse à la reconnaissance du droit de chacun de vivre librement sur sa terre, affirmait Jean-Paul II dans son message au premier ambassadeur du Qatar (cf. Discours intégral en français ci-dessus in « Premier plan »).

« La reconnaissance de notre commune appartenance à un même monde et à une même famille humaine doit transformer les rapports entre les personnes et entre les peuples, de sorte que soit toujours respecté le bien commun et que cessent les affrontements violents et meurtriers entre les hommes, puisqu’ils sont tous frères, créés à la gloire du Dieu unique », insiste le pape.

« Pour l’Église catholique, remarque Jean-Paul II, la liberté religieuse fait partie des droits humains les plus fondamentaux parce qu’elle exprime précisément la dignité inviolable de tout homme dans sa dimension la plus noble, son rapport au Créateur, et parce qu’elle appartient à la liberté de conscience ».

« Je me réjouis vivement, ajoute immédiatement le pape, de savoir que l’État du Qatar reconnaît à tous les croyants la liberté de culte ». Il insiste : « Le dialogue souhaité entre les nations doit permettre de dépasser la violence et de préparer les conditions d’une véritable paix. Il s’impose aussi comme une nécessité entre les religions ».

Dans son discours commun aux quatre diplomates, le pape souligne (en français) l’importance du « sens moral » dans les affaires publiques en disant : Pour un développement durable comme pour la stabilité internationale et la crédibilité même des instances de gouvernement, nationales et internationales, il convient que tous les acteurs de la vie publique, en particulier dans les domaines politique et économique, aient un sens moral toujours plus affiné dans la conduite des affaires publiques, avec comme but primordial le bien commun, qui est plus que la somme des biens individuels ».

Pour ce qui est de l’élimination des « causes sociales et culturelles du terrorisme », le pape recommande de mettre l’accent sur « la grandeur et la dignité » de la personne humaine et de cultiver une « collaboration mutuelle » entre les « confessions chrétiennes et les grandes religions » du monde.

Le pape également insiste, en anglais, à propos de la situation de Singapour, sur l’importance du dialogue entre groupes ethniques différents. Singapour porte dans son patrimoine culturel une tradition de « coexistence pacifique », observe Jean-Paul II, et elle doit être défendue comme un modèle dans une région du monde souvent marquée par l’intolérance religieuse.

L’Europe était présente à la fois dans les messages du pape aux ambassadeurs d’Estonie et du Danemark, en anglais. « L’éclipse du sens de Dieu », fait remarquer Jean-Paul II, a conduit le vieux continent à une vague d’égarement spirituel. Il ne faut donc pas s’étonner, explique-t-il, en citant un passage de son exhortation apostolique « L’Eglise en Europe », que « des courants politiques et sociaux se mobilisent pour créer une vision de l’Europe qui ignore son héritage religieux, et en particulier son âme profondément chrétienne ».

A ce propos, écrit le pape à l’ambassadeur de l’Estonie, j’ai confiance que le gouvernement estoniens soutiendra les efforts du Saint-Siège pour garantir que le traité de la Constitution de l’Europe reconnaisse au christianisme la place qui lui revient au cœur de la vie du continent et dans son avenir ».

Le pape a également abordé le thème de la défense de la vie et du caractère sacré du mariage, en opposition au « fléau de l’avortement » et à la « tragédie du divorce ».

Jean-Paul II a souhaité un plus grand soutien de la part des autorités estoniennes pour conjurer les facteurs de la crise de la famille dans ce pays.

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ZENIT Staff

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