France : Les jeunes et les vocations au sacerdoce, priorité de Jean-Paul II

Visite ad limina (deuxième discours du pape)

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CITE DU VATICAN, Dimanche 7 Décembre 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II recommande aux évêques de France en visite ad limina de renforcer leur action pastorale en faveur des jeunes et des vocations au sacerdoce.

Le pape a en effet reçu samedi matin le deuxième groupe des évêques français en visite ad limina : les évêques des provinces ecclésiastiques de Rennes et de Rouen (discours intégral en français ci-dessous in « documents »).

« Pour préparer l’avenir avec espérance, l’Église doit poursuivre et amplifier son action en faveur des vocations et en direction des jeunes : ces derniers seront l’Église de l’avenir, et les prêtres de demain », affirmait le pape avant d’évoquer « l’enthousiasme » manifesté par les jeunes de France lors de a Journée mondiale de la jeunesse de Paris en 1997.

Pour cela, le pape recommandait à l’Eglise de France un « renouveau » de la vie intérieure et un « rayonnement missionnaire » : « C’est dans un nouvel approfondissement de la vie chrétienne, par le renouvellement intérieur de la vie de foi de tous, pasteurs et fidèles, et par le rayonnement missionnaire des communautés chrétiennes, que pourront surgir, chez les jeunes, de nouvelles vocations pour l’Église ».

Pour porter ces vocations à maturation, le pape insistait sur « l’outil essentiel et nécessaire de la formation des candidats au sacerdoce » que constituent les séminaires, en soulignant : « Ayez donc à cœur de maintenir, avec toute votre vigilance de pasteurs, la qualité de ces maisons de formation, en particulier par le choix des formateurs qui assurent sous votre responsabilité ce ministère, et en veillant à l’application de la Ratio institutionis, votée par votre Conférence épiscopale et approuvée par la Congrégation pour l’Éducation catholique en 1998 ! »

La répartition des séminaires, continuait Jean-Paul II, pourrait être revue dans le cadre des nouvelles provinces ecclésiastiques : « une concertation entre les évêques de France pourrait être d’une grande utilité, afin de réfléchir ensemble, et avec les formateurs responsables, à la question de la répartition des séminaires, de façon à ce qu’ils ne soient pas trop éloignés des diocèses qui leur confient leurs candidats ».

Et d’insister : « Il convient aussi que les jeunes eux-mêmes qui envisagent de devenir prêtres puissent identifier le séminaire de leur diocèse comme le lieu normal où ils doivent se former au sacerdoce pour le service de l’Église diocésaine, dans une obéissance confiante à l’évêque et sans poser d’exigence particulière sur le lieu de leur formation ».

Le pape soulignait par ailleurs la dimension christologique de la formation des futurs prêtres, « la complémentarité essentielle des quatre dimensions » de leur formation, « humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale ».

« L’attention aux difficultés spécifiques des jeunes d’aujourd’hui, précisait Jean-Paul II, notamment dans le domaine de la vie familiale et de la maturité affective, ainsi que la prise en compte de l’environnement social, caractérisé par le relativisme généralisé des « valeurs » diffusées dans les médias, par la banalisation de la sexualité, mais également par les scandales qui lui sont liés, commandent d’être particulièrement attentifs à la formation humaine, affective et morale des candidats ».

Jean-Paul II soulignait l’importance de permettre aux jeunes « de toujours connaître clairement les exigences objectives de la vie sacerdotale et de faire la lumière sur leur propre vie, afin d’estimer à sa juste valeur le don du célibat et de se préparer à le vivre généreusement dans la chasteté, comme un don d’amour offert au Seigneur et à ceux qui leur seront confiés ».

Les jeunes d’aujourd’hui rencontrent trois difficultés essentielles sur ce chemin, indiquait le pape : la « peur de l’engagement à long terme », le ministère sacerdotal lui-même, parfois « dévalué » dans l’opinion publique et la relation des jeunes au Christ lui-même.

C’est pourquoi Jean-Paul II invitait à « soutenir le ministère ordonné, (à) lui donner toute sa place dans l’Église, dans un esprit de communion qui respecte les différences et leur vraie complémentarité, et non pas dans un esprit de concurrence dommageable avec le laïcat ».

« Il est clair que tout ce qui peut favoriser chez les enfants et chez les jeunes une découverte authentique de la personne de Jésus et de la relation vivante avec lui, qui s’exprime dans la vie sacramentelle, dans la prière et dans le service des frères, sera bénéfique à l’éveil des vocations », disait encore le pape.

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ZENIT Staff

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