"Dieu ne fait pas des saints en série, Dieu n’aime pas le clonage"

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La sainteté chrétienne à la lumière de l’œuvre de Mère Teresa, par le P. Cantalamessa

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CITE DU VATICAN, Vendredi 5 Décembre 2003 (ZENIT.org) – « Dieu ne fait pas des saints en série, Dieu n’aime pas le clonage », affirme le prédicateur de la Maison pontificale.

La sainteté chrétienne à la lumière de l’œuvre de Mère Teresa de Calcutta : le P. Raniero Cantalamessa, Capucin, prédicateur de la Maison pontificale, a tenu ce matin, en la chapelle « Redemptoris Mater » du Vatican, en présence de Jean-Paul II, sa première prédication d’Avent sur le thème : « La volonté de Dieu, c’est votre sanctification ». Les prochaines prédications sont prévues les vendredis 12 et 19 décembre.

« Il n’y a pas de modèle de perfection identique pour tous. Dieu ne fait pas des saints en série, Dieu n’aime pas le clonage. Chaque saint est une invention inédite de l’Esprit saint », affirmait le P. Cantalamessa.

La seule « grandeur » existant au monde, c’est la sainteté, constatait le P. Cantalamessa qui soulignait combien la vie de la bienheureuse Mère Teresa manifeste que la sainteté est un « devoir simple » pour les baptisés.

Sa vie, disait-il en substance, indique qu’il n’est jamais trop tard pour devenir des saints. Le prédicateur a rappelé le fameux voyage en train de Calcutta à Darjeeling, au cours duquel, alors qu’elle avait 36 ans, la bienheureuse a reçu l’inspiration : un moment extraordinaire qui rappelle « la vocation d’Abraham ».

« Dans la vie de Mère Teresa, se renouvelle alors, de manière impressionnante, l’expérience d’Abraham auquel Dieu a dit un jour : Quitte ton pays, ta patrie, la maison de ton père, pour le pays que je te montrerai ».

Mère Teresa, disait encore le prédicateur, se demande pourquoi le choix divin se porte sur elle, mais Dieu sait distinguer « lorsque les objections de ses appelés naissent de résistances à sa volonté » et lorsqu’ »elles naissent de peurs de se tromper et de ne pas être à la hauteur de la tâche ».

A la fin, comme Marie, elle prononce son « fiat ». Un « oui prononcé avec joie, que Mère Teresa ne se lassait pas de répéter à ses filles, les missionnaires de la charité ».

« L’acte fondamental, faisait remarquer le P. Cantalamessa, la première pierre sur laquelle se base la sainteté de Mère Teresa et toute sainteté chrétienne est évidente : c’est la réponse à un appel. C’est l’obéissance à une inspiration divine, discernée et reconnue comme telle ».

Cet événement « nous rappelle une chose essentielle pour notre sanctification, continuait le Capucin : l’importance d’obéir aux inspirations divines ». A son exemple, « on comprend que la sainteté n’est pas l’œuvre de l’homme », car « il ne suffit pas d’avoir un programme de perfection bien clair devant les yeux pour le réaliser progressivement ».

Le P. Cantalamessa souligne l’importance de la compréhension des « inspirations » et de « discerner celles qui viennent de Dieu, de l’esprit de Dieu, et celles qui viennent au contraire de l’esprit du monde, des passions de la chair ».

« Si l’inspiration est accueillie, disait-il, le cœur trouve immédiatement une paix profonde. Dieu récompense toute petite victoire dans ce domaine en faisant ressentir à l’âme son approbation, qui est la joie la plus pure qui existe au monde ».

« Si accueillir les inspirations est importante pour tout chrétien, concluait le Capucin, c’est vital pour qui a des responsabilités de gouvernement dans l’Eglise ». Et c’est ainsi que l’on « permet à l’Esprit du Christ de guider lui-même l’Eglise à travers ses représentants humains ».

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ZENIT Staff

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