Jean-Paul II a reçu jeudi matin les membres des comités organisateurs de sa visite pastorale en Bosnie-Herzégovine, le 22 juin dernier venus le remercier de sa récente visite : ils étaient conduits par Mgr Franjo Komarica, évêque de Banja Luka et président de la conférence épiscopale.
La guerre civile a fait s’affronter entre 1992 et 1995 les milices serbe, musulmane et croate, causant la mort de 250.000 personnes et un million de personnes déplacées ou réfugiées.
« Votre pays », constatait le pape, est « engagé dans le dépassement de grandes souffrances, découlant d’un régime d’oppression et d’une longue guerre ».
La Bosnie-Herzégovine « pourra dépasser cette situation difficile par la mise en place d’institutions démocratiques, politiques et administratives. Mais un renouveau spirituel sera encore plus nécessaire pour s’ouvrir au pardon, à la réconciliation et au respect partagé des identités culturelles et religieuses ».
« Ce sont là les chemins qui conduisent à la construction d’une société prospère et sereine, libre et solidaire, insistait le pape. C’est un chemin qui permettra le retour tant attendu des exilés chez eux, dans un climat de sécurité et de pleine liberté ».
Le pape a évoqué la béatification à Banja Luka, le 22 juin, du jeune laïc Ivan Merz, souhaitant que « son lumineux exemple de sainteté encourage les catholiques à s’engager dans le témoignage de l’Evangile ».
Le pape citait Ivan Merz qui avait écrit en 1918, « alors que l’Europe était en pleine guerre et qu’il se trouvait au front » : « Ne jamais oublier Dieu ! Désirer sans cesse s’unir à lui ! ». Jean-Paul II soulignait l’importance de ces paroles pour le pays aujourd’hui encore.
Le pape a également reçu jeudi matin M. Dragan Covic, président de la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine.