Italie : Sauvegarder les valeurs nationales héritées du christianisme

Anniversaire de la visite historique de Jean-Paul II au Parlement italien

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CITE DU VATICAN, Mardi 2 Décembre 2003 (ZENIT.org) – L’Eglise a été en Italie et pour le pays « un ferment de civilisation » : la « richesse humaine et religieuse » que constitue ce patrimoine de valeurs nationales doit être sauvegardée parce qu’elle « représente un bien précieux pour la communauté civile tout entière », affirme Jean-Paul II.

C’est par cette recommandation que le pape évoque le premier anniversaire de sa visite historique au Parlement italien, le 14 novembre 2002, dans un message adressé au président de la Chambre italienne des députés, M. Pier Ferdinando Casini. Au Parlement italien, l’anniversaire a été marqué lundi 1er décembre par un concert donné en l’honneur de Jean-Paul II et une lecture des poésies du pape.

Le pape voit dans sa visite au palais de Montecitorio, « une pierre miliaire dans l’histoire des relations entre l’Italie et le Saint-Siège », et il remercie M. Casini « pour l’adhésion unanime » réservée à ses paroles.

Protéger ce patrimoine est un devoir pour l’Eglise comme pour l’Etat italien, insiste le pape : « la fructueuse coopération existant entre le Saint-Siège et la République italienne offrira, j’en suis sûr, sa contribution à cette tâche exigeante ».

« L’Evangile, rappelle Jean-Paul II, – annonce de foi, d’espérance et d’amour – a été au cours des siècles une sève vitale pour le peuple italien, en animant de mile façons la recherche du bien, du vrai et du beau ».

La constitution républicaine elle-même, observe Jean-Paul II, reflète dans ses principes fondamentaux, « de façon éloquente et toujours valide », « la vérité évangélique sur l’homme et la société ».

Les Italiens en ont été porteurs, souligne le pape, « à travers toute la planète », même à l’époque de l’émigration, grâce « aux témoignages de foi chrétienne hérités de leurs pères sur leur terre natale ».

Le message du pape est d’autant plus important que l’Italie préside ce semestre l’Union européenne et que se pose la question de la reconnaissance de l’héritage chrétien européen dans la future constitution.

Des catholiques italiens engagés dans le bénévolat, le syndicalisme, la coopération et d’autres institutions sociales, civiles et économiques viennent pour leur part de publier un « Manifeste » appelé « Retinopera », suggérant des modifications du projet de constitution.

Ont souscrit à ce Manifeste l’ACLI, (l’association catholique des travailleurs italiens) la « Coldiretti », qui regroupe des agriculteurs, le Mouvement pour la Vie, le Mouvement des travailleurs chrétiens, le Centre sportif italien, la Compagnie des œuvres du Forum des associations familiales, le syndicat catholique CISL, le Forum du 3e secteur et la Communauté Sant’Egidio.

« L’Europe est débitrice envers le christianisme », écrit le manifeste, « le nier serait nier l’idée d’Europe même ». D’où cette requête explicite que « la constitution européenne reconnaisse dans son Préambule les racines chrétiennes de la communauté européenne ».

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ZENIT Staff

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