Une réunion sur l’avenir du dialogue avec l’anglicanisme a en effet eu lieu à Rome il y a une semaine, mardi dernier 25 novembre, sous la houlette du cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens, qui a rencontré le Rév. John L. Peterson, secrétaire général du Conseil consultatif anglican.
Cette réunion, indique un communiqué publié aujourd’hui, a été consacrée à « l’avenir du dialogue anglicano-catholique, principalement à la lumière des dernières évolutions survenues au sein de la Communion anglicane ». A savoir l’ordination épiscopale conférée naguère à des femmes et plus récemment encore à un prêtre homosexuel.
Deux provinces de la Communion anglicane ont en effet accepter l’ordination de prêtres homosexuels. Début juillet 2003 un prêtre homosexuel avait renoncé à être ordonné évêque, en Angleterre, étant donné la protestation de l’opinion publique. Mais en août dernier, un prêtre homosexuel a été consacré dans l’Eglise épiscopalienne, la branche américaine de l’Eglise anglicane, provoquant le risque d’un schisme au sein de la Communion anglicane.
Deux décisions y ont mûri, annonce le communiqué :
– le report de la prochaine Session plénière de la Commission internationale anglicano-catholique pour l’Unité et la Mission (IARCCUM)
– et la préparation d’un document commun sur la foi.
Le Rév. Rowan Williams, nouvel archevêque de Canterbury, en charge depuis février dernier, a pour sa part exprimé le vœu de pouvoir réfléchir aux questions d’ecclésiologie soulevées par ces récents événements, à la lumière des documents élaborés à ce sujet par la Commission internationale anglicano-catholique (ARCIC).
Jean Paul II avait de son côté exprimé sa « préoccupation », le 5 octobre dernier, lors de sa première rencontre, au Vatican, avec le Rév. Williams, faisant remarquer que « de nouvelles et sérieuses difficultés se sont élevées sur le chemin de l’unité »: « des problèmes essentiels de foi et de morale ». Le pape insistait : « Le monde a besoin du témoignage de notre unité » (cf. ZF031005).
Lors d’une conférence de presse avec le Rév. Williams, le cardinal Walter Kasper avait fait remarquer : « Il était encore possible, il y a peu, d’affirmer que les principes moraux qui guident la sexualité humaine étaient largement partagés par les catholiques et les anglicans ».