Le 11 novembre 1997, Lubna Abdel Aziz, âgée de 38 ans, mère de quatre enfants, entre à l’Hôpital Sainte Marie de Khartoum, dirigé par les Soeurs Comboniennes, pour une césarienne pour son cinquième enfant. L’enfant naît sans complications, mais la mère, quelques heures plus tard, est mourante. Pour arrêter une grave hémorragie, elle est soumise à deux interventions chirurgicales, sans résultat. Les médecins considèrent alors qu’il n’y a plus rien à faire.
Soeur Bianca Nenatelli, responsable du Service de Maternité de l’hôpital pense donc à demander l’intercession de Mgr Daniel Comboni, le seul chrétien qui peut être nommé par une femme musulmane pratiquante, grâce à la réputation de sainteté obtenue au terme d’une vie entièrement donnée au service des populations africaines. Après avoir demandé à la femme et à son mari la permission de pouvoir prier Mgr Comboni pour sa guérison, et ayant reçu une réponse affirmative, Soeur Bianca invite toutes les religieuses à prier à cette intention.
Après une nouvelle opération, sans succès, il ne restait qu’à attendre la fin. Mais la femme reprend conscience et sa santé commence à s’améliorer : quelques jours plus tard, les médecins déclarent qu’elle est guérie et elle quitte l’hôpital. Deux médecins musulmans ont examiné eux aussi la femme par la suite, et leur examen a été joint aux actes du procès.
« Guérison soudaine, complète et durable, sans séquelles d’aucune sorte, scientifiquement inexplicable », a reconnu à l’unanimité la commission de médecins lors de leur réunion du 11 avril 2002. Et, le 6 septembre de la même année, la consultation des théologiens a reconnu à l’unanimité la guérison miraculeuse de cette femme par l’intercession du Bienheureux Daniel Comboni, aujourd’hui canonisé.