L'humanité rejette la guerre comme moyen de résoudre les conflits

Les aumôniers militaires et le droit humanitaire

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CITE DU VATICAN, Mardi 25 mars 2003 (ZENIT.org) – L’humanité rejette la guerre comme moyen de résoudre les conflits: Jean-Paul II affirme ce sursaut de la conscience mondiale dans un message adressé aux aumôniers militaires catholiques, à l’occasion d’un cours de formation en droit humanitaire organisé au Vatican, les 25 et 26 mars, par la congrégation romaine pour les Evêques et par le conseil pontifical Justice et Paix.

“Désormais il devrait être clair pour tous, disait le pape, que la guerre a été rejetée par la conscience d’une grande partie de l’humanité, avant même de l’être par la Charte des Nations Unies, en tant que moyen pour résoudre les conflits entre les Etats, mis à part le caractère licite de la défense contre un agresseur ».

« Le vaste mouvement actuel en faveur de la paix », (qui n’est pas « une simple absence de guerre »), rappelait Vatican II, « traduit cette conviction des hommes de tous les continents et de toutes les cultures », affirmait Jean-Paul II.

Et de préciser: « C’est justement quand les armes se lèvent que l’exigence de règles pour rendre moins inhumaines les opérations de guerres devient impérative. Tout au long des siècles, la conscience d’une telle exigence n’a cessé de progresser jusqu’à la formation d’un véritable corpus juridique, défini comme un ‘droit international humanitaire’ « .

Jean-Paul II insistait sur la contribution dans ce domaine « des principes innés du message chrétien ».

Le pape a ensuite évoqué le sort des « prisonniers de guerre », affirmant que les aumôniers militaires doivent témoigner de ce que, « jusque dans les combats les plus rudes, il est possible et même nécessaire de respecter la dignité de l’adversaire militaire, celle des victimes civiles, et de toute personne impliquée dans l’affrontement ».

« C’est ainsi que l’on favorisera aussi la réconciliation nécessaire au rétablissement de la paix après le conflit », insistait le pape.

Après avoir évoqué « les heures difficiles » dues à la nouvelle guerre, le pape observait que « penser aux victimes, aux destructions et aux souffrances qu’entraînent les conflits provoque toujours une forte préoccupation et une grande souffrance ».

« Dans un tel cadre, l’effort des diverses religions pour soutenir la recherche de la paix est une source de réconfort et d’espoir », suggérait le pape.

« Dans notre perspective de foi, la paix, bien que le fruit d’accords politiques et d’ententes entre les individus et les peuples, est un don de Dieu, qui doit être demandé avec insistance par la prière et la pénitence. Sans la conversion du cœur, il n’y a pas de paix! Il est possible d’arriver à la paix par l’amour! », rappelait le pape.

Jean-Paul II soulignait dans ce but la responsabilité de chacun: « A tous, disait-il, il est demandé de travailler et de prier afin que les guerres disparaissent de l’horizon de l’humanité ».

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ZENIT Staff

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