Jean-Paul II a reçu samedi matin une délégation de l’Institut mondial de Phénoménologie de Hanover, aux Etats-Unis, à l’occasion de la présentation à Rome du livre « La phénoménologie dans le monde. Fondations, expansion, dynamique, engagement. Guide de recherche et d’étude » (« Phenomology World-Wide. Foudations, Expanding, Dynamics, Life Engagements. A guide research and study »).
Ce livre, soulignait Jean-Paul II est « le fruit de la collaboration de plus de soixante-dix spécialistes des différents domaines de la recherche phénoménologique ».
Jean-Paul II rappelait que le philosophe allemand Edmund Husserl (1859-1938), le maître d’Edith Stein, que le pape appelle « le père de la phénoménologie », avait lui-même « voulu constituer une communauté de recherche, en vue d’aborder le vaste monde de l’homme et de la vie par le biais de disciplines complémentaires ».
La phénoménologie « est avant tout un mode de pensée, de rapport intellectuel avec la réalité dont on doit souligner les traits essentiels et constitutifs en évitant préjugés et simplifications », faisait remarquer le pape, qui a lui-même dans sa jeunesse étudié le philosophe allemand disciple de Husserl, Max Scheler (1874-1928).
« Je veux vous dire, affirmait le pape, qu’il s’agit pratiquement d’une charité intellectuelle envers l’homme et le monde, et pour le chrétien envers Dieu, début et finalité de toute chose ».
« Je vous remercie de m’avoir permis de prendre part à cette entreprise fascinante depuis l’époque de mes études, puis durant toutes les phases de ma vie et de mon ministère pastoral », concluait le pape.