CITE DU VATICAN, Mercredi 12 mars 2003 (ZENIT.org) – Le pape prie pour la paix pendant cette semaine de retraite au Vatican comme il l'a promis à l'angélus de dimanche dernier, indique Radio Vatican. Et Mgr Comastri annonce la Bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu: une "surprise" dit-il, pour l'humanité.

Rappelons que ce mercredi, en raison de la retraite au Vatican l'audience générale n'a pas eu lieu.

Le prédicateur de la retraite au Vatican, Mgr Angelo Comastri, archevêque prélat du sanctuaire de Lorette, a poursuivi lundi soir, mardi et mercredi matin, ses méditations sur ce Dieu transcendant qui se fait proche de l'homme, et révèle à l'homme son visage.

"Nous n'aurions jamais pu imaginer un visage de bonté, de tendresse, d'une miséricorde infinie", indique le prédicateur qui prend comme exemple le dialogue de Moïse avec Dieu. Dieu lui révèle son Nom, raconte le livre de l'Exode, dans l'épisode du Buisson ardent (ch. 3). Un Nom qui dit la miséricorde : le Seigneur est un Dieu qui se penche sur la misère de son peuple qui crie vers lui dans l'esclavage d'Egypte.

"Je suis celui qui suis". En hébreu, commente Mgr Comastri, on ne peut "être" sans "être proche", être "auprès de quelqu'un". Dieu dit donc à Moïse, interprète le prédicateur: "Je suis celui qui suis toujours à tes côtés. Celui qui s'est lié à vous, à toi, à Abraham, Isaac, et Jacob. Donc je suis un Dieu qui aime".

Tel est, insiste Mgr Comastri le sens de la révélation du Buisson ardent.

Et Moïse demande à voir la gloire, à voir le visage de Dieu. "Tu ne peux pas voir mon visage, car si tu le voyais, face à face, l'histoire serait finie pour toi. Si tu vois l'infini, que faire encore après? L'histoire est finie. Pour le moment tu peux me voir, mais de dos", commente Mgr Comastri.

Et voilà cette théophanie incroyable: Moïse est à l'abri de la grotte. Et lorsque Dieu est passé il peut le voir, mais de dos.

Or Moïse insiste pour connaître son nom et le nom que Dieu donne est "le Seigneur miséricordieux et fidèle". Une fidélité, commente Mgr Comastri, qui se heurte à l'infidélité de l'homme, mais Dieu ne se lasse pas de l'homme.

Dieu, explique le prédicateur, est comme "un époux amoureux de l'humanité et l'humanité comme une épouse infidèle".

Mgr Comastri commente à ce propos le passe du livre du prophète Osée: l'infidélité de sa femme lui fait comprendre l'infidélité des hommes à l'égard du Créateur et Seigneur.

Mais par le prophète Jérémie, Dieu annonce une Nouvelle alliance où l'infidélité sera finie pour toujours parce que Dieu mettra sa loi non dans des tables de Pierre mais dans le cœur de son peuple.

Dans ses méditations de mardi soir et de mercredi matin, Mgr Comastri a continué de parcourir l'histoire du salut, passant de la promesse de la nouvelle alliance en Jérémie à celle d'Ezéchiel pour s'arrêter au visage du Christ, qui manifeste le Dieu unique dans sa miséricorde.

En regardant Jésus, dit Mgr Comastri, nous découvrons le mystère de Dieu. "C'est cela la surprise: le visage de Dieu est tellement différent de ce que nous imaginions". "Le P. Werenfried van Straaten, le père au lard, disait: "L'homme est bien meilleur que nous le croyons. Mais si vous me permettez Dieu aussi"!"", ajoute Mgr Comastri.

Jésus nous montre, dit-il, combien cette affirmation est vraie! Mgr Comastri cite la parabole de la brebis perdue: s'il en perd une sur 100 le Bon pasteur ne dit pas, mes 99 me suffisent. Il sort et va à la recherche de celle qui est perdue.

Et lorsqu'il la retrouve ce n'est pas pour la maltraiter ou la morigéner, mais la ramène sur ses épaules.

Le mystère de Dieu, explique Mgr Comastri, est tout dans cette joie du ciel pour un seul pécheur qui se convertit.

A propos de la parabole de la monnaie perdue, l'évêque commente: la monnaie précieuse aux yeux de Dieu, c'est l'homme, nous sommes précieux à ses yeux. Chacun est précieux pour lui.

Enfin, dans sa lecture des paraboles de la miséricorde dans l'évangile de Luc, Mgr Comastri arrive à la révélation. Un père avait deux fils. Dieu est père. Un père dont le cœur est blessé.

Et lorsqu'il voit son fils prodigue qui revient, de loin il est "bouleversé", au plus profond de son être. Il est comme un père et comme une mère.

La seule force de Dieu, concluait le prédicateur c'est son amour, un amour qui est tout-puissant.