Légionnaires du Christ: Le collège "Mater Ecclesiae" à Rome

Rencontres, dans « France Catholique »

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CITE DU VATICAN, Vendredi 7 mars 2003 (ZENIT.org) – Le « collège » international « Marie Mère de l’Eglise », de la congrégation des « Légionnaires du Christ » (cf. www.legionariesofchrist.org), à Rome, fait l’objet de cet article de Paul Chassard dans la prochaine édition de l’hebdomadaire français « France Catholique » ( numéro 2873 du 14 mars, cf. www.france-catholique.fr). L’auteur a rencontré des visages et nous les fait découvrir.

Le Collège International Maria Mater Ecclesiae,
à Rome, a été créé par les Légionnaires du Christ. Il a pour but de bien former de futurs formateurs de prêtres.

Le nombre de prêtres et de séminaristes est en augmentation dans l’Eglise catholique dans le monde. C’est le fruit de la générosité et de la foi des pays neufs d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et aussi des pays de l’Est. Beaucoup de diocèses dans le monde voient donc leur nombre de séminaristes augmenter, mais ils manquent cruellement de formateurs capables de devenir professeurs, directeurs spirituels et même directeur de séminaire. C’est pourquoi, et à la demande de nombreux évêques de tous les continents, Les Légionnaires du Christ ont fondé en 1991 le Collège International Maria Mater Ecclesiae, en vue de participer à la formation des futurs éducateurs de séminaires diocésains.

Après avoir commencé leur formation dans leur propre diocèse durant les deux premières années de philosophie, les séminaristes viennent à Rome et ouvrent leur horizon à l’Eglise Universelle. Ils reviendront, par la suite, à leur Eglise particulière, formés, enrichis et fortifiés. La ville éternelle, siège de Pierre, offre au futur formateur de prêtres une occasion privilégiée de consolider son amour pour l’Eglise et pour le Vicaire du Christ.

C’est ainsi que Marcin Jesionowski, un jeune Polonais de 24 ans, du diocèse de Siedlce, est actuellement en 2e année de théologie au Collège International Maria Mater Ecclesiae, après trois ans de séminaire dans son diocèse. “Un jour, raconte-t-il, mon évêque m’a fait appeler dans son bureau et m’a dit en souriant : ‘Il me semble que je vous verrais bien étudier à Rome’. Je répondis spontanément : ‘Moi aussi !' » Et il poursuit : « J’ai découvert combien nous sommes ici au cœur de l’Eglise et très proches du Saint-Père. Le Pape est un modèle pour nous. Avec lui et grâce à lui, nous développons une autre manière de voir l’Eglise. »

Le Père Duenas, le recteur du Collège, nous confirmera cette vision renouvelée de l’Eglise : « Le premier fruit de ce collège, c’est l’amour personnel des séminaristes pour l’Eglise universelle et pour le Saint-Père. Cet amour est vivant, enthousiaste et il porte les séminaristes dans leur vie spirituelle, dans leur formation humaine et intellectuelle « .

José Alvarez, 29 ans, est lui d’origine cubaine. Il est en troisième année de théologie et vient du diocèse de Camagüey à Cuba. « Ce qui m’a le plus touché, lors de mon arrivée, c’est l’attitude des autres séminaristes. Ils sont très ouverts, très accueillants et ils m’ont aidé avec gentillesse à m’acclimater aux us et coutumes du séminaire. » Et il admet : « J’ai souffert au début parce qu’il fallait que je fasse la cuisine et différents travaux ménagers. Je n’y étais pas habitué. Les formateurs ont été patients. Ils m’ont appris deux aspects de la vie spirituelle dont je n’avais pas une conscience suffisante : la valeur du silence et celle du sacrement de confession. Après les prières du soir, nous avons une règle ici, nous l’appelons le silence absolu ; nous nous préparons mieux ainsi aux prières du lendemain. »
« Si je voulais résumer l’esprit de la formation donnée par les Légionnaires en une seule phrase, je dirais : elle forme un Homo Ecclesiae ! » dit le Père Mc Lean Cummings, actuellement secrétaire de Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, l’évêque de Moscou. Et il poursuit : « Mais qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Cette expression décrit une personne qui aime l’Eglise et dont l’identité profonde n’est plus liée, ni à sa famille, ni à son pays, mais à son appartenance à l’Eglise ; c’est une personne enracinée dans l’Eglise et qui trouve en elle le but de son existence. A Maria Mater Ecclesiae, on nous fournit les moyens nécessaires à l’acquisition et au développement de cette attitude ; d’abord par la localisation à Rome, qui permet de comprendre, pour ainsi dire physiquement l’histoire de l’Eglise, mais aussi et surtout par la proximité physique et la communion spirituelle étroite avec le Saint-Père. Et puis, il y a aussi l’aspect international du collège, qui nous fait vivre au jour le jour l’universalité de l’Eglise ; quand j’y étais, 22 nationalités étaient représentées. »

Et le Père Mc Lean Cummings poursuit : « La manière dont les formateurs de prêtres sont formés à Mater Ecclesiae consiste en un encouragement et en une préparation à l’autoformation. Cela ne signifie pas du tout qu’ils soient laissés libres de faire ce qu’ils veulent, mais que chacun doit apprendre à faire siens, avec conviction, les objectifs des formateurs. Le résultat est une formation accomplie du cœur, de la raison, des vertus, des passions, bref de tout ce qui fait la personne ; ou si vous préférez, une formation qui ne se borne pas aux comportements extérieurs. C’est ce que les Légionnaires appellent la “formation intégrale”.

Le Père Andreas Martínez Racionero, LC, qui est un des formateurs de Maria Mater Ecclesiae, décrit l’ambiance : « L’atmosphère d’amitié et de charité qui règne dans ce séminaire cache une vraie vie de pauvreté évangélique. »

Les élèves passent leur premier mois à apprendre l’italien, et ils ont une excellente réputation de sérieux dans les universités où ils étudient. La plupart d’entre eux se rendent pour leurs études à l’Atheneum Regina Apostolorum, ouverte par la Légion du Christ pour former leurs propres séminaristes. Mais ils vont aussi dans d’autres universités et deux séminaristes de Maria Mater Ecclesiae sont premier et second à l’Institut Biblique Pontifical. L’atmosphère d’études est donc réelle et porte des fruits.

Le Père Sidney Gouvea vient du diocèse de Jaboticabal, au Brésil. Ancien élève du Collège International Maria Mater Ecclesiae, il raconte : « Depuis mon retour dans mon diocèse, je suis engagé dans le domaine de la formation. En 1999, nous avons lancé une année propédeutique et à la fin de l’année nous avons pu la confier à un autre prêtre. Nous avons alors lancé, avec d’autres formateurs, l’organisation du grand séminaire dont je suis actuellement le supérieur. Je suis également le professeur de théologie morale et je donne un cours d’introduction à la théologie et au sacerdoce. »

Ainsi, la formation reçue à Rome est transmise dans de nombreux diocèses de l’Eglise universelle. Elle participe de la Nouvelle Evangélisation, elle est un soutien direct à ces diocèses souvent démunis de tout et qui, sans cette aide, ne pourraient fournir à leurs séminaristes une formation de qualité.

Paul CHASSARD

(c) France Catholique

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ZENIT Staff

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