CITE DU VATICAN, Mardi 4 mars 2003 (ZENIT.org) – Evoquant le séminaire clandestin, le pape avoue n’avoir pu vivre ce temps d’épreuve que par la confiance en Dieu et en sa Mère.
La salle de presse du Saint-Siège publie le texte intégral en italien des propos tenus à brûle pourpoint par Jean-Paul II lors de l’audience accordée aux séminaristes – « ses » séminaristes – et aux responsables du Grand séminaire de Rome. Nous en donnions un bref aperçu dans le service de dimanche dernier.
Voici la traduction de ces propos donnée par le Service d’information du Vatican (VIS, www.vatican.va).
« A la fin de sa rencontre avec les séminaristes, le Saint-Père a évoqué spontanément ses années de séminaire « clandestin » en Pologne quand, à cause de l’occupation nazie, tous les séminaires du pays avaient été fermés. Malgré cela, a dit le Pape, « le Cardinal Sapieha, mon évêque à Cracovie, avait organisé un séminaire clandestin dans lequel j’ai pu entrer. On pourrait l’appeler un séminaire des catacombes ».
« Le Pape a ensuite dit à ses auditeurs que pendant l’exécution de l’oratorio, il avait songé au passé, aux lieux où Soeur Faustine a vécu et où elle repose maintenant, près de Cracovie. Il a rappelé qu’elle est enterrée près de l’usine chimique Solvay, où il a travaillé durant les quatre années de guerre et d’occupation nazie. « Alors ouvrier, je n’ai jamais songé un instant qu’un jour, Evêque de Rome, j’aurai parlé de cette expérience avec des séminaristes romains ».
« Jean-Paul II a ensuite admis qu’il n’a jamais oublié l’époque où il fut un séminariste-ouvrier, ses tours de huit heures et les livres de métaphysique et de philosophie qu’il lisait sur son lieu de travail, mais surtout le fait que ses collègues non seulement « s’étonnaient » de ses lectures tout en l’aidant à trouver des moments et des lieux tranquilles pour pouvoir étudier. Il a répété avoir pu vivre ces années clandestines grâce à sa confiance en Dieu et en sa Mère. »