Kazakhstan : Deuxième rencontre du président Nazarbaiev avec le pape

Avant de repartir, jeudi 6 février, le président kazakh se rendra en visite officielle au Vatican, indique une source kazakh bien informée.

C’est la seconde rencontre entre le président Nursultan Nazarbayev, musulman, et Jean-Paul II, après la visite du pape dans cette république d’Asie centrale, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001: Jean-Paul II avait refusé de renoncer à ce voyage, du 22 au 25 septembre.

Mais de la capitale, Astana, il avait lancé un vigoureux appel à la paix et à la concorde entre chrétiens et musulmans en disant:

"Du Kazakhstan, un pays qui est un exemple d´harmonie entre des hommes et des femmes de différentes origines et croyances, je voudrais lancer un sérieux appel à chacun, chrétiens et fidèles d´autres religions, à travailler ensemble pour construire un monde sans violence, un monde qui aime la vie et qui grandit dans la justice et la solidarité. Nous ne devons pas laisser ce qui s´est passé provoquer des divisions encore plus grandes. La religion ne doit jamais être utilisée comme motif de conflit”.

“J’invite à la fois les chrétiens et les musulmans à élever une intense prière au Dieu Tout-Puissant, dont nous sommes tous les enfants, afin que le suprême bien de la paix règne dans le monde, insistait le pape. Puissent les peuples, fortifiés par la sagesse divine, oeuvrer pour une civilisation d´amour, dans laquelle il n´y a aucune place pour la haine, la discrimination ou la violence. De tout mon coeur je demande à Dieu de garder le monde dans la paix”.

Un message de paix et de dialogue interreligieux auquel le président Nazarbayev s’était montré sensible.

Il est en Italie pour des contacts politiques et économiques. Il a été reçu par le président de la Républqiue italien Carlo Azeglio Ciampi et, aujourd’hui, par le président du conseil Silvio Berlusconi.

Le Kazakhstan rassemble quelque 15 millions d’habitants, dont la moitié est de souche musulmane et l’autre de souche chrétienne, surtout orthodoxe.

Le pape avait pu également saluer à Astana des pèlerins venus de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizistan, du Turkménistan et d’autres pays voisins.