Jean-Paul II avait naguère des rencontres régulières avec son prédécesseur, le rabbin Elio Toaff, qui l'avait accueilli en 1986, à la grande Synagogue de Rome: une visite historique.
Jean-Paul II n'a pas manqué d'évoquer cet événement, exprimant son espérance que "le souvenir de cette visite continue d'avoir une influence bénéfique". Il rappelait que la communauté juive de Rome est "la plus ancienne communauté juive de l'Occident".
Déplorant l'histoire "tourmentée" des relations entre Juifs et Chrétiens, "émaillée d'actes hostiles et de préjugés", le pape reconnaissait en même temps l'impact du concile avec la déclaration "Nostra Aetate" sur les relations entre l'Eglise catholique et les autres religions et au premier chef le judaïsme.
"L'application graduelle des indications du Concile, les gestes amicaux accomplis de part et d'autre, ont cependant contribué ces dernières années à orienter nos relations vers une compréhension réciproque toujours plus grande", constatait le pape.
A propos de l'actualité internationale, Jean-Paul II ajoutait: "Le monde résonne ces jours-ci de clameurs guerrières. Nous, Juifs et Catholiques, nous sommes conscients de la nécessité prioritaire d'implorer Dieu, l'Eternel et le Créateur, pour la paix, pour être nous-mêmes des artisans de paix".
Et de conclure: "Shalom! Cette belle expression, et qui vous est si chère, signifie salut, bonheur, harmonie. Elle souligne le fait que la paix est un don de Dieu, un don fragile placé entre les mains des hommes, qui peut aussi être sauvegardé par l'engagement de nos communautés. Puisse Dieu faire de nous des bâtisseurs de paix, dans la conscience de ce que l'homme oeuvrant pour la paix est capable d'améliorer le monde. Shalom! Voici mon voeu sincère pour vous-même et toute la communauté juive de Rome".
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Feb 13, 2003 00:00