CITE DU VATICAN, lundi 10 février 2003 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a encouragé ce lundi la renaissance de l’Eglise catholique en Biélorussie après la longue persécution communiste. L’Eglise renaît dans un climat de nouvelles restrictions légales.
Le pape recevait ce matin en visite « ad limina » les évêques catholiques de Biélorussie. Ce pays est, comme le Saint Père l’a lui-même souligné dans son discours, le pays de l’ex-Union Soviétique ayant le moins changé depuis la chute du communisme. C’est le pays le moins intégré au reste de l’Europe.
Le cardinal Kazimierz Swiatek, 88 ans, archevêque de Minsk-Mohilev, participait à l’audience. En 1945 il avait été condamné à mort mais avait échappé à cette condamnation. Il avait ensuite été condamné aux camps de travaux forcés en Sibérie.
« L’hiver de la persécution violente qui a duré plusieurs décennies » est terminé, a déclaré le pape dans son discours. « Depuis quelques années », a-t-il poursuivi, on constate « un nouveau commencement progressif et encourageant ».
Le pape n’a pas mentionné les nouvelles difficultés auxquelles sont confrontés les chrétiens non orthodoxes, en matière de liberté religieuse. Le 31 octobre dernier, le président Aleksandr Lukashenko a approuvé la loi la plus répressive d’Europe (selon différentes associations de défense des droits de l’homme) sur la liberté religieuse. Cette loi interdit notamment l’enregistrement des communautés religieuses qui n’étaient pas implantées dans le pays au temps de l’Union Soviétique. Beaucoup d’entre elles n’étaient pas enregistrées officiellement car elles étaient persécutées par le régime communiste.
Le pape a donné deux consignes fondamentales aux catholiques de Biélorussie : soutenir la famille – pour régénérer le tissus social après le communisme – et promouvoir des relations fraternelles avec l’Eglise orthodoxe (40% des habitants sont orthodoxes, 10,4 % sont catholiques).