Timor-Est: Réfléchir sur la violence passée, cruelle et irrationnelle

CITE DU VATICAN, Mercredi 30 octobre 2002 (ZENIT.org) - Jean-Paul II invite l'Eglise du Timor-Est a examiner comment les violences se sont déchaînées naguère dans l'île de façon à pouvoir vivre ensuite une "purification identique à celle de l'Année Sainte".

Jean-Paul II a reçu en effet ce matin au Vatican les deux évêques du Timor-Est, les administrateurs apostoliques de Dili - Mgr Carlos Filipe Ximenes Belo, Salésien, Prix Nobel de la Paix - et de Baucau, Mgr Basilio do Nascimento, en visite quinquennale ad limina.

Après avoir exprimé sa "profonde solidarité pour tous ceux qui souffrent des conséquences du drame qui a frappé ce peuple", Jean-Paul II a rendu grâces pour le rétablissement de la "liberté" et de la "paix", qui permettent aux évêques de se "consacrer complètement au service d'une moisson prometteuse".

Mais, en même temps, Jean-Paul II invitait à un examen du passé en disant: "Au souvenir de cette tragédie, il est impossible de ne pas se poser cette question: comment le déchaînement d'une violence si cruelle et irrationnelle a-t-il été possible?"

C'est pourquoi le pape invitait les "communautés ecclésiales" à "accomplir un acte de purification semblable à celui de l'Année Sainte".

Dans ce sens, Jean-Paul II invitait aussi les fidèles à "s'impliquer de façon énergique dans l'édification d'une société plus fraternelle et solidaire où les membres partagent équitablement les honneurs et les responsabilités de la nouvelle Nation"

Jean-Paul II insistait tout particulièrement sur le rôle de "transmission" des familles.

Il exhortait les laïcs à prendre leurs responsabilités partout dans la société, dans "les lieux privilégiés de la culture", dans "les domaines de la recherche scientifique et technique", dans "les lieux de la création artistique et de la réflexion humaine".

Que les prêtres, ajoutait le pape, "soient toujours les hommes de foi et de prière dont le monde a besoin", au service "spirituel" des fidèles "pour les conduire à Jésus Christ qu'ils représentent, en tant qu'hommes "de mission et de dialogue".

Jean-Paul II se félicitait par ailleurs de l'augmentation des vocations sacerdotales et religieuses au Timor.