ROME, lundi 29 juillet 2002 (ZENIT.org) – Le président du Guatemala a annoncé un moratoire sur la peine de mort, pendant les mois de présidence qui lui restent, en réponse à une demande de Jean-Paul II qui s’apprête à effectuer une visite de 24 heures dans le pays.
Dans une déclaration publique, samedi dernier, le président du Guatemala, Alfonso Portillo, a annoncé qu’il soumettrait dans quelques jours un projet de loi au congrès de la République, pour l’abolition de la peine capitale dans le pays.
Le président a déclaré qu’il avait pris cette décision en réponse à une lettre que lui avait envoyé le pape et dans laquelle le Saint Père demandait un « moratoire » dans l’application de la peine de mort. La lettre du pape lui a été remise vendredi par le nonce apostolique, l’archevêque Ramiro Moliner Inglés.
La lettre, a expliqué le président du Guatemala, parle des cas de peine de mort en attente et précise qu’un « bon message de paix et de pardon au monde serait de donner un moratoire sur la peine de mort ».
Alfonso Portillo a promis qu’il n’y aurait « plus aucune exécution » tant qu’il serait président. Il a ajouté qu’il était conscient du fait que cette décision allait susciter des critiques de part et d’autre.
Il y a à l’heure actuelle 36 condamnés à mort au Guatemala mais cinq d’entre eux se sont échappés de la prison de Escuintla le 17 juin 2001. Les dernières exécutions capitales datent du 29 juin 2001 : deux condamnés ont été exécutés.
Le dictateur Efraín Ríos Montt, au pouvoir lors de la première visite du pape au Guatemala, en 1983, avait refusé de gracier les six condamnés à mort que le pape lui demandait de laisser en vie.