CITE DU VATICAN, Mardi 22 janvier 2002 (ZENIT.org) – A la veille de la rencontre des religions pour la paix à Assise, jeudi prochain, 24 janvier, le cardinal Francis Arinze souligne, au micro de Radio Vatican, à quel point saint François d´Assise représente, au-delà des frontières visibles de l´Eglise, le « saint de la fraternité universelle ». Il rappelle les circonstances de la première rencontre des religions à Assise, en 1986 et insiste sur le rôle des religions pour montrer le chemin de la paix.
Jean-Paul II s´est en effet rendu cinq fois à Assise au cours de son pontificat, dont deux fois pour une rencontre des religions pour la paix.
Le 5 novembre 1978, le pape effectuait sa première visite pastorale depuis son élection, au tombeau du saint patron de la Nation italienne. Le 12 mars 1982, le pape faisait un pèlerinage, avec l´épiscopat italien, à l´occasion du VIIIe centenaire de la naissance de saint François. Le 3 janvier 1998, le pape se rendait en Ombrie et dans les Marches pour réconforter les populations victimes du tremblement de terre du 26 septembre 1997. Mais le 27 octobre 1986, il se rendait à Assise avec des représentants des religions du monde pour prier pour la paix. Un geste que Jean-Paul II renouvelait pour prier pour la paix en Europe et particulièrement dans les Balkans, les 9-10 janvier 1993.
Le saint de la fraternité universelle
« Le monde d´aujourd´hui connaît le terrorisme, les tensions, la peur, la violence, et aussi la guerre, et non seulement une, mais de nombreuses guerres, qui tourmentent la terre, constate le cardinal Arinze. Lors de l´année internationale des Nations Unies pour la paix, en 1986, le Saint-Père avait convoqué des représentants des différentes religions dans la ville de saint François. Il répète maintenant cette initiative. Saint François est un saint bien accueilli en tant que saint de la fraternité universelle ».
La coopération de toutes les religions nécessaire pour la paix
Le cardinal Arinze souligne combien la paix est un « don de Dieu ». « Pour la paix, avons-nous besoin de gouvernements, d´associations nationales et internationales, de l´Organisation des Nations Unies, des négociations? Certainement! Mais le Saint-Père veut souligner que nous avons aussi besoin d´une façon spéciale de la prière, de la dimension spirituelle. En somme, la paix n´est pas quelque chose que nous faisons, nous, c´est un don que nous recevons de Dieu. Comme le Saint-Père l´a écrit dans l´encyclique « Centesimus Annus », il y a onze ans: « Je crois qu´à l´avenir, la coopération de toutes les religions sera nécessaire pour la construction de la paix ». » (Cf. Site du Vatican, vatican.va, à la page de Jean-Paul II, et dans le chapitre « encycliques »)
Les religions préparent les âmes et les coeurs à la paix
« L´humanité est sans frontières, dans le domaine de la paix et de la guerre, observe le cardinal Arinze. Ce sont les religions qui préparent les âmes et les coeurs à la paix. Celle-ci ne vient pas automatiquement, il faut de la préparation. La guerre commence dans les coeurs avant d´être une question d´armement. Lorsqu´il y a dans les coeurs haine, tensions, égoïsme, mensonge, racisme, comment pourrions-nous avoir la paix? Ce sont les religions qui inculquent, enseignent la justice, le pardon, la réconciliation, la fraternité: voilà la route qui conduit à la paix ».