CITE DU VATICAN, Mardi 15 janvier 2002 (ZENIT.org) – Kisangani, le chef-lieu de la province orientale de la République Démocratique du Congo (RCD) « peut être vraiment définie ville martyre »: C’est ce qu’a déclaré à l´agence missionnaire italienne Misna Mgr Jean-Guy Hamelin, évêque émérite de Rouyn-Noranda (Canada) et président d’une délégation envoyée dans l’ex-Zaïre par la Conférence épiscopale canadienne, en vue de la prochaine réunion du G 8 au Canada.
Arrivé à Kisangani vendredi dernier, 11 janvier, et revenu hier, lundi 14 janvier, à Kinshasa, Mgr Hamelin a évoqué l’état d’extrême « pauvreté et de souffrance » dans lequel se trouve la population du chef-lieu, théâtre ces trois dernières années de plusieurs événements belliqueux.
L´évêque canadien s´est dit particulièrement frappé par l’intensité de la « douleur » exprimée par les femmes, un véritable « cri » échappant du plus profond de leurs cœurs.
Le prélat qui était accompagné aussi des représentants des organismes « Développement et Paix » (émanation de la Conférence épiscopale canadienne) et « Justice et Libération » a précisé qu´il avait rencontré les différentes composantes de la population. Durant les entretiens, il est apparu que « les gens en avaient assez de la guerre », a précisé l’évêque à Misna.
Mgr Hamelin devait tenir cet après-midi une conférence de presse au CEPAS (Centre d’Etudes Politiques) de Kinshasa. Il quittera la R. D. du Congo ce soir même.
Il a tenu à souligner la validité de l’œuvre des casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) qui lui a permis d´effectuer ce voyage à Kisangani à bord d’un avion des Nations Unies.
A son retour chez lui, le prélat a l’intention d’écrire « à tous les évêques du Canada pour sensibiliser la population sur ce qui se passe en RCD », où la dernière guerre a fait plus de « 2 millions de morts » et entre 2 et 3 millions de réfugiés.
La mission de sa délégation au Congo a été organisée, précisait l´évêque, pour promouvoir la pacification du pays sub-saharien en vue de la prochaine réunion du « G 8 » prévue dans quelques mois à Calgary (Canada). « La cessation complète des hostilités sur le territoire congolais, a-t-il dit en conclusion, est, en effet, indispensable si l’on veut parler de paix en Afrique, mais pas seulement en Afrique ».