CITE DU VATICAN, Mardi 8 janvier 2002 (ZENIT.org) – De l´éradication de la pauvreté à la coopération économique mondiale, du développement économique – surtout en Afrique – au désarmement, en passant par la protection des réfugiés, la mise en valeur des femmes, la promotion des droits des enfants (en particulier des enfants-soldats), la protection des personnes âgées, et des personnes porteuses d´un handicap, les droits de l´homme, en particulier la liberté de religion, et la condamnation du clonage humain, autant de points forts de l´engagement du Saint-Siège auprès des Nations Unies, comme Mgr Renato Martino, Observateur permanent l´a confié à Radio Vatican dans une entrevue que nous transcrivons ci-dessous (d´après l´Italien). L´occasion aussi de rendre hommage à l´engagement de l´Eglise dans le monde pour soulager les souffrances des victimes des guerres.
En 2002, les rendez-vous de l´ONU sont d´abord à Madrid pour la deuxième assemblée mondiale sur les personnes âgées (au printemps), à New-York, en mai, pour la session spéciale de l´assemblée générale sur les enfants, à Johannesburg (Afrique du Sud), en août, pour le sommet sur l´environnement et le développement durable: une occasion de faire le point, dix ans après la conférence de Rio de Janeiro.
RV – Mgr Martino, vos bureaux se trouvent à New-York, quel climat respire-t-on au Palais de verre depuis la tragédie du 11 septembre?
Mgr Martino – Il ne faut pas s´étonner que, du fait de la situation de leur siège au coeur de New-York, les événements du 11 septembre aient eu un effet, je pense, indélébile, sur le travail des Nations Unies. Les signes des attaques contre le World Trade Centre ont provoqué un sentiment d´incertitude qui a envahi ceux qui entre chaque jour dans l´édifice de l´ONU.
RV – Si l´on esquisse un bilan de l´activité des Nations Unies en 2001, quels sont les résultats obtenus qui auront, selon vous, le plus d´effets positifs à long terme?
Mgr Martino – Le programme de l´ONU ne peut pas se concrétiser d´une année sur l´autre. Mais je voudrais rappeler tout particulièrement que l´engagement des chefs d´Etats et de gouvernements, pris lors du sommet de l´an 2000, de réduire la pauvreté absolue de 50 % d´ici 2015 a été l´objet constant de confirmations de la part des délégués. Cela semble un élément positif. Hélas, à cause des événements du 11 septembre, et de la récession en cours, on a déjà annoncé que cet objectif ne sera pas atteint avant 2030.
RV – Quels sont les thèmes les plus significatifs pour l´engagement actuel du Saint-Siège aux Nations Unies?
Mgr Martino – En 2001, le Saint-Siège a pris part, comme il l´a toujours fait, à toutes les activités de l´ONU dans tous les domaines. Au cours de la dernière session je suis personnellement intervenu officiellement sur les différents points de l´agenda que je voudrais citer parce qu´ils sont tous très importants: l´éradication de la pauvreté, la coopération économique mondiale, le développement économique – surtout en Afrique -, le désarmement, la protection des réfugiés, la mise en valeur des femmes, la promotion des droits des enfants, la protection des personnes âgées, et des personnes porteuses d´un handicap, les droits de l´homme, en particulier la liberté de religion, et la condamnation du clonage humain. A propos, toujours, des activités du Saint-Siège, je voudrais signaler le séminaire que nous avons organisé aux Nations Unies le 5 juin à propos des enfants-soldats, un événement très important que nous avons organisé avec le Bureau du représentant du secrétaire général pour les enfants en situation de conflit, Olara Otunno. Des enfants qui ont été soldats au Kosovo, en Ouganda, et en Colombie ont participé au séminaire, apportant le témoignage vivant et dramatique de leur expérience. M. Otunno a précisé que dans toutes les situations de conflit où il s´est rendu, la première chose qu´il a remarquée est l´engagement de l´Eglise catholique, des missionnaires, des prêtres, des religieux, des laïcs catholiques qui se consacrent au soulagement des souffrances des victimes de la guerre.
Rappelons que l´année 2001 a été une année chargée pour l´Organisation des Nations Unies avec en particulier la conférence de Durban sur le racisme, le débat sur le clonage humain, et le défi de la sécurité collective face au terrorisme international. C´était aussi l´année où le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan s´est vu conférer le Prix Nobel de la Paix.
