Jean-Paul invite toute personne à "travailler avec courage pour la paix"

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Messe du 1er janvier en l´honneur de la Vierge Marie, Mère de Dieu

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CITE DU VATICAN, Mardi 1er janvier 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean Paul II a appelé, en ce mardi 1er janvier 2002, lors de la messe célébrée en la basilique Saint-Pierre à « travailler avec courage pour la paix ».

Le pape Jean-Paul II a présidé, en ce 1er janvier 2002, la célébration eucharistique de la solennité de la Vierge Marie, Mère de Dieu, qui correspond aussi à la XXXVe Journée mondiale de la Paix, avec ce thème: « Il n´y a pas de paix sans justice, il n´y a pas de justice sans pardon ». Le message a été présenté à la presse par le cardinal François Xavier Nguyên Van Thuân, président du conseil pontifical Justice et Paix, le 11 décembre, au Vatican (Cf. ZF011211). Le pape y dénonce en particulier le terrorisme comme un « crime contre l´humanité », dont « la prétention d´agir au nom des pauvres est une flagrante imposture ».

Dans son homélie, reprenant le thème de cette Journée de la Paix, le pape s´adressait en effet aux « croyants » comme aux « non-croyants » appelant à ce que « la vengeance cède finalement le pas au pardon ».

Devant les milliers de fidèles réunis en la basilique vaticane, Jean Paul II a souligné que « même si cela peut apparaître humainement difficile de regarder l´avenir avec optimisme, nous ne devons pas céder à la tentation du découragement ». « Nous devons, au contraire, disait-il, travailler pour la paix, certains que le mal ne prévaudra pas ».

Un encouragement qui se fonde sur « la lumière et l´espérance » qui viennent du Christ. « L´Enfant né à Bethléem, disait le pape, est la Parole éternelle du Père faite chair pour notre salut, il est le « Dieu-avec-nous », qui porte en lui le secret de la paix véritable. Il est le Prince de la Paix ».

Et de rappeler le coeur de son message du 1er janvier: il n´y a pas d´opposition entre justice et pardon. « La justice et le pardon, affirmait le pape, sont les deux piliers de la paix. Entre justice et pardon, il n´y a pas opposition mais complémentarité, parce que tous deux sont essentiels pour la promotion de la paix (…) Seul le pardon peut éteindre la soif de vengeance et ouvrir le coeur à une réconciliation authentique et durable entre les peuples ».

« Au Nom de Dieu, affirmait Jean-Paul II solennellement, je renouvelle mon appel (…) à tous, croyants et non-croyants, afin que le binôme « justice et pardon » marque toujours les relations entre les personnes, les groupes sociaux et les peuples ».

Le pape s´adressait tout particulièrement aux fidèles des trois monothéismes: « Cet appel s´adresse avant tout à ceux qui croient en Dieu, en particulier pour les trois grandes religions abrahamiques, le Judaïsme, le Christianisme et l´Islam, appelées à prononcer un refus de la violence toujours plus ferme et décidé. Personne, pour aucun motif, ne peut tuer au nom de Dieu, unique et miséricordieux. Dieu est la Vie et source de Vie. Croire en Lui signifie témoigner de la miséricorde et du pardon, en refusant d´instrumentaliser son saint Nom ».

Le pape évoquait aussi l´aspiration de la Terre Sainte à la Paix, une terre que « Dieu a bénie par son Alliance et par son Incarnation, et qui pour cela est appelée « sainte ». « La voix du sang » crie vers Dieu de cette terre (cf. Gn 4,10); sang de frères, qui se réclament du même patriarche, Abraham; fils, comme tout homme, du même Père céleste ».

Pendant la prière d´intercession universelle, un professeur de l´Institut biblique pontifical, invitait, en hébreu moderne, à prier « pour la famille, les états et la communauté internationale » et à comprendre que « la capacité de pardon est à la base de tout projet de société fraternelle, juste et solidaire ».

Un jeune Portugais a invité à prier « pour les hommes qui se consacrent au terrorisme » et a demandé au « Seigneur de leur montrer la vérité et de les libérer de leur esprit de vengeance ».

Jean-Paul II invoquait d´emblée la Vierge Marie par les paroles de la liturgie de ce jour: « Salve, Mère sainte, toi qui a mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles et pour l´éternité ». il commentait: « Par cette antique salutation, l´Eglise s´adresse aujourd´hui, jour de l´octave de Noël, et premier jour de l´année 2002, à la Très sainte vierge marie, en l´invoquant en tant que Mère de Dieu ».

C´est aussi sous ce titre que les orientaux honorent Marie, la « Theotòkos », titre qui lui a été donné par le concile d´Ephèse (431). « Le Fils éternel, explique le pape, a pris en elle notre propre chair, et par elle, il est devenu « Fils de David et Fils d´Abraham » (Mt 1,1). Marie est par conséquent sa vraie Mère: Theotòkos, Mère de Dieu! Si Jésus est la Vie, Marie est la Mère de la Vie. Si Jésus est l´Espérance, Marie est Mère de l´Espérance. Si Jésus est la Paix, Marie est Mère de la Paix, Mère du Prince de la Paix. En entrant dans cette année nouvelle, demandons à cette Mère sainte de nous bénir. Demandons-lui de nous donner Jésus, notre pleine Bénédiction, dans laquelle le Père a béni une fois pour toute l´histoire, en en faisant une histoire du salut ».

Le pape achevait aussi son homélie en invoquant la Vierge Marie, « Fille de Sion ».

Le pape était entouré des cardinaux Angelo Sodano, secrétaire d´Etat et du cardinal Van Thuân, Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire de la section de la secrétairerie d´Etat pour les relations avec les Etats et de Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du conseil pontifical Justice et paix.

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ZENIT Staff

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