ROME, jeudi 2 août 2001´(ZENIT.org) – La sous-commission pour la Famille et la Défense de la Vie de la Conférence Episcopale espagnole a dénoncé dans une note "le grand silence" de la société espagnole et des institutions officielles concernant le "syndrome post-avortement" qui affecte les femmes ayant subi un avortement.

Ce thème a été abordé par le Dr. Gómez Lavín, de Pampelune, lors d´un cours sur la "Bioéthique: la reconnaissance de la personne" organisé par la sous-commission pour la Famille et la Défense de la Vie. La sous-commission est présidée par Mgr Juan Antonio Reig, évêque de Segorbe-Castellón.

Le Dr. Gómez Lavín a tenté de démontré que le "syndrome post-avortement" crée chez la femme un conflit entre son rôle de mère et le rôle qu´elle joue lorsqu´elle détruit la vie de son enfant à naître. Le fait de nier la peine et le deuil que la femme doit reconnaître et exprimer pour l´enfant avorté, a également des conséquences.

Citant une étude de Mme Anne Speckhard, le Dr. Gómez Lavín a fait une liste des problèmes de comportement les plus communs après un avortement. Selon cette étude, 61% des femmes ayant subi un avortement aurait augmenté leur consommation d´alcool, 65% auraient des pensées suicidaires, 69% des problèmes sexuels, 77% une incapacité de s´exprimer, 81% seraient victimes de pleurs fréquents.

La note de la sous-commission souligne également la nécessité de défendre de façon positive et courageuse "toute vie et la vie de tous", encourageant une prise de conscience de la société afin que celle-ci parvienne à une reconnaissance réelle et légale du droit à la vie de tout être humain. Elle précise que la fécondation est le moment de l´apparition d´un corps humain distinct du corps de ceux qui donnent la vie.

La sous-commission estime par ailleurs que l´évolution rapide de la recherche scientifique dans le domaine de la bioéthique et la divulgation des résultats de ces recherches dans la presse quotidienne, impliquent la nécessité de mettre en place une réflexion éthique "en sachant que l´on ne doit pas forcément faire tout ce que l´on peut faire et expérimenter dans le laboratoire ou chez une personne malade. La recherche, tout comme les lois, doivent reconnaître la personne et sa dignité, et respecter et protéger la vie de tous".