Le Soudan veut utiliser son pétrole pour accroître son influence

Les recettes de la vente du pétrole sont investies dans l´armement

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ROME, mardi 7 août 2001 (ZENIT.org/FIDES) – Vendre du pétrole à bas prix et investir à l’étranger : voilà les moyens utilisés par le régime du Soudan pour accroître son influence sur les Etats voisins.

Les évêques d’Afrique du Sud avaient déjà dénoncé les investissements de Pretoria dans l’industrie pétrolière de Khartoum. C´est maintenant le tour du Conseil Justice et Paix de la Conférence des Evêques du Soudan de protester contre la décision du Kenya d’acheter du pétrole soudanais à bas prix. Celui-ci a rappelé que les recettes pétrolières servent à alimenter la guerre au Soudan et que l’extraction d’hydrocarbures se fait au détriment de la population du Sud du Soudan. Enfin, selon les évêques, ces accords donneront au Kenya « du pétrole à bas prix mais également autant de réfugiés soudanais chassés des zones pétrolifères du Soudan méridional ». Le Kenya a annoncé le début des importations de pétrole dès le début du mois de juillet.

L’Ethiopie a été le premier pays de la région à conclure un accord sur le pétrole brut avec le Soudan. Le rapprochement entre le Soudan et l´Ethiopie intervient après des années de relations tendues. L´Ethiopie avait notamment accusé le Soudan de soutenir le groupe qui avait perpétré un attentat manqué contre le président égyptien Moubarak en visite dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, en 1995.

Les évêques dénoncent le fait que les recettes de la vente du pétrole soient investies dans l´armement. Grâce à l’aide de la Chine, le Soudan a construit trois usines d’armes et de munitions dans les environs de Khartoum. La Chine a des intérêts pétroliers considérables en Afrique. La compagnie pétrolière d’Etat de Chine, la China National Petroleum (CNCP), prévoit de tripler sa production d’hydrocarbures à l’étranger avant l’année 2005, grâce aux extractions au Soudan. Le pays accueille également des compagnies pétrolières canadiennes, malaises et russes et, de façon indirecte, françaises et italiennes.

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ZENIT Staff

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