ROME, Vendredi 27 avril 2001 (ZENIT.org) – La présidence, au nom de l´Union européenne, a publié hier, 26 avril, un communiqué à l´occasion du troisième anniversaire de l´assassinat de Mgr Gerardi et lance un appel au respect des droits de l´homme au Guatemala.
Déclaration
L´Union européenne honore aujourd´hui avec respect la mémoire de Monseigneur Gerardi, trois ans après son assassinat brutal, et se félicite que le procès de ses assassins ait débuté.
L´Union européenne a noté avec satisfaction que le Président Alfonso Portillo s´est déclaré à plusieurs reprises déterminé à faire en sorte que l´assassinat de Monseigneur Gerardi soit élucidé. Elle exprime sa sympathie et son soutien aux juges, aux autorités judiciaires, aux avocats et aux autres acteurs qui ont été confrontés à des difficultés tout au long de la procédure d´instruction et de jugement, notamment à ceux d´entre eux qui sont la cible de menaces et d´agressions.
L´Union européenne est préoccupée au plus haut point par la multiplication des menaces et des agressions dirigées non seulement contre des juges et des membres des autorités judiciaires, mais aussi contre des militants des droits de l´homme, des journalistes et des dirigeants politiques. L´Union européenne condamne de la manière la plus résolue ces actes, qui empêchent de progresser dans le renforcement de l´État de droit, et elle demande instamment au gouvernement du Guatemala de protéger ceux qui en sont la cible et de mener des enquêtes sur ces incidents, afin qu´une action en justice puisse être engagée pour punir les responsables.
L´Union européenne demande à tous les Guatémaltèques de respecter les droits de l´homme et l´État de droit. Elle engage les autorités compétentes à lutter contre l´impunité et à mettre en œuvre les recommandations de la Commission de clarification historique, notamment pour ce qui concerne la mise en place d´un organe de suivi. L´Union européenne souligne également l´importance des recommandations contenues dans le rapport de la REMHI intitulé « Guatemala Nunca Más » (Guatemala plus jamais).
L´Union européenne encourage d´autre part tous les Guatémaltèques, et en particulier ceux qui sont au pouvoir, à redoubler d´efforts pour mettre en œuvre les accords de paix, qui ont toujours un rôle central et fondamental à jouer dans le renforcement de la démocratie, la réconciliation nationale et le développement au Guatemala.
Enfin, l´Union européenne réaffirme que, dans le cadre des efforts visant à lutter contre l´impunité et à consolider une société régie par l´État de droit, il importe que l´assassinat de Monseigneur Gerardi soit élucidé et que les assassins soient punis.
L´Union européenne souhaite entretenir avec le Guatemala des relations bilatérales constructives, fondées sur le respect des droits de l´homme et sur la mise en œuvre des accords de paix.
Les pays d´Europe centrale et orientale associés à l´Union européenne, Chypre, Malte et la Turquie, pays également associés, ainsi que les pays de l´AELE membres de l´Espace économique européen se rallient à cette déclaration.