CITE DU VATICAN, Jeudi 26 avril 2001 (ZENIT.org) – La cohérence du témoignage est la condition de l´évangélisation, rappelait ce matin le pape Jean-Paul II aux évêques de Slovénie en visite ad limina. Jean-Paul II souligne dans ce sens l´importance de la pastorale des vocations.
Le pape Jean-Paul II s´est rendu en Slovénie à l´occasion de deux visites pastorales du 17 au 20 mai 1996 et le 19 septembre 1999. Le pape a également rencontré les fidèles de Slovénie à l´occasion de leur pèlerinage jubilaire national et évoque dans son discours « l´enthousiasme des catholiques Slovènes » ainsi que « le riche héritage spirituel et culturel » du pays. Mgr Franc Rodé, archevêque métropolite de Ljubljana et président de la conférence épiscopale slovène présentait à Jean-Paul II la salutation de ses confrères.
« Un témoignage intense et cohérent constitue la prémisse et la promesse d´un nouvel élan de l´évangélisation, rappelle Jean-Paul II. Dans cette perspective, il sera d´autant plus important de promouvoir inlassablement des nouvelles vocations au sacerdoce, à la vie consacrée et aux autres formes de don total au Seigneur. L´engagement à maintenir vivant l´esprit missionnaire qui a toujours caractérisé l´Eglise en Slovénie se révèle également fondamental. Puisse Dieu susciter dans les nouvelles générations tant de jeunes disposés à devenir les dispensateurs des Mystères du salut confiés par le Christ à l´Eglise. Qu´il suscite des personnes généreuses pour suivre le Christ sur le chemin de la perfection évangélique et avec un cœur libre et sans partage ».
Jean-Paul II exhortait les évêques à « faire constamment référence aux indications du Premier Concile Plénier Slovène et à son « Document final ». Le pape y voit une « rencontre providentielle ». Il les invitait aussi à prendre pour modèles le bienheureux Anton Martin Slomsˇek et deux évêques serviteurs de Dieu, Mgr Friderik Baraga et Mgr Anton Vovk. « Inspirez-vous de leurs enseignements, disait le pape, et que leur intercession vous accompagne ».
Pour ce qui est de l´action pastorale, Jean-Paul II invitait les évêques à « promouvoir le bien commun de la société » de façon à « favoriser le progrès spirituel et matériel de tout le peuple et de chaque personne ». « En effet, expliquait le pape, aucune dimension authentiquement humaine, sociale, culturelle, politique et même économique, scientifique, socio-sanitaire, sportive, n´est « étrangère » à l´Evangile ».
Jean-Paul II abordait en particulier les relations de l´Eglise et de l´Etat. « En accomplissant sa mission spécifique au service de l´homme, l´Eglise rencontre l´Etat dans de nombreux domaines, continuait Jean-Paul II, et ceci ouvre les perspectives d´une collaboration mutuelle fructueuse, dans le plein respect des légitimes autonomies de chacun ».
Une « reprise pastorale » (Novo millennio ineunte, 29), insiste le pape, se fera au « bénéfice de toute la Nation ». Pour cela, le pape invite « à une pleine harmonie entre les pasteurs », à « la pleine communion avec le Successeur de Pierre ». « Vous êtres les premiers responsables de l´œuvre pastorale dans chacun de vos diocèses », rappelle Jean-Paul II qui invite ainsi les évêques slovènes à favoriser « une étroite collaboration entre tous » au service de l´évangélisation. « Que personne, dit-il, ne soit exclu de votre sollicitude de pasteurs. Faites-le avec audace et courage pastoral ».
Le pape invitait les évêques à veiller en particulier à la « sainteté », « la doctrine » et la « sagesse » de qui se consacre à l´apostolat. « Leur vie, et leur action doivent en toute situation refléter l´image vivante du Christ ». A cet effet, il rappelait l´importance d´une « constante formation théologique, liturgique et pastorale », non seulement pour les prêtres, mais aussi pour les consacrés et les laïcs. A propos de ces derniers, le pape invitait à leur « offrir les possibilités adéquates pour approfondir la foi, en vue d´une plus grande cohérence avec l´Evangile au niveau individuel, familial, communautaire ».
Le pape insistait cependant sur la formation « humaine et spirituelle » des futurs prêtres, demandant ce qu´il demandait aussi à ses séminaristes à Rome, que le séminaire soit un « véritable Cénacle » pour leur « maturation intégrale ».
Pour ce qui est de la famille et des jeunes, Jean-Paul II souhaitait ce nouvel élan évangélisateur, une « catéchèse capillaire », de façon à ce que les « communautés ecclésiales soient des levains dans la société, diffusant partout la bonne nouvelle ».
Finalement, Jean-Paul II confiait ce nouvel élan à la Vierge Marie, honorée par les Slovènes au sanctuaire de Brezje.
