CITE DU VATICAN, Lundi 23 avril 2001 (ZENIT.org) – Jean-Paul II appelle à la « réconciliation nationale » au Liban et au respect du droit international au Moyen Orient.
Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin en audience le président du conseil des ministres du Liban, M. Rafiq Hariri. Une rencontre qui a permis d´évoquer « la situation au Liban et la dramatique conjoncture au Moyen Orient », indique une déclaration de M. Joaquin Navarro Valls, Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.
M. Hariri est de religion musulmane, se rattachant à l´Islam Sunnite. Il était accompagné de sa femme, et d´une suite d´une quinzaine de personnes, dont de nombreux membres du gouvernement. M. Hariri a ensuite été reçu par le cardinal secrétaire d´Etat, Angelo Sodano, et par Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les relations avec les Etats. Cette rencontre prend une importance particulière, alors que se prépare la visite de Jean-Paul II en Syrie dont l´armée occupe le territoire libanais.
A propos du Liban, « le Saint-Siège, explique M. Navarro Valls, a retenu opportun de souligner une fois encore l´importance de la réconciliation nationale comme un élément essentiel pour la reconstruction humaine et sociale au Liban ».
A propos du Moyen Orient, « le Saint-Siège a répété la nécessité d´observer le droit international et les résolutions de l´Organisation des Nations Unies, tant pour la reprise des négociations de paix que pour atteindre la paix tant désirée ».
Jean-Paul II s´est rendu au Liban en mai 1997, en particulier à Beyrouth et au sanctuaire de Notre-Dame de Harissa, à l´occasion de la publication de son exhortation apostolique post-synodale pour l´Eglise au Liban. Le pape y rappelait la demande des évêques du Liban de retrouver leur souveraineté nationale. Le cardinal Pierre Nasrallah Sfeir vient d´effectuer aux Etats-Unis un voyage où il a bordé ce thème. En effet, les accords de Tai‘f, d´octobre 1989 ont entériné le contrôle de la Syrie sur le Liban.
Le voyage de M. Hariri en Italie revêt une importance économique. Avant d´être reçu au Vatican, M. Hariri a en effet rencontré ce matin des entrepreneurs italiens et les a invités à renforcer les liens économiques entre l´Italie et le Liban.
Dans les jours qui viennent, M. Hariri doit se rendre également aux Etats-Unis, au Canada, et en France. Un voyage sur fond de crise au Moyen Orient.
Selon la constitution du Liban (1926), qui compte plus de 1,9 million d´habitants, sur un total de 3, 2 habitants, le président de la République est un chrétien maronite, le conseil des ministres est présidé par un musulman sunnite, et l´assemblée par un musulman chiite.