Hollande: Légalisation de l´euthanasie

« Hollande, mourir d´euthanasie », titre L´Avvenire

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ROME, Mercredi 11 avril 2001 (ZENIT.org) – L´euthanasie, que l´on appelle souvent maintenant « suicide assisté », vient d´être légalisée.

« Hollande, mourir d´euthanasie », titre L´Avvenire, à la Une, ce mercredi 11 avril. Avec ce sous-titre: « Triste primauté dans le monde: légalisation de la ´mort douce´ ». La condamnation est quasi unanime pour les Transalpins. Et les media italiens faisaient écho dès hier aux voix craignant le risque en Europe d´un nouveau « tourisme » macabre vers la Hollande pour les candidats au « suicide assisté ».

Le Sénat néerlandais vient en effet de voter, hier mardi 10 avril 2001, la légalisation de l´euthanasie, ce qui fait des Pays-Bas le seul pays au monde à autoriser cette pratique.

Quarante-six des 75 membres de la chambre haute se sont prononcés pour le projet de loi et 28 ont voté contre. Un sénateur était absent. Dehors, des milliers d´opposants protestaient devant le sénat.

Pour que la loi entre en vigueur elle doit encore être signée par la reine Beatrix et ses dispositions doivent être officiellement publiées, ce qui devrait prendre une quinzaine de jours.

C´est l´aboutissement d´un processus formellement parti en 1973 lorsqu´un juge d´Amsterdam n´avait pas condamné pour homicide un médecin qui avait fait à sa mère, malade, une injection mortelle de morphine. L´Avvenire reconstruit les étapes de cette « escalade ».

En 1984, la Cour suprême avait cassé la condamnation d´un médecin qui avait mis fin au jours d´une vieille dame qui le lui avait demandé. Selon la cour, le médecin avait « résolu de façon appropriée » le conflit entre devoir de maintenir le patient en vie et celui de lui éviter de souffrir.

En 1993, le Parlement hollandais avait réglementé l´euthanasie active par une trentaine de conditions. Les médecins qui ne s´y seraient pas tenus auraient risqué 12 ans de prison. En pratique, c´était déjà l´impunité.

En 1994, un médecin est reconnu coupable d´avoir aidé une femme souffrant d´épuisement nerveux, à se suicider. La Cour suprême n´a pas annulé la condamnation mais a exclus la peine.

En 1995, une sentence de la Cour suprême ne prévoit aucune peine pour deux médecins qui avaient pratiqué des injections mortelles sur des nouveaux nés handicapés, à la demande des parents.

En 1997, le gouvernement hollandais avait décidé que les cas d´euthanasie ne seraient plus jugés seulement par des magistrats, mais pourraient être examinés par un « comité » formé de médecins, juristes, laïcs ou religieux.

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ZENIT Staff

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