Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.
La paix soit avec vous.
Merci beaucoup. Joyeuse fête nationale à tous les Péruviens !
Chers jeunes,
Je vous souhaite la bienvenue dans cette maison de Pierre, où vous venez comme pèlerins d’Espérance, vous êtes tous des pèlerins d’espérance, et vous venez pour rencontrer des milliers d’autres jeunes, pour célébrer ensemble le Jubilé. En vous voyant, je pense aussi à vo familles et à tant de personnes de vos communautés paroissiales qui vous ont certainement aidés, par leurs sacrifices et leur travail, à rendre possible ce voyage tant attendu. Je vous salue tous avec gratitude et joie.
A la veille de cet événement si important pour la jeunesse du monde entier, l’Evangile de la messe d’aujourd’hui nous éclaire de manière particulière, avec deux paraboles qui nous aident dans notre chemin de chrétien : la première parle d’une petite graine de moutarde et la deuxième d’un peu de levain (Mt 13, 31-35). Comme nous pouvons le voir, ce sont deux éléments que nous dirions presque insignifiants ; cependant par la puissance de vie qu’ils portent en eux, ils peuvent se transformer, grandir et servir la fin pour laquelle ils ont été créés.
Nous aussi nous sommes petits, mais nous ne sommes pas seuls ; le Seigneur a voulu que nous fassions partie d’une grande famille, la famille de l’Eglise. Incorporés à elle dans le Christ, comme les serments à la vigne, nous pouvons grandir et porter du fruit, avec l’aide de la grâce du Seigneur. Saint Augustin parle de ces deux paraboles en commentant un des psaumes, le psaume 68, et lui aussi parle de cette puissance du petit, qui lorsqu’ il grandit prend racine dans un peuple, le peuple de Dieu qui s’étend jusqu’aux extrémités de la terre (Cf. Commentaire du psaume 68, I, 1).
En ces jours joyeux du Jubilé des Jeunes, vous tous ferez la belle expérience de se sentir membre du peuple de Dieu, membre de l’Eglise universelle, qui embrasse et englobe toute la terre, sans distinction de race, de langue ou de nation ; s’étendant comme l’arbre de moutarde et fermentant comme la levure.
Chers jeunes, je voudrais que tout ce que vous allez vivre pendant ces journées vous le gardiez toujours dans vos cœurs, mais pas seulement pour vous. C’est très important : ce que vous allez vivre ici, que ce ne soit pas que pour vous. Nous devons apprendre à partager. S’il vous plaît, que tout cela ne reste pas simplement un souvenir, avec quelques belles photos, comme quelque chose du passé. Je voudrais que lorsque vous allez rentrer au Pérou, vous inondiez votre pays avec la joie et la force de l’Evangile, avec la Bonne Nouvelle de jésus Christ. Que toutes les personnes que vous rencontrerez, puissent voir en vous le visage du Christ qui aime et se donne, qui demeure présent dans chaque baptisé. Pour cela, aimez et servez gratuitement, dans votre quotidien, dans les petites choses, dans les choses cachées, parce que vous avez fait l’expérience de la joie d’être aimés en premier, et parce que vous avez tout reçu gratuitement de Dieu Notre Père.
Les sacs à dos qui vont vous accompagner pendant ces jours, contenant seulement l’essentiel, sont un signe de la mission qu’aujourd’hui le pape vous confie : soyez missionnaires là où vous allez, soyez un reflet de la présence du Seigneur, comme le furent nos chers saints péruviens. Vous savez que le pape François parlait toujours du Pérou comme d’une « terre sainte », riche de tant de saints mais pas seulement du passé, des saints d’aujourd’hui et de demain aussi.
Que Dieu vous bénisse et que Notre Dame de l’Evangélisation vous protège toujours. Merci.
Vive le Christ !
