Les responsables chrétiens de Terre-Sainte tentent de se rendre à Bethléem

ROME, lundi 8 avril 2002 (ZENIT.org) - "Aujourd´hui à midi, tous les Patriarches et les Chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem ont tenté de se rendre à Bethléem mais ils ont été bloqués au barrage de l´armée de Tantour car toute la région est encore déclarée zone militaire fermée". C´est le message que le père Raed Abusahlia, chancelier du Patriarche Latin de Jérusalem a envoyé aujourd´hui à Zenit.

L´objectif des patriarches et des chefs des Eglises chrétiennes était de montrer leur solidarité avec la population des territoires palestiniens. Bloqués au barrage de l´armée israélienne, ils ont décidé de prier ensemble pour la paix. Ils ont notamment lu l´Evangile de la Nativité en arabe, en anglais et en italien, ainsi qu´un communiqué dans lequel ils affirment que "la paix ne peut pas être obtenue par la guerre, ni par les chars ni par l´effusion de sang, surtout à Bethléem".

"Il n´est pas besoin de plus de sang encore à Bethleem. Ce matin même le sang y a été répandu. Nous refusons toute effusion de sang, israélien ou palestinien. Jamais plus de sang à Bethléem. Il ne faut pas qu´elle demeure plus longtemps un champ de bataille", ajoutent-ils.

"Nous demandons aux autorités Israéliennes de sortir tout leur appareil de guerre, de s´en aller en paix, et de retourner avec leurs soldats à leurs familles".

" Sur cette barrière de guerre entre Jérusalem et Bethléem, nous proclamons l´Evangile de la paix, l´Evangile de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Prince de la Paix. Nous invitons les Eglises du monde à le lire et à le méditer avec nous", poursuivent-ils.

"Nous invitons nos fidèles à prendre patience, à rester forts dans la patience et dans la tranquillité d´âme qui provient de la paix de Dieu et de sa justice. Nous les invitons à sonner les cloches de Noël aujourd´hui et chaque jour à 2.00h de l´après-midi, à Bethléem, Beit-Jala et Beth Sahour, la ville des Pasteurs et des anges annonciateurs de la paix et dans toutes les paroisses en Terre Sainte, signe de la paix des cœurs, et moment de prière et de supplications jusqu´à la fin de cette guerre", conclut le communiqué.