ROME, Dimanche 17 juillet 2011 (ZENIT.org) – En Biélorussie, où les populations ont « survécu 70 ans sans Dieu », la première des priorités est de « transmettre la foi aux nouvelles générations », souligne l’évêque de Vitebsk, Mgr Wladyslaw Blin, dans un entretien à l’association internationale Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

Soulignant l’importance de la Nouvelle Evangélisation dans un pays opprimé par tant d’années de communisme, l’évêque a expliqué que son diocèse est engagé dans une série de projets centrés sur l’annonce de la Bonne Nouvelle, comme l’organisation d’un festival de musique spirituelle pour les jeunes et des journées de culture chrétienne, visant à favoriser l’intérêt pour les pratiques chrétiennes traditionnelles de Biélorussie.

Mgr Wladyslaw Blin a souligné la nécessité de trouver « de nouveaux chemins » pour entrer en contact avec les gens et les aider à affermir leur foi.

« Car si autrefois la foi faisait partie de notre tradition, a-t-il ajouté, aujourd’hui les personnes s’en éloignent lentement ».

L’Eglise en Biélorussie, a expliqué Mgr Blin, ne recule pas devant les questions d’éthique et de morale. Lui-même organise des conférences internationales pour affronter le sujet. Ainsi, professionnels et experts de Rome ont été invités à parler d’éthique chrétienne dans la profession médicale, y compris de la dignité de la vie.

L’évêque a aussi souligné l’importance des pèlerinages dans des lieux comme Braclav ou Buclav, dont le dernier, au sanctuaire national de Budslau, remonte au 1 juillet à l’occasion de la fête de la sainte patronne du pays. Il a rappelé que malgré les défis, « beaucoup de personnes ont encore une foi solide » en partie à cause des persécutions vécues sous le communisme. « Beaucoup sont morts pour leur foi. Dans presque chaque famille il y a quelqu’un qui a donné sa vie pour sa foi en Dieu », a-t-il précisé.

A ceux-là, a-t-il dit, l’Eglise catholique doit faire comprendre que« chaque personne a le droit de pratiquer la religion qu’elle porte dans son cœur, la foi de ses ancêtres » ; montrer qu’ «  avec Dieu quiconque peut être heureux, car Dieu est amour, que n’est malheureux que celui qui a perdu Dieu dans sa vie ».

En Biélorussie, sur une population de 10 millions d’habitants, près de 2 millions sont catholiques, la majorité étant orthodoxe russe.

Pakistan : Mgr Coutts célèbre les funérailles des deux chrétiens assassinés

ROME, Mardi 20 juillet 2010 (ZENIT.org) – L’évêque de Faisalabad, au Pakistan, a offert le sang des deux chrétiens assassinés ce lundi pour guérir la communauté de Faisalabad des « maladies de la haine et de la violence ».

Rashid Emmanuel et son frère, Sajid Emmanuel ont été assassinés alors qu’ils quittaient le tribunal de Faisalabad, hier lundi. Accusés de blasphème, ils avaient été arrêtés le 2 juillet dernier. Les deux frères allaient être blanchis de toute accusation. Selon « Eglises d’Asie » (EDA), Shahbaz Bhatti, ministre des minorités au Pakistan, a déclaré qu’il était convaincu que ces accusations contre les chrétiens avaient été fabriquées de toutes pièces par des personnes qui en voulaient aux deux frères.

L’évêque de Faisalabad, Mgr Joseph Coutts a déclaré à l’agence Fides, de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, que les funérailles des deux chrétiens se sont déroulées « dans un climat de deuil, de souffrance et de grande tension émotionnelle ».

« J’ai dit aux gens que nous offrons le sang de ces innocents à Dieu avec le sang du Christ. Il servira pour notre salut et, espérons-le, pour guérir notre communauté de Faisalabad des maladies de la haine et de la violence », a-t-il souligné.

« Les deux frères étaient d’une famille catholique et tous deux avaient reçu le baptême dans notre Eglise. Récemment, l’un d’eux, Rashid, avait reçu, à travers une brève formation sur Internet, le mandat d’un groupe protestant pour prêcher la Bible », a-t-il expliqué.

Ces derniers jours, des centaines de musulmans avaient manifesté dans le quartier de Waris Pura, dans la banlieue de Faisalabad, où vivent plus de 100 000 chrétiens, encouragés par des associations intégristes, lançant notamment des pierres contre la façade de l’église catholique du Saint-Rosaire et demandant la mort des deux chrétiens.