« Un nouveau carrefour pour le IIIe millénaire » : c’est en ces termes que le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture, a défini ce projet mis en œuvre avec la collaboration de l’université pontificale grégorienne, celle du Latran, et l’athénée Regina Apostolorum.

Grâce à plus de trente conférences publiques qui ont été suivies par quelque 1200 personnes, 320 étudiants, laïcs et religieux, 12 cours biennaux de doctorat, 4 séminaires, et deux carrefours, le projet triennal vise à faire dépasser les préjugés réciproques existant entre science et religion grâce à un dialogue efficace entre les disciplines humanistes et scientifiques.

Un projet concret, à l’université grégorienne, vise l’approfondissement de la philosophie et des sciences de la nature ; au Latran, on étudie les implications anthropologiques ; et au Regina apostolorum, les implications bioéthiques. Trois réalités devant contribuer à une « vision organique du savoir », selon les indications de Jean-Paul II dans son encyclique « Fides et Ratio ».

Pour le cardinal Poupard, « le manque d’une fréquentation assidue entre scientifiques et humanistes, et surtout, entre le monde scientifique et religieux, a conduit à l’incapacité de se comprendre entre ces deux mondes et à engendrer des préjugés l’un envers l’autre. Le préjugé de la science envers la religion, vue comme un résidu d’un passé mythique et irrationnel. Préjugé de la religion envers la science vue comme une tentative de réduire l’homme et le monde à la matière au nom d’une rationalité idéologisée et abstraite ».

Recueillant l’héritage de la « Commission d’étude du Cas Galilée », instituée par le pape Jean-Paul II en 1981, et dont le cardinal Poupard a été la cheville ouvrière, le projet STOQ entend ainsi dépasser ces préjugés grâce à l’enseignement, la recherche, et l’activité de diffusion et en donnant naissance, selon l’expression du cardinal Poupard, à « un nouveau carrefour pour le IIIe millénaire ».