Le pape François a voulu saluer tous les chrétiens de Jérusalem à l'occasion de sa rencontre avec les évêques, les prêtres, les consacrés - d'une centaine de communautés - et les séminaristes catholiques rassemblés autour de lui à Jérusalem, dans la basilique de Gethsémani, ce lundi après-midi, 26 mai, un peu après 15h15. C'était son avant-dernier rendez-vous avant la messe au Cénacle.

Le pape saisi cette occasion pour dire sa proximité aux fidèles de la Cité sainte : « Depuis ce lieu, lieu saint, je désire en outre adresser une salutation affectueuse à tous les chrétiens de Jérusalem: je voudrais les assurer de mon souvenir affectueux et de ma prière pour eux, connaissant bien les difficultés de leur vie dans la Ville. Je les exhorte à être des témoins courageux de la Passion du Seigneur mais aussi de sa résurrection, avec joie et dans l'espérance. »

Miséricordiés et soutenus par toute l'Eglise

C'est un véritable examen de conscience que le pape François, portant l’étole rouge, a par ailleurs proposé aux consacrés, sur le fond de célébration de « l'amitié, de la « fidélité » et de la « miséricorde » du Christ, qui permet de se relever après les « chutes », les « erreurs » ou même les « trahisons »: « L’amitié de Jésus à notre égard, sa fidélité et sa miséricorde sont le don inestimable qui nous encourage à poursuivre avec confiance notre marche à sa suite, malgré nos chutes, nos erreurs et nos trahisons. »

Le mot « miséricorde » revient une seconde fois dans l’allocution du pape : « Le Seigneur, dans sa grande bonté et dans son infinie miséricorde, nous prend toujours par la main, afin que nous ne nous noyions pas dans la mer du désarroi. Il est toujours à nos côtés, il ne nous laisse jamais seuls. Donc, ne nous laissons pas vaincre par la peur et par le découragement, mais avec courage et confiance, allons de l’avant sur notre chemin et dans notre mission. »

Il a ajouté: « Chers frères et sœurs, vous êtes appelés à suivre le Seigneur avec joie sur cette Terre bénie ! C’est un don et une responsabilité. Votre présence ici est très importante ; toute l’Église vous est reconnaissante et elle vous soutient par la prière. »

On percevait dans les paroles du pape comme un avant-goût de ce qu'il veut transmettre aux consacrés du monde au cours de l'Année de la Vie consacrée (30 nov. 2014-2 févr. 2016).

Auparavant, le pape avait voulu se recueillir, tête découverte, à genou, en ce lieu qui commémore l'Agonie du Christ et son entrée dans la Passion.

L'olivier de la Passion du Christ et de la paix

Accompagné du Custode de Terre Sainte, il a été accueilli par le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, qui lui a adressé des paroles de bienvenue en italien, en présence des patriarches orientaux catholiques et les ordinaires de Terre Sainte, dont le vicaire patriarcal pour les catholiques de langue hébraïque, le P. David Neuhaus, sj.

Le patriarche a dit souhaiter de la part de l'Eglise universelle "plus de solidarité pour cette Eglise".

Le diacre, franciscain, a lu, dans l’Evangile de Luc, le récit de la prière du Christ en cet endroit, au Mont des Oliviers, avec Pierre, Jacques et Jean et son injonction à « prier pour ne pas entrer en tentation », le récit de l’angoisse du Christ et sa sueur de sang, tandis que les disciples s’endorment.

A la fin de l’allocution du pape, l’assemblée a chanté le Notre Père en arabe, avant la bénédiction solennelle.

Maniant la bêche, le pape a ensuite planté un olivier au Jardin des oliviers, un geste accompli il y a cinquante ans par le pape Paul VI.