La deuxième session du Synode des évêques s’est ouverte à Rome mercredi 2 octobre 2024. Les membres participants, les experts et les invités spéciaux poursuivront les travaux entamés en octobre 2023, autour de la question : « Comment être une Église synodale en mission ? »
Pour cela, ils s’appuieront sur le document Instrumentum Laboris, publié le 9 juillet 2024, et vivront ensemble un mois de travail et de concertations en groupes.
Les thèmes principaux ont été dévoilés ce 3 octobre, lors d’une conférence de presse donnée par les responsables du Synode. Parmi ces thèmes figurent la paix, le pardon et le rôle des femmes.
Par rapport à l’année dernière, la méthodologie mise en place est différente. En 2023, l’objectif était d’écouter les perspectives dans leur diversité, de recevoir tout ce qui émergeait en laissant la place aux questions ouvertes. En 2024, l’Assemblée a une autre fonction : établir et unifier des lignes directrices suite au chemin parcouru, et identifier certains points à analyser.
Le Synode, une école de discernement
« Beaucoup pensent que le but du Synode est un changement structurel dans l’Église, une réforme » a souligné le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, dans son discours d’ouverture. « Il s’agit d’une inquiétude, d’un désir qui traverse toute l’Église. Nous la désirons tous, mais nous n’avons pas tous la même idée de la réforme et de ses priorités ».
« Le Synode, c’est une école de discernement, c’est l’Église rassemblée avec Pierre pour discerner ensemble » a-t-il ajouté, « une Église synodale est une proposition faite à la société d’aujourd’hui : le discernement est le fruit d’un exercice mûr de la synodalité comme style et méthode. »
Prière et écoute docile à l’Esprit Saint
Lors de cette deuxième session, des temps de prière et de fraternité sont également prévus. Lundi 7 octobre prochain, par exemple, tous les membres du Synode participeront à la journée de prière et de jeûne en faveur de la paix dans le monde, suite à l’appel tout récent du pape François.
« La situation mondiale est bien présente dans l’esprit et le cœur de tous les membres et participants du Synode » a déclaré aux médias du Vatican le cardinal Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, qui rappelle l’importance de faire notre possible pour arrêter la violence et ouvrir des chemins de paix.
Enfin, « les Églises seront d’autant plus réceptives au résultat qu’il ne sera pas le fruit de nos propres efforts, mais le fruit d’une écoute docile de l’Esprit » a ajouté le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode des évêques.