Le 6 septembre dernier, Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre ont révélé de nouvelles agressions sexuelles de l’abbé Pierre sur des jeunes femmes, et entre autres des jeunes filles mineures.
Décédé en 2007, le défunt fait plus que jamais parler de lui. 17 nouveaux témoignages ont été reçus par la Commission d’experts indépendants mandatés par Emmaüs. Ces témoignages s’ajoutent aux 7 rendus publics en juillet 2024.
Suite à ce déferlement, la Conférence épiscopale des évêques de France (CEF) a décidé de lever le délai de communicabilité des archives du CNAEF (Centre national des archives de l’Église de France) concernant l’abbé Pierre. L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce 12 septembre.
Un accès aux archives exceptionnel
« Au regard de la gravité des révélations successives concernant l’abbé Pierre, des documents venant d’autres archives déjà en circulation, et afin de permettre de faire toute la lumière », écrit la Conférence épiscopale, « le secrétaire général de la CEF, conformément aux règles de dérogation prévues et à la demande de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, lève exceptionnellement la durée de communicabilité des archives du CNAEF concernant l’abbé Pierre. »
Une décision importante car, sans la levée de ce délai de communicabilité, les documents concernant l’abbé Pierre ne seraient pas consultables avant 2082, soit 75 ans après son décès.
Tous les documents relatifs à l’abbé Pierre, ayant été versés au CNAEF, seront désormais consultables par les personnes habilitées, en particulier les chercheurs, les membres de la Commission d’experts annoncée par Emmaüs, et les journalistes enquêtant sur lui.