Une loi spéciale a été proposée pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Séoul en 2027. Le 7 novembre dernier, 59 députés des partis au pouvoir et de l’opposition, dont le représentant Kim Byung-kee du Parti démocratique de Corée et le représentant Kim Sang-hoon du Parti du pouvoir du peuple, ont soumis la loi « 41e 2027 ». Un projet de loi spécial destiné à soutenir les 41e JMJ qui auront lieu dans trois ans à Séoul.
Le nouveau projet de loi, proposé début novembre par des élus sud-coréens sur les JMJ de Séoul 2027, contient la base juridique du fonctionnement du Comité d’organisation des Journées mondiales de la jeunesse de Séoul 2027, ainsi que des dispositions spéciales pour une préparation et un déroulement fluide de l’événement. Si le projet de loi est adopté, les activités du comité d’organisation devraient pouvoir prendre un nouvel élan.
Les enjeux sont importants pour le gouvernement sud-coréen, alors que plus de 400 000 participants sont attendus pour les prochaines JMJ. Un véritable défi logistique, surtout après le fiasco du Jamboree scout mondial de l’été 2023, qui avait réuni 43 000 scouts du monde entier mais qui a viré au cauchemar à cause d’un épisode de canicule et d’un manque de préparation, avant qu’une alerte au typhon n’y mette fin prématurément.
L’épisode avait été qualifié de « honte nationale » par les médias sud-coréens, et avait provoqué une véritable crise politique. On se souvient aussi de la bousculade d’Halloween à Itaewon, un quartier de Séoul – un mouvement de foule qui a causé plus de 150 morts le 29 octobre 2022. Les autorités avaient été accusées de négligence.
C’est pourquoi le ministre du Tourisme, des sports et de la culture, dès le début des préparatifs des JMJ 2027, a demandé aux organisateurs de faire « tout leur possible pour assurer le succès de l’événement ». Cité par RFI, il avait déclaré que « le gouvernement vous fournira tout le soutien nécessaire pour cette réussite ».
Des dispositions sur le caractère unique des JMJ
Tout d’abord, le projet de loi stipule que l’archevêque de Séoul peut diriger le comité d’organisation pour préparer et accueillir l’événement. Il prévoit également que l’État, les gouvernements locaux et les institutions publiques doivent coopérer avec les demandes du comité d’organisation, sauf raisons particulières.
Pour les collectes de dons, il a également été proposé qu’en vertu d’une disposition spéciale de la loi sur les dons, le comité d’organisation puisse accepter des dons volontaires dans la mesure où ils sont compatibles avec les objectifs du comité. De plus, si nécessaire, l’État et les gouvernements locaux peuvent réduire les frais juridiques exigés par diverses lois, afin de mieux soutenir l’organisation de l’événement.
Certaines dispositions prévoient aussi le caractère unique des JMJ, notamment l’ampleur de l’événement. Ainsi, des dispositions spéciales sont prévues sur la loi sur les transports publics, pour tenir compte des horaires durant lesquels un grand nombre de personnes devront voyager entre la zone métropolitaine et d’autres régions du pays.
Le projet de loi a réussi à former un certain consensus à l’Assemblée
En outre, d’autres dispositions du projet de loi doivent permettre de demander le soutien de l’État pour mieux protéger l’événement contre le terrorisme et autres menaces sécuritaires. Le projet de loi précise également que le ministre de la Santé et du Bien-être social doit coopérer activement pour la santé et la sécurité des pèlerins.
Certaines dispositions permettent aussi le recrutement de bénévoles pour le comité d’organisation, la création d’un « Comité gouvernemental de soutien pour les Journées mondiales de la jeunesse de Séoul 2027 » et la prise en charge des dépenses nécessaires au projet lors de la construction ou de la réparation des installations liées à l’événement.
Le projet de loi est actuellement renvoyé devant la Commission de la culture, des sports et du tourisme. Bien qu’il reste encore d’autres obstacles à surmonter avant qu’elle soit votée, la nouvelle loi semble avoir réussi à former un certain consensus au sein de l’Assemblée nationale sud-coréenne, en réunissant 59 législateurs des partis au pouvoir et de l’opposition, y compris des croyants.
(Avec Ucanews et wydseoul.org)