En raison de son état, elle a pu bénéficier d'un passage privé de la Porte Sainte © Vatican Media

En raison de son état, elle a pu bénéficier d'un passage privé de la Porte Sainte © Vatican Media

Sœur Francisca : à l’âge de 94 ans, elle rencontre le pape François

En raison de son état, on lui a accordé un passage privé de la Porte Sainte

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Elle est entrée au couvent à l’âge de 8 ans. A l’âge de 94 ans, elle a été surprise de rencontrer le pape François dans la basilique vaticane. C’est ainsi que les choses se sont passées. 

Un souhait de Jubilé, une surprise papale : la rencontre inédite d’une religieuse de 94 ans

Par un matin tranquille du dimanche 6 avril, une modeste camionnette quittait Naples pour Rome, transportant une femme en mission. Sœur Francisca Battiloro, 94 ans, confinée dans un fauteuil roulant et portant la fragilité de l’âge avec une grâce qui attire l’attention, était en route vers ce qu’elle pensait être son dernier pèlerinage. Son objectif : passer par la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre au cours du Jubilé des malades et du monde de la santé.  Elle ne cherchait pas un spectacle, juste un moment de grâce. Mais le ciel, comme il le fait souvent, avait d’autres plans.

Sœur Francisca, née Rosaria, et cloitrée depuis l’âge de 8 ans, a passé les 75 dernières années dans le silence de l’Ordre de la Visitation. Elle a pris le nom de Saint François de Sales – auquel elle attribue un rêve de guérison qui lui a sauvé la vie – et a choisi une vie d’intercession tranquille. Le 6 avril, accompagnée de quelques parents et amis, elle est arrivée à Rome avec une prière dans son cœur : franchir le seuil du Jubilé comme acte final de gratitude.

En raison de son état, on lui a accordé un passage privé de la Porte Sainte tandis que 20 000 fidèles étaient rassemblés à l’extérieur sur la place Saint-Pierre pour la célébration publique. Elle priait quand quelque chose de tout à fait inattendu s’est produit. 

Un petit groupe d’hommes en costume est entré dans la Basilique. Parmi eux, un autre fauteuil roulant. Et dedans – le pape François.

C’était sa première apparition ailleurs que dans un hôpital depuis son admission à Gemelli pour une pneumonie. Sa présence dans la basilique devait être brève et symbolique : confession, prière, et une sortie discrète. Un salut surprise à la foule était prévu. Ce qui n’était pas prévu, c’est la rencontre qui s’est déroulée dans la nef centrale. 

Deux fauteuils roulants se sont réunis sous le dôme de Michel-Ange, au cœur du monde catholique. Sœur Francisca n’avait demandé à Dieu que de participer au Jubilé. Elle a fini par serrer la main du Pape.

« Je ne voulais pas le laisser partir » a-t-elle dit plus tard, sa voix tremblant de joie avec les médias du Vatican sur le chemin de retour à Naples. « J’avais demandé cela à Dieu, mais je pensais … impossible. Pourtant Il m’a envoyé le Pape ».

 Leur brève conversation était pleine d’humour et de mémoire. « Etes-vous l’une de ces religieuses de Naples ? » plaisanta le Pape, un clin d’œil à la célèbre rencontre enthousiaste qu’il a eue en 2015, quand une grappe de sœurs cloitrées napolitaines l’ont entouré avec enthousiasme, incitant le cardinal Sepe de l’époque à les rappeler à l’ordre. Sœur Francisca n’avait pas été parmi elles ce jour-là – mais elle était dans la cathédrale, regardant de loin.

Dix ans plus tard, son heure était venue.

Elle a rappelé ses rencontres antérieures avec Saint Jean-Paul II, pendant son service temporaire comme infirmière dans un monastère romain. Mais elle n’avait jamais parlé, seule, pendant dix bonnes minutes, avec un successeur de Pierre.

« Je lui ai dit que j’avais tellement prié pour son rétablissement », dit-elle en baissant la voix. « J’ai offert ma vie à Jésus pour qu’il soit guéri. Et j’ai demandé au Seigneur, que lorsque mon heure viendra, je puisse mourir dans l’acte de pur amour. C’est ce que je désire le plus : la rencontre finale avec Lui ».

Le Pape a écouté, a souri, et a reçu sa bénédiction en retour.

Cette rencontre imprévue, qui s’est déroulée tranquillement pendant que les caméras attendaient à l’extérieur, est devenue l’un des moments les plus intimes du week-end jubilaire – non enregistré par les photographes officiels, mais conservé dans la mémoire comme une surprise sacrée.

En quittant Saint-Pierre, sœur Francisca était radieuse. « Je rentre chez moi heureuse » dit-elle. « J’avais tellement, tellement voulu cette rencontre. Et maintenant c’est la mienne. Dieu écoute … même les petites choses ».

Et elle fait remarquer : « J’ai demandé à Dieu : je voudrais rencontrer le Pape. Et lui seul, hé ! Personne d’autre … Je pensais que c’était impossible, mais c’est le Pape qui est venu à ma rencontre. Il me semble que quand je demande quelque chose au Seigneur, il me l’accorde toujours. ».

 

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Rédaction

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