Anita Bourdin, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/anitabourdin/ Le monde vu de Rome Fri, 06 Oct 2023 16:36:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Anita Bourdin, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/anitabourdin/ 32 32 BD de la rentrée : « Fernando Rielo – Le baiser du Père » https://fr.zenit.org/2023/10/06/bd-de-la-rentree-fernando-rielo-le-baiser-du-pere/ Fri, 06 Oct 2023 16:36:55 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186817 La source de la joie du fondateur des Missionnaires Identès

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« Fernando Rielo. Le baiser du Père » : c’est le titre de cette belle BD de la rentrée proposée par Estelle Grégoire (à la plume) – elle est médecin généraliste et Missionnaire Identès – et Laëtitia Saillard (au dessin) – elle est mère de famille et ingénieur informatique -.

Cette bande dessinée biographique est publiée par les éditions Saint-Léger (71 pp, 15€), à l’occasion du centenaire de la naissance du fondateur de l’Institut Id du Christ rédempteur, Missionnaires Identès.

Elle retrace le parcours atypique d’un grand Espagnol, Fernando Rielo (Madrid 1923-New York 2004), « homme de Dieu qui a vécu dès sa plus tendre enfance un amour unique pour le Père céleste ». Mais c’est le jour de ses seize ans qu’il fait une expérience intime et décisive : il se sait désormais appelé à « être saint comme le Père est saint ».

Ce surdoué est à la fois humaniste, poète mystique et métaphysicien, et il a transmis l’Évangile tout sa vie en se préoccupant des multiples besoins spirituels et sociaux d’aujourd’hui, à la suite du Christ, en tant que baptisé, laïc.

Ces pages soulevées par un enthousiasme communicatif sont émaillées de détails concrets et significatifs sur la façon dont, ancré dans la vie de ce temps, Fernando Rielo vivait son union à Dieu.

L’un d’eux a une saveur toute franciscaine (p. 59) : « un chien a le privilège d’assister à ses entretiens » avec une professeur d’université venue de la prestigieuse université de Georgetown de Washington. C’est « l’occasion pour Fernando Rielo de se remémorer son fidèle compagno “Lido”, le dalmatien qui lui fut offert au début de la fondation, à Ténérife. A un riche touriste qui lui avait remis un chèque en blanc pour l’acquérir, le maître répondit sans hésite r: “Je ne vends pas mes amis”. » De fait, beaucoup des écrits de Fernando Rielo éclairent le rapport entre l’homme et la création tellement d’actualité aujourd’hui et il fait même comprendre la place… du chien dans le plan de Dieu. La « bulle » de la vignette indique, dans un « dialogue » avec le dalmatien qui s’élevait à cette hauteur-là : « Toi aussi, tu vois mon ange ? »

Après une œuvre d’une fécondité exceptionnelle, Fernando Rielo s’en est allé sur l’autre rive dans ce même “baiser du Père” par lequel il se savait créé. Et lui qui disait, au seuil de sa vie éternelle, “Marie, emmène-moi avec toi ! ”, repose aujourd’hui dans la crypte de Notre Dame du Rosaire de la cathédrale de la Almudena à Madrid.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site des Missionnaires Identès, qui sont actuellement présents dans 22 pays.

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Publication : vivre joyeusement « la Folie du Totus tuus » https://fr.zenit.org/2023/10/06/publication-vivre-joyeusement-la-folie-du-totus-tuus/ Fri, 06 Oct 2023 16:29:19 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186813 Une enquête d’Elisabeth de Baudoüin

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« La Folie du Totus tuus » : c’est le titre du nouveau livre de la journaliste et écrivaine française Elisabeth de Baudoüin, qui a bien voulu confier aux lecteurs de Zenit la genèse et le sens de cette enquête dans le sillage du p. Olivier Maire (1960-2021), du saint pape Jean-Paul II (1920-2005) et de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716). Le livre est publié aux éditions Téqui (172 pp., 14,90€). Il repropose ce « moyen « aisé, court, parfait et assuré » pour acquérir la sainteté ». Une lecture qui tombe à point en ce mois du rosaire et en cette veille de la fête de Notre Dame du Rosaire, qui coïncide, cette année, avec le premier samedi du mois d’octobre.

Élisabeth de Baudoüin est spécialiste du Vatican. Elle a notamment publié Vera Grita, une vie eucharistique (Salvator 2021), Thérèse et François (Salvator, 2019) et, avec le père François-Marie Léthel, Les saints nous conduisent à Jésus (Salvator, 2017). Elle est convaincue que la grande radicalité du Totus tuus s’adresse à tous et pourrait aider l’Église à répondre aux nombreux défis actuels.

 

Pourquoi, Elisabeth de Baudoüin, un livre sur le « Totus tuus» (Tout à toi ”) ? Quelle actualité ?

L’idée d’écrire ce livre m’est venue au moment de la mort du Père Olivier Maire, ce religieux, provincial des Montfortains de France, assassiné par un réfugié rwandais le 9 août 2021 à Saint Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. J’avais été en contact avec le Père Maire et en apprenant ce drame, j’ai pensé : On ne va pas faire le lien entre son amour des périphéries et le Totus tuus, c’est-à-dire le don total de soi à Jésus par les mains de Marie promu par la spiritualité montfortaine, qui sous-tendait toute sa vie de chrétien et de prêtre. Son témoignage prouve, si besoin est, que cette spiritualité n’appartient pas au passé mais qu’elle continue d’être vécue aujourd’hui. Elle n’induit pas forcément (évidemment) le genre de mort qui a été la sienne, mais elle débouche toujours sur la charité en faveur du prochain, quel qu’il soit.

 

A quel public vous adressez-vous en faisant cette « petite pédagogie » de spiritualité mariale montfortaine ?

La « voie mariale » du Père de Montfort, véhiculée par son best-seller, le « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge », n’est pas réservée à une élite. Le missionnaire breton la proposait à tous, comme un moyen « aisé, court, parfait et assuré » pour acquérir la sainteté, qui, a-t-il insisté en avance sur son temps, est la vocation assurée de tout homme. C’est le sens – et le contenu – des quelques 400 missions paroissiales qu’il a prêchées dans tout l’ouest de la France au début du XVIIIème siècle et qui s’adressaient aussi bien aux gens simples et sans instruction qu’à l’élite locale. Grâce à cette voie, de nombreux chrétiens se sont sanctifiés : d’illustres personnages comme Saint Jean-Paul II mais aussi une foule d’anonymes. Dans la fidélité à l’auteur du Traité et sur ses pas, j’ai écrit ce livre pour un public large, tout en essayant de montrer comment on peut vivre le Totus tuus concrètement aujourd’hui, à tout âge et dans tous les états de vie.

 

Vu son importance spirituelle et apostolique, saint Louis-Marie ne pourrait-il pas être reconnu comme docteur de l’Église, en cette époque de la nouvelle évangélisation ?

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est à la fois un maître spirituel avéré et un géant de la mission. Il l’a prouvé, de façon efficace et durable. Il a en effet si bien ré-évangélisé l’ouest de la France, que trois générations plus tard, les régions où il était passé se sont soulevées pour la défense de la foi catholique, jusqu’au martyre. Au-delà, son charisme lui a survécu grâce à son fameux « Traité », découvert providentiellement en 1842 et qui a eu un impact considérable sur la vie de l’Église et la sanctification des âmes. Pour ces raisons, oui, il mérite de compter parmi les docteurs de l’Église ! Au côté notamment de Thérèse de Lisieux, dont la « Petite voie de confiance et d’amour » a été répandue dans le monde entier grâce à son « Histoire d’une âme », avec des retombées incalculables. A l’heure où, en France notamment, l’urgence est à la ré-évangélisation, la doctrine et la méthode éprouvées du Père de Montfort pourraient, avec les adaptations nécessaires, opérer des merveilles ! Et – pourquoi pas ? – faire de ce grand missionnaire, qui a exercé son zèle apostolique dans son propre pays, à la demande du pape lui-même (Clément XI), un patron pour la nouvelle évangélisation !

 

Saint Jean-Paul II a redonné à l’Église la spiritualité mariale de saint Louis-Marie Grignion de Montfort – tombée un temps en désuétude – comme en témoigne sa devise : Totus tuus. Karol Wojtila avait découvert le « Traité » alors qu’il travaillait comme ouvrier à l’usine Solvay de Cracovie, à l’époque tragique de l’occupation nazie. En même temps, séminariste clandestin, il se posait des questions sur la place de Marie dans la vie chrétienne…

Oui, il fait alors partie, peut-on dire, de ceux que le Père de Montfort appelle les « dévots scrupuleux » : ces chrétiens qui ont peur que la Mère, si on l’aime trop, si on lui donne trop de place, ne fasse de l’ombre à son Fils. C’est une crainte qui habite, dans sa jeunesse, le futur pape : que la dévotion mariale ne masque le Christ, au lieu de lui céder le pas. En lisant le Traité, il comprend qu’il en va tout autrement et que Marie ne fait pas concurrence à son Fils, bien au contraire. Saint Louis Marie insiste en effet tout au long de son Traité : le propre de Marie, qui est parfaitement unie au Christ, est de conduire à Lui et uniquement à Lui. Plus on se donne à elle, plus elle nous donne à son Fils, plus elle nous donne son Fils. La Vraie dévotion à Marie est christocentrique. C’est ce qui en fait un chemin sûr pour marcher vers la sainteté.

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Giorgio La Pira à Marseille avec le pape François (3/3) https://fr.zenit.org/2023/10/06/giorgio-la-pira-a-marseille-avec-le-pape-francois-3-3/ Fri, 06 Oct 2023 16:25:03 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186810 « Une figure exemplaire pour l’Église et pour le monde contemporain »

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La paix et le service des pauvres

Pour le cardinal Parolin aussi, un fil directeur de ce voyage au Vietnam, comme de la vie de La Pira, c’est le bien des pauvres : « Cette expérience d’intervention de paix dans le conflit vietnamien par Giorgio La Pira se réalisa au moment où naissait une nouvelle époque, dont Jean XXIII trace les premiers contours dans l’encyclique Mater et Magistra, parlant de « déclin des régimes coloniaux et la conquête de l’indépendance politique de la part des peuples d’Asie et d’Afrique ». Le regard de Giorgio La Pira, surtout après la conférence de Bandung, en 1955, était fixé, tourné, en permanence sur les besoins des pauvres sur les continents qui renaissaient dans la liberté et l’autodétermination en Asie et en Afrique. L’enseignement du bienheureux Fréderic Ozanam, qui fut son maître dès tout jeune, dicta à Giorgio La Pira son engagement à participer à la conférence de Saint Vincent de Paul en rendant visite aux pauvres.

« Chaque action de Giorgio La Pira était fondée sur l’expérience de l’eucharistie et du pain pour le pauvre » fait encore observer le Secrétaire d’État qui rappelle que La Pira avait institué à Florence une “messe des pauvres”, pour les pauvres, avec les pauvres de sa ville. Il souligne la convergence de vues, sur ce point également, avec le pape François. Le message du Saint-Père François, le 13 juin 2017 pour la première journée mondiale des pauvres, présente de profondes similitudes avec la messe des pauvres de Giorgio La Pira. « Si nous voulons rencontrer réellement le Christ, il est nécessaire que nous touchions son corps dans le corps des pauvres couvert de plaies, comme réponse à la communion sacramentelle reçue dans l’Eucharistie. Le Corps du Christ, rompu dans la liturgie sacrée, se laisse retrouver, par la charité partagée, dans les visages et dans les personnes des frères et des sœurs les plus faibles » (n. 3).”

Et pour La Pira, insiste le cardinal Secrétaire d’État, « la guerre est indissolublement lié au drame de la pauvreté », comme l’affirme “l’Appel aux frères plus riches” de Giorgio La Pira publié par L’Osservatore Romano du 14 juin 1942 : « Quelle belle façon on a de raisonner sur les pauvres, la faim, la misère : vivre l’expérience de ces choses dans la chair vive est bien une chose bien différente : et personne ne peut le comprendre sans l’avoir vécu auparavant. Eh bien, mon frère, je t’invite à réfléchir sérieusement à la valeur de ta position et à la responsabilité qui l’accompagne. Pour que la réflexion soit efficace, il faut qu’elle parte d’une comparaison : pense à une position inverse : toi à la place de celui qui est privé de pain et privé de tout. Quelle immense joie si quelqu’un te tendait la main dans une situation si douloureuse ! Un peu de pain, un peu de lait, quelques lires pour acheter quelque chose, le loyer payé ; que de pensées en moins et que d’espérances restées dans l’âme ! Je sais, faire semblant est difficile. Mais essayons : essaie de t’approcher directement des pauvres ».

S’approcher directement des pauvres : un autre leitmotiv de l’enseignement du pape François, dans les pas de son saint patron, comme lors de sa visite pastorale à Assise, le 4 octobre 2013 : « Nous devons apprendre à être avec les pauvres, partager avec ceux qui sont privés du nécessaire, toucher la chair du Christ ! Le chrétien n’est pas quelqu’un qui se remplit la bouche avec les pauvres, non ! C’est quelqu’un qui les rencontre, qui les regarde dans les yeux, qui les touche. Je suis ici non pas pour « faire la une », mais pour indiquer que cette voie est la voie chrétienne, celle qu’a parcourue saint François. Saint Bonaventure, en parlant du dépouillement de saint François, écrit : « Ainsi le serviteur du Roi suprême demeura dépouillé de tout afin de marcher à la suite de celui qu’il aimait, à la suite de son Seigneur attaché nu à la croix » (sf, 1043).

Toutes ces harmoniques, et d’autres, font certainement mieux comprendre l’importance de la présence de La Pira dans le discours de Marseille.

La Fondation La Pira et les “prophètes de sainteté”

Rappelons enfin qu’une Fondation Giorgio La Pira promeut la diffusion de ses grandes intuitions. Le pape François a lui-même reçu en audience au Vatican, le 23 novembre 2018, les membres de cette fondation à l’occasion de son Vème Congrès national italien, lançant un appel à l’engagement des chrétiens en politique.

La vie politique actuelle, a fait observer le pape, « nécessite des fidèles laïcs et des hommes d’État d’une grande profondeur humaine et chrétienne pour le service du bien commun », qui s’engagent « pour le développement intégral des personnes ».

Le pape François a donné en exemple Giorgio La Pira comme une « figure exemplaire pour l’Église et pour le monde contemporain », soulignant « son témoignage de foi intégral, son amour pour les pauvres et pour les personnes marginalisées, son travail pour la paix, sa mise en œuvre du message social de l’Église et sa grande fidélité aux indications catholiques ».

Aujourd’hui a-t-il conclu, comme un défi lancé à tous les laïcs chrétiens « il faut des prophètes d’espérance, des prophètes de sainteté, qui n’aient pas peur de se salir les mains pour travailler et aller de l’avant ».

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Les secrets du tableau de Jésus miséricordieux et les indications de sainte Faustine https://fr.zenit.org/2023/10/05/les-secrets-du-tableau-de-jesus-misericordieux-et-les-indications-de-sainte-faustine/ Thu, 05 Oct 2023 17:20:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186770 La Miséricorde divine et la Rédemption

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Un des dons du Christ au monde par l’intermédiaire de sainte Faustine Kowalska, canonisée par Jean-Paul II le 30 avril 2000, et première sainte du Troisième millénaire, que l’on fête ce 5 octobre 2023, c’est le “sacramental” (1) qu’est le tableau de “Jésus Miséricordieux”.

Lorsque le pape François s’est rendu à Vilnius, le tableau a été apporté sur le parvis de la cathédrale, où il a présidé à la rencontre avec les jeunes, le 22 septembre 2018, en présence du cardinal Gintaras Grusas.

Les secrets du tableau

Le tableau original se trouve en effet aujourd’hui au sanctuaire de la Miséricorde Divine à Vilnius, dans l’église de la Sainte-Trinité, dont le père spirituel de Faustine, le bienheureux Michal Sopocko (1888-1975) a été recteur.

A l’époque de Faustine Kowalska (1905-1938), Vilnius était territoire polonais et la religieuse y avait été envoyée par sa communauté. La petite maison en bois de sœur Faustine, où Jésus lui est apparu une centaine de fois, et qui a traversé intacte la période du communisme soviétique, est devenu un lieu de prière.

Sur le tableau peint à Vilnius par Eugeniusz Kazimirowski (1873-1939), en 1934, Jésus est représenté tel que sainte Faustine le voyait, notamment, le pied gauche en avant : le Christ a voulu être représenté en marche, ce n’est pas un Jésus “statique”. Il se fait proche de chacun, il vient vers celui qui prend le temps de le contempler et de lui parler avec confiance.

Ce tableau représentant le Christ a une dimension “trinitaire” : les deux endroits les plus lumineux du tableau sont le front et le cœur. Le front de Jésus éclairé par l’amour du Père qui bénit et envoie son Fils communiquer aux hommes sa miséricorde. Et le cœur ouvert qui communique l’Esprit Saint répandu dans les sacrements : le baptême et l’eucharistie symbolisés par la lumière blanche et la lumière rouge qui jaillissent, ensemble, inséparablement. Ce même Esprit qui pousse le croyant à accomplir les œuvres de miséricorde.

Un autre détail : le Christ est représenté les yeux baissés. Sainte Faustine a demandé à Jésus pourquoi il voulait être représenté ainsi. Voici la réponse (PJ 326) : « Mon regard sur ce tableau est le même que celui que j’avais sur la croix ». Un regard de miséricorde, comme lorsque Jésus baisse les yeux et écrit sur le sable devant la femme adultère et ses accusateurs.

La prière enseignée par Jésus à sainte Faustine – “Jésus, j’ai confiance en toi” – est inscrite en bas du tableau. Le Christ lui a en effet confié à Faustine que ce qui blesse le plus son cœur c’est le manque de confiance des baptisés ».

Le Christ veut être peint “avec des pinceaux”

Mais la principale originalité de ce tableau c’est qu’il a été peint à la demande du Christ lui-même, avec des promesses de bienfaits spirituels. Un peu comme la médaille de la rue du Bac a été demandée par la Vierge Marie qui en a donné elle-même le modèle à sainte Catherine Labouré, accompagné de promesses. Mais comme cette représentation du Christ bouleversait les critères habituels de sa représentation dans l’art sacré catholique, il a fallu l’autorisation d’une commission d’art sacré pour qu’il puisse être proposé à la vénération des baptisés.

On ne se sait pas quel jour exactement la demande a été faite par le Christ la première fois. Mais sainte Faustine rapporte cette première demande dans son “Petit Journal” (47-49), à la date du 22 février 1931, alors qu’elle est encore en Pologne, à Plock : « Un soir, quand j’étais dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche. Une main levée pour bénir, la seconde touchant son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. (…) Après un moment Jésus me dit : « Peins un tableau selon le modèle que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi. Je désire que l’on honore ce tableau, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier. Je promets que l’âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis d’ici-bas, spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, Je la défendrai, comme ma propre gloire. »

Le premier confesseur auquel Faustine ose confier la demande du Christ, le père Jozef Andrash SJ (1891-1963), qui lui répondra, prudent : “Mais oui, ma sœur, Jésus veut être peint dans votre âme.” Jésus apparaît alors de nouveau à Faustine et il insiste sur le fait qu’il veut être peint avec un pinceau (PJ 49-50) : « Je veux que ce tableau que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement béni le premier dimanche après Pâques. »

L’atelier du peintre, devenu chapelle

Sans être davantage convaincu, le père Sopocko, directeur spirituel à Vilnius, demandera au peintre qui habite l’appartement du rez-de-chaussée de la maison des sœurs de la Visitation où lui-même habite, au premier. L’atelier du peintre est aujourd’hui devenu une chapelle. On peut y prier spécialement pour les artistes peintres.

C’est le 2 janvier 1934, fête du très saint nom de Jésus, que sainte Faustine va trouver le peintre pour la première fois (PJ 863) : « Ce jour est pour moi tout particulièrement grand, ce jour-là je suis allée pour la première fois m’occuper de la réalisation de ce tableau ; ce jour-là pour la première fois la miséricorde divine a été particulièrement honorée (…) bien qu’elle soit connue depuis longtemps, mais cette fois-ci sous la forme que le Seigneur souhaitait. Ce jour du très doux nom de Jésus me rappelle bien des grâces particulières. »

Faustine viendra une ou deux fois par semaine pendant six mois, pour indiquer à l’artiste, qui ne voit pas Jésus, comment il lui apparaît à elle et attirer son attention sur les détails importants. Pas seulement les yeux, les rayons, mais aussi le fait que Jésus bénit : il ne lève pas le bras droit, en Juge, comme sur la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, mais, le bras près du corps, sa main bénit.

Faustine était accompagnée d’une religieuse mise dans la confidence. Personne d’autre ne pouvant être mis au courant, le père Sopocko lui-même servait de modèle : il revêtait une tunique blanche pour représenter le Christ.

Miséricorde et rédemption

Jésus a aussi demandé à sainte Faustine que ce tableau soit béni le premier dimanche après Pâques (PJ 49-50) : « Je veux que ce tableau que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement béni le premier dimanche après Pâques : ce dimanche doit être la Fête de la Miséricorde. Je désire que les prêtres proclament Ma grande miséricorde envers les pécheurs. Les flammes de la miséricorde Me brûlent. Je veux les répandre sur les âmes. »

Si l’on considère les dates et le lieu, on est frappé du fait que cette révélation de la Miséricorde divine, dont le tableau témoigne, se situe au cœur d’une Europe bientôt déchirée par les épouvantables tragédies du XXe s. : La Révolution bolchévique va déboucher sur le stalinisme, Mussolini et Hitler sont déjà au pouvoir. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore, le Pèlerinage de la miséricorde de Vilnius propose aux pèlerins non seulement un itinéraire à l’école de Faustine et de Sopocko, mais de passer par le mémorial où des dizaines de milliers de juifs ont été assassinés par les nazis et par le musée des horreurs soviétiques : la Miséricorde se comprend dans cette perspective. Cette révélation, juste avant les grandes tragédies, semble vouloir aider l’humanité à traverser ses tragédies tout en nourrissant chaque jour sa confiance en Dieu qui sauve : “Jésus, j’ai confiance en toi !” Et c’est un message pour les tragédies du monde entier, pas uniquement l’Europe.

Sainte Faustine raconte la première exposition du tableau à la vénération d’une assemblée (PJ 89): « C’est vraiment étrange : tout s’est passé comme le Seigneur l’avait exigé. Le premier hommage que le tableau a reçu de la foule a eu lieu le premier dimanche après Pâques. Pendant trois jours le tableau a été exposé à la vue de tous et vénéré publiquement parce qu’il a été placé à la Porte de l’Aurore en haut de la fenêtre si bien qu’on pouvait le voir de très loin. À la Porte de l’Aurore on a célébré solennellement durant ces trois jours la clôture du Jubilé de la Rédemption du Monde, 1900 ans après la Passion du Sauveur. Je vois maintenant que l’œuvre de la rédemption est indissociable de l’œuvre de la miséricorde que le Seigneur exige. »

Un message encore actuel, alors que le pape François qui a institué un Jubilé de la Miséricorde en 2015-2016 s’apprête à présider aussi un Jubilé de la Rédemption, en 2025.

Faustine ajoute, à propos de la prédication sur le thème de la miséricorde, demandée par le Christ (PJ 417) : « J’ai assisté au sermon de mon confesseur. Ce sermon traitait de la miséricorde divine et il était le premier de ceux que Jésus exigeait depuis si longtemps. Lorsque mon confesseur a commencé à parler de l’infinie miséricorde du Seigneur, le tableau a pris un aspect vivant et les rayons pénétraient dans les cœurs des gens rassemblés, mais pas dans la même mesure. Certains en recevaient plus, d’autres moins. Mon âme a été inondée d’une immense joie quand j’ai vu la grâce de Dieu. »

Toute sa vie, notamment par des voyages à Rome, le père Sopocko, docteur en théologie, déploiera ses efforts pour faire connaître cette demande de Jésus. Il fera imprimer des brochures et des petites images du tableau. Mais les écrits de Faustine seront mis à l’index. On ne pourra pas non plus parler du tableau. Maria Winowska écrira pour cela un livre intitulé “L’icône du Christ miséricordieux” et non pas le “tableau”.  

Il faudra qu’un pape polonais soit élu au siège de Pierre – et qu’il choisisse Joseph Ratzinger à la Doctrine de la foi – pour que la diffusion des écrits de Faustine soit autorisée et que sa cause de canonisation aboutisse. Jean-Paul II dira que son héritage spirituel c’est la miséricorde divine. Et il consacrera le monde à la Miséricorde, à Cracovie, au nouveau sanctuaire de Lagiewniki, le 17 août 2002.

Le tableau de Cracovie

Notons que, pour son tableau réalisé en 1943, à Cracovie, en ex-voto pour la protection dont a bénéficié sa famille pendant le Seconde Guerre mondiale – la Miséricorde aide à traverser les tragédies ! -, un autre peintre polonais, Adolf Hyla (1898-1965), n’a pas eu accès à l’original ni aux indications de Faustine, décédée en 1938, ou du p. Sopocko. D’où des différences notables : Jésus tient ses yeux ouverts, les deux rayons sont séparés, le main droite est placée plus haut.

Mais certains estiment que l’existence de cet autre tableau voulant représenter Jésus Miséricordieux, a en quelque sorte “protégé” le tableau original, caché pendant trente ans (1956-1986) en Biélorussie, à Nowa Ruda, pendant l’occupation soviétique de la Lituanie. Le pensant à Cracovie, les services soviétiques ne chercheront pas l’original.

Alors, devant lequel des deux tableaux prier la Miséricorde divine ? Probablement devant celui qui parle le plus au cœur de chacun, selon sa sensibilité. A Faustine qui éclate en larmes après avoir vu le tableau de Vilnius achevé – “Seigneur tu es tellement plus beau !” (PJ 313) -, le Christ répond par ces paroles qui semblent s’appliquer à toutes les copies successives et peuvent rassurer les peintres : « Ce n’est ni dans la beauté de la couleur, ni dans le coup de pinceau que réside la grandeur de ce tableau, mais dans ma grâce. »

Pendant la période soviétique, des habitants de Nowa Ruda, où des Polonais l’avaient mis à l’abri, ont refusé de le retirer de leur église transformée en grange par l’occupant. Il ont prié devant le tableau pendant des décennies, sans en connaître l’origine. Lorsqu’un prêtre polonais est venu de Vilnius pour récupérer le tableau, après la chute du Mur de Berlin et la libération de la Lituanie, une copie leur a été offerte.

A Vilnius, l’archevêque d’alors, le cardinal Audrys Backis, fera restaurer le tableau ainsi que l’église de la Sainte-Trinité qui devait l’accueillir. Il a voulu que le tableau soit, comme l’a demandé Jésus à Faustine, accessible à tous, Polonais, Lituaniens, touristes, et passants de tous pays. C’est pour cela que le sanctuaire est accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an : un défi pour tout sanctuaire !

Plus encore, on peut prier à chaque heure du jour ou de la nuit connecté au sanctuaire de Vilnius grâce à une webcam, chaque jour de l’année.

Pour préparer le pèlerinage de la Miséricorde à Vilnius

Pour organiser les pèlerinages à Vilnius, un courriel : piligrimai@vilnensis.lt

NOTE

(1) Le Catéchisme de l’Église catholique définit ainsi un sacramental (§ 1667) : « La sainte Mère Église a institué des sacramentaux, qui sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de l’Église. Par eux, les hommes sont disposés à recevoir l’effet principal des sacrements et les diverses circonstances de la vie sont sanctifiées. »

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Giorgio La Pira à Marseille avec le pape François (2/3) https://fr.zenit.org/2023/10/05/giorgio-la-pira-a-marseille-avec-le-pape-francois-2-3/ Thu, 05 Oct 2023 17:17:03 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186766 Un prophète engagé en politique

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La Pira et Paul VI

Lors de l’audience du mercredi suivant, dans sa synthèse du voyage, traditionnelle après un déplacement en dehors de l’Italie, le pape François a cité explicitement cette fois le maire de Florence, à l’origine des rencontres méditerranéennes: « La rencontre de Marseille fait suite à celles qui se sont tenues à Bari en 2020 et à Florence l’an dernier. Il ne s’agit pas d’un événement isolé, mais d’un pas en avant dans un itinéraire qui trouve son origine dans les « Colloques méditerranéens » organisés par le maire Giorgio La Pira à Florence à la fin des années 1950. Un pas en avant pour répondre, aujourd’hui, à l’appel lancé par saint Paul VI dans son encyclique Populorum Progressio, pour « la promotion d’un monde plus humain pour tous, un monde où tous auront à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns soit un obstacle au développement des autres » (n° 44). « La Pira était en effet proche des papes Jean XXIII et Paul VI, et il les mettra toujours au courant de ses démarches et de ses voyages ».

Autrement dit, en citant les initiatives et les paroles de La Pira, le pape a replacé son voyage dans un itinéraire prophétiquement envisagé par La Pira et soutenu par l’enseignement pontifical du pape Paul VI : une vocation qui dépasse les frontières de la France mais inclut la France et l’oblige.

La Pira avait une vision de la mission du réseau des maires comme artisans de paix au-delà des frontières : sa vision a aussi inspiré la rencontre des maires des grandes capitales européennes au Vatican, en 2016.

Et, en février 2020, la rencontre « Méditerranée, frontière de paix », a rassemblé des évêques catholiques des pays situés au bord de la Méditerranée, sur les pas de Giorgio La Pira.

Cette rencontre – et les suivantes – sont ainsi nées d’un projet de Giorgio La Pira qui disait, en 1955 : « La Méditerranée doit être aujourd’hui ce qu’elle fut dans le passé ».

Un prophète engagé en politique

« Des personnes comme Giorgio La Pira dégagent une saveur de prophète » : c’est en ces termes que le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a pour sa part salué la mémoire du maire de Florence, dans une tribune publiée dans L’Osservatore Romano en italien du 15 juillet 2017.

Et voici pourquoi, pour le cardinal Parolin, La Pira est un prophète en politique : « Son travail comme juriste, et homme de gouvernement, sa longue période comme maire de Florence, son inlassable, courageuse et clairvoyante action pour la paix, sa capacité à entraîner derrière lui et convaincre pour éviter la fermeture d’activités productives, qui auraient accentué le chômage, son engagement envers les plus petits, étaient les fruits d’une spiritualité cultivée. Des personnes comme Giorgio La Pira dégagent une saveur de prophète, qui trouve de nouveaux parcours, renvoie tout le monde aux vérités les plus profondes, applaudi et considéré un temps, puis risquant d’être incompris par ceux qui, n’ayant pas un regard aussi aiguisé que lui, ne saisissent pas la profondeur et la vérité de ses intuitions, et finissent par ne reconnaître sa grandeur qu’après un certain temps. »

Le cardinal Parolin souligne combien l’action politique de La Pira était ancrée et dans sa lecture de la bible et dans la prière : « Dans sa personne, la prière s’est faite action pour la communauté, et l’engagement politique s’est nourri de très hauts idéaux. Ce sens concret qu’il avait de l’action administrative et politique, et de les mêler, suscitait l’admiration. Il le nourrissait constamment d’une réflexion qui trouvait dans la Parole de Dieu sa source et son critère de jugement. (…) D’après les notes inscrites dans ce carnet de voyage, la prière accompagnait chacune de ses dures journées et son regard était fixé sur les souffrances que la guerre apportait avec elle. »

On pourrait dire que La Pira était un maire “moine” : ne logeait-t-il pas dans une cellule du fameux couvent des Dominicains de Florence, à San Marco ? Il était en effet tertiaire dominicain, … mais aussi, tertiaire franciscain.

Le Vietnam d’Ho Chi Minh

Le cardinal Parolin s’attarde à l’exemple de la prière de La Pira pour et pendant le voyage au Vietnam : « Une prière pour le voyage au Vietnam, dans l’église Saint-Ignace de Loyola et à la basilique Saint-Paul, accompagna son départ de Rome. Puis, un pèlerinage l’a conduit au sanctuaire marial de Częstochowa, première étape polonaise marquée aussi par une visite aux carmélitaines de Cracovie et au Monastère d’Ulitza Wolska ». Ces témoignages de vie correspondent à ce que La Pira écrivait en 1956 sur la valeur des monastères. « Il ne faut pas avoir peur de le dire :  la civilisation chrétienne et la cité chrétienne sont essentiellement monastiques en ce sens que, comme dans le monastère, on y trouve aussi — en dernière analyse — toutes les valeurs qui ont une orientation unique et une unique finalité : Dieu aimé. Contemplé, sans cesse loué ! … remesurer avec le mètre « monastique » : réédifier Jérusalem sur la roche de Sion ! ».
L’arrivée à Pékin, le dimanche 7 novembre, est marquée par une prière liturgique dans l’Église catholique. Arrivés à Hanoï le 9 novembre, pour Giorgio La Pira, la messe sera son premier devoir, comme elle le sera les jours suivants. Et c’est dans ce cadre-là que s’inscrit le colloque avec Ho Chi Minh, le 11 novembre. »

Cette rencontre est relatée par Mario Primicerio qui a publié un carnet de voyage qui va du 19 octobre au 14 novembre 1965. Il y décrit l’engagement de Giorgio La Pira pour la paix au Vietnam, retraçant tout son parcours jusqu’à Hanoi « en passant par Varsovie, Moscou et Pékin ».

« Cette chronique est agrémentée d’une présentation opportune sur le contexte historique du conflit au Vietnam », souligne le cardinal Parolin qui cite le récit de Primicerio: “« Le professeur commence par dire que le problème de ramener la paix au Viet Nam n’appartient pas qu’à ce peuple, mais qu’il est un problème mondial: la paix est indivisible et la situation mondiale contemporaine nous fait réaliser que l’humanité est toujours sur une crête étroite, avec d’un côté la totale destruction de la planète ». La force de la prière qui constitue la première conscience de Georgio La Pira dans sa mission de paix s’unit, dans ce colloque, à la conscience juridique de la valeur du droit romain, avec un renvoi à l’interdictum uti du gouverneur romain qui impose l’arrêt de la violence (vim fieri veto). « Le professeur répète que, pour que tout cela arrive, il faut déclencher un processus qui a ses temps (l’action du gouverneur romain aussi était un passage préliminaire avant le jugement !) ».”

Pour le cardinal Parolin « ce carnet de voyage confirme que l’action de l’homme politique se nourrit d’une conscience culturelle et d’un patrimoine que Giorgio La Pira a acquis au cours de ses longues années de formation romane avec Emilio Betti », juriste comme La Pira et philosophe (1890-1968).

Il précise: « Chez Giorgio La Pira, la charité politique ne fait pas abstraction de la charité intellectuelle, autrement dit de la compréhension et du dialogue avec les hommes de culture car, selon l’axiome de saint Thomas d’Aquin, quod non est in intellectu non est in voluntate (ce qui n’est pas compris n’est pas dans la volonté) : une action incisive et forte pour trouver des solutions aux problèmes sociaux, demande une réflexion et une analyse des éléments essentiels liées aux questions, sous peine d’inefficacité et de perdre la réalité des faits. »

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Giorgio La Pira à Marseille avec le pape François (1/3) https://fr.zenit.org/2023/10/04/giorgio-la-pira-a-marseille-avec-le-pape-francois-1-3/ Wed, 04 Oct 2023 17:34:00 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186724 Le « grand maire » de Florence et les prophètes en politique

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« Un grand Maire » : le pape François a cité l’ancien maire de Florence, Giorgio La Pira lors de son discours à la session conclusive des Rencontres Méditerranéennes, à Marseille, le 23 septembre dernier. Le texte écrit renvoie à La Pira mais son nom n’a été prononcé par le pape François que lors de l’audience générale du 27 septembre 2023 au cours de laquelle le pape a expliqué le sens et le fruit de son déplacement à Marseille pour ces “Rencontres”. Le pape François a souvent cité La Pira. Mais qu’a-t-il dit à Marseille ? Et qu’est-ce que La Pira inspire au pape François ?

Rappelons tout d’abord que le serviteur de Dieu italien Giorgio La Pira, laïc, est né à Pozzallo (Sicile) le 9 janvier 1904 et qu’il est mort à Florence (Toscane) le 5 novembre 1977. Connu comme le « saint maire » de Florence, il occupe ce poste de 1951 jusqu’en 1965, avec de brèves interruptions. Il défend les plus faibles, les sans-abri, les droits des travailleurs. Il correspond avec Charles de Gaulle et est-il à l’origine du jumelage entre la ville française de Reims et Florence. En 1959, il est le premier homme politique occidental à franchir le « rideau de fer », en se rendant en Russie et créant un pont de prière, d’unité et de paix entre l’Est et l’Ouest. Il ira aussi trouver Ho-Chi-Minh, leader communiste du Vietnam : un voyage mémorable évoqué – plus loin – par le cardinal Parolin.

Sa biographie en français, passionnante, est signée par Agnès Brot : “Giorgio La Pira. Un mystique en politique” (Desclée De Brouwer 2017, disponible en ebook).

L’auteure souligne notamment que cet acteur important de la vie politique italienne du siècle dernier « reste un maître à penser dans la culture catholique européenne »: « Très investi auprès des pauvres, maire de Florence pendant de nombreuses années, l’admirateur de Dante et de Savonarole demeure un exemple de chrétien entré en politique, cohérent avec sa foi. Sa vie publique, témoignage de probité, de générosité et d’oubli de soi, a été celle d’un frère universel cherchant, envers et contre tout, le bien commun. Homme d’une foi profonde, nourri par une vie spirituelle intense, voire contemplative, le « saint maire » aura été un infatigable artisan de paix, réfléchissant et œuvrant dans les débats de la politique internationale, du Moyen-Orient à l’Europe, des processus de décolonisation au conflit vietnamien. Contre vents et marées, sa vie fut une vivante illustration de sa devise : « Espérer contre toute espérance ». Son procès en béatification a été ouvert le 9 janvier 1986. »

Un décret du Saint-Siège reconnaissant qu’il a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon “héroïque” a été approuvé par le pape François et publié le 5 juillet 2018. Il faudra la reconnaissance d’un miracle obtenu par sa prière pour sa béatification, et un autre, ultérieur, pour une éventuelle canonisation.

La Pira à Marseille

A Marseille, le pape François a souligné tout d’abord, dans le sillage de La Pira, la mission de paix de la Méditerranée : « Un grand Maire voyait dans la Méditerranée non pas une question conflictuelle, mais une réponse de paix, mieux encore, « le commencement et le fondement de la paix entre toutes les nations du monde » (G. La Pira, Paroles en conclusion du premier Colloque Méditerranéen, 6 octobre 1958).”

Le pape François a insisté sur la mission de paix, ensemble, des rives de la Méditerranée en citant les paroles prononcées par La Pira à un colloque de 1958: « Il disait en effet : « La réponse […] est possible si l’on considère la vocation historique commune et pour ainsi dire permanente que la Providence a assignée dans le passé, assigne dans le présent et, en un certain sens, assignera dans l’avenir aux peuples et aux nations qui vivent sur les rives de ce mystérieux lac de Tibériade élargi qu’est la Méditerranée » (Discours d’ouverture du 1er Colloque méditerranéen, 3 octobre 1958).”

Le pape a filé la métaphore de la rencontre des Nations autour du lac de Tibériade : « Le Lac de Tibériade, ou Mer de Galilée : c’est-à-dire un lieu où se concentrait à l’époque du Christ une grande variété de peuples, de cultes et de traditions. C’est là, dans la « Galilée des nations » (cf. Mt 4, 15), traversée par la Route de la Mer, que se déroula la plus grande partie de la vie publique de Jésus. Un contexte multiforme et, à bien des égards, instable, fut le lieu de la proclamation universelle des Béatitudes, au nom d’un Dieu Père de tous, qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45).”

C’est donc à une vraie rencontre des peuples de la Méditerranée à partir de cette méditation sur la mission du Christ en Galilée que le pape a exhorté : « C’était aussi une invitation à élargir les frontières du cœur, en dépassant les barrières ethniques et culturelles. Voici donc la réponse qui vient de la Méditerranée : cette mer pérenne de Galilée invite à opposer la « convivialité des différences » à la division des conflits (T. Bello, Benedette inquietudini, Milano 2001, p. 73). La mare nostrum, au carrefour du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, concentre les défis du monde entier comme en témoignent ses “cinq rives” sur lesquelles vous avez réfléchi : l’Afrique du Nord, le Proche-Orient, la mer Noire-Égée, les Balkans et l’Europe latine. »

Le pape a énuméré les “défis” de la région, comme un concentré des défis auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui : « Elle est à l’avant-poste de défis qui concernent tout le monde : nous pensons au défi climatique, la Méditerranée représentant un hotspot où les changements se font sentir plus rapidement. Comme il est important de sauvegarder le maquis méditerranéen, écrin unique de biodiversité ! Bref, cette mer, environnement qui offre une approche unique de la complexité, est un “miroir du monde”, et elle porte en elle une vocation mondiale à la fraternité, vocation unique et unique voie pour prévenir et surmonter les conflits. »

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Laudate Deum : le pape François salue « l’effort des ménages pour polluer moins » https://fr.zenit.org/2023/10/04/laudate-deum-le-pape-francois-salue-leffort-des-menages-pour-polluer-moins/ Wed, 04 Oct 2023 17:10:46 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186695 Il déplore l’idéologie du « sans limite »

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Le pape François salue et encourage « l’effort des ménages pour polluer moins », dans son exhortation apostolique « Laudate Deum ». Il met les décideurs devant leur responsabilités et déplore un « paradigme technocratique », poussant l’être humain à s’affranchir de ses limites, et qui paralyse les décisions nationales et internationales dans la bonne direction.

En cette fête de saint François d’Assise, le pape François publie “Laudate Deum”, une brève exhortation apostolique de 73 paragraphes : Laudato Si’, du 24 mai 2015, et dont ce nouveau document est une “suite”, en compte 246.

C’est au n. 71, après avoir pointé les responsabilités nationales et internationales que le pape rend hommage à ceux qui, de l’intérieur, au quotidien, en arrivent à changer la culture de la pollution et du gaspillage : « L’effort des ménages pour polluer moins, réduire les déchets, consommer avec retenue, crée une nouvelle culture. »

Pour le pape cette “indignation” concrète, cet engagement des citoyens, des familles, n’est pas sans influence sur le mentalité des décideurs et les structures en place : « Ce seul fait de modifier les habitudes personnelles, familiales et communautaires nourrit l’inquiétude face aux responsabilités non prises des secteurs politiques et l’indignation face au désintérêt des puissants. »

De “grands processus” sont ainsi mis en marche : « Nous remarquons donc que, même si cela n’a pas immédiatement un effet quantitatif notable, cela aide à mettre en place de grands processus de transformation qui opèrent depuis les profondeurs de la société. »

Quand on “prétend prendre la place de Dieu”

Le document lance un appel à un « changement de mode de vie » en Occident : « Si nous considérons que les émissions par habitant aux États-Unis sont environ le double de celles d’un habitant de la Chine, et environ sept fois supérieures à la moyenne des pays les plus pauvres, nous pouvons affirmer qu’un changement généralisé du mode de vie irresponsable du modèle occidental auraient un impact significatif à long terme » (§ 72).

Et des décisions au plus haut niveau doivent suivre : « De la sorte, avec les décisions politiques indispensables, nous serions sur la voie de l’attention mutuelle » (§ 72).

Le pape déplore la course au pouvoir qui paralyse les efforts de changements et en appelle à un retour à Dieu, et c’est là la clef de cette exhortation apostolique “sociale”, qui condense l’analyse d’un pasteur et d’un père spirituel : « Louez Dieu » est le nom de cette lettre. Parce qu’un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même » (§ 73). C’est le paragraphe qui conclut le document.

Mais c’est dès les premiers paragraphes, que le pape situe son discours dans la ligne des encycliques sociales : « Il s’agit d’un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine ».

L’approche ne saurait être « purement écologique », avertit le pape, comme certaines conférences épiscopales l’ont pour leur part fait observer : « Les évêques des États-Unis ont très bien exprimé le sens social de notre préoccupation à l’égard du changement climatique, qui va au-delà d’une approche purement écologique parce que « l’attention que nous portons les uns aux autres et l’attention que nous portons à la terre sont intimement liées » (§ 3).

Le pape cite aussi l’inquiétude des pasteurs du continent africain : « Pour exprimer de manière convaincante qu’il ne s’agit plus d’une question secondaire ou idéologique mais d’un drame qui nuit à tout le monde, les évêques africains ont affirmé que le changement climatique met en lumière « un exemple frappant de péché́ structurel » (§ 3).

Le refus de la limite

Le « paradigme technocratique » à l’origine de ce “péché” était déjà analysé par le pape François dans Laudato Si’, mais il constate qu’il est toujours le principal obstacle aux changements en faveur de la sauvegarde de la planète, c’est pourquoi il y revient dans Laudate Deum.

S’appuyant sur des rapports scientifiques sérieux, le pape constate les phénomènes extrêmes, les chaleurs inhabituelles, les sécheresse, mais aussi les pluies diluviennes, les inondations (§ 5), et l’accélération inhabituelle du réchauffement (§ 6), l’accélération de l’augmentation des gaz à effet de serre (§ 11).

Pour le pape, il n’y a plus de doute sur « l’origine humaine » du changement climatique (§ 11) et la responsabilité du “paradigme technocratique” selon lequel l’être humain se pense illimité : « L’intelligence artificielle et les dernières innovations technologiques partent de l’idée d’un être humain sans aucune limite, dont les capacités et les possibilités pourraient être entendues à l’infini grâce à la technologie. Le paradigme technocratique s’alimente ainsi lui-même de façon monstrueuse » (§ 21).

Un constat sans concession. Le paragraphe suivant évoque même une « obsession » de franchir la limite : « Les ressources naturelles nécessaires à la technologie, comme le lithium, le silicium et bien d’autres, ne sont certes pas illimitées, mais le plus grand problème est l’idéologie qui sous-tend une obsession : accroitre au-delà de l’imaginable le pouvoir de l’homme, face auquel la réalité́ non humaine est une simple ressource à son service. Tout ce qui existe cesse d’être un don qu’il faut apprécier, valoriser et protéger, et devient l’esclave, la victime de tous les caprices de l’esprit humain et de ses capacités » (§ 22).

Pour le pape cette course à l’au-delà des limites est dangereuse et inquiétante : « Il est effrayant de constater que les capacités accrues de la technologie donnent « à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser […]. En quelles mains se trouve et pourrait se trouver tant de pouvoir ? Il est terriblement risqué qu’il réside en une petite partie de l’humanité »” (§ 23).

Ce qui est illimité, inépuisable, en revanche, c’est ce dont témoigne la beauté de la Création, œuvre de Dieu : l’ensemble de l’univers montre la richesse inépuisable de Dieu lui-même (§ 63).

Prédation et inaction

Le pape déplore que, dans cette optique technocratique, l’être humain traite le monde en objet d’exploitation, d’utilisation effrénée, d’ambition illimitée (§ 25), et en même temps, le manque d’efficacité, d’opportunités et de progrès durables dans les accords multilatéraux entre États (§ 34), l’absence d’organisations dotées d’une autorité réelle pour atteindre des objectifs auxquels on ne peut renoncer (§ 35). Les procédures décisionnelles efficaces antérieures n’ont pas été suffisantes (§ 43) et les dernières Conférences internationales sur le climat ont eu un faible niveau de mise en œuvre, les intérêts particuliers étant privilégiés par rapport au bien commun (§ 52).

Le remède serait donc, selon le pape François « d’établir des règles globales et efficaces pour “assurer” cette protection mondiale » (§ 42).

Le pape prend le contre-pied du « paradigme technocratique » : « Contrairement à ce paradigme technocratique, nous affirmons que le monde qui nous entoure n’est pas un objet d’exploitation, d’utilisation débridée, d’ambitions illimitées. Nous ne pouvons même pas dire que la nature serait un simple “cadre” où nous développerions nos vies et nos projets, car « nous sommes inclus en elle, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtres avec elle »,[18] de sorte que « le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l’intérieur »” (§25).

Pour le pape, « la situation est en train de devenir encore plus urgente » (§ 4), car, depuis la publication de Laudato si’ la lenteur des mesures prises fait craindre le pire : « Nos réactions sont insuffisantes alors que le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture (…). L’impact du changement climatique sera de plus en plus préjudiciable à la vie et aux familles de nombreuses personnes. Nous en ressentirons les effets dans les domaines de la santé, de l’emploi, de l’accès aux ressources, du logement, des migrations forcées, etc.” (§ 2).

Face au danger, repenser le pouvoir

« Nous devons tous repenser la question du pouvoir humain, de sa signification et de ses limites, recommande le pape François. En effet, notre pouvoir s’est accru de manière effrénée en peu de décennies. Nous avons fait des progrès technologiques impressionnants et stupéfiants, et nous ne nous rendons pas compte que, dans le même temps, nous sommes devenus extrêmement dangereux, capables de mettre en danger la vie de beaucoup d’êtres ainsi que notre propre survie. Il y a lieu de répéter aujourd’hui l’ironie de Soloviev : un siècle tellement avancé qu’il a des chances d’être le dernier. Lucidié et honnêtetéé sont nécessaires pour reconnaître à temps que notre pouvoir et le progrès que nous générons se retournent contre nous-mêmes » (§ 28).

Car le pape constate ce qu’il appelle « la décadence éthique du pouvoir réel » qui est « déguisée par le marketing et les fausses informations, qui sont des mécanismes utiles aux mains de ceux qui disposent de plus de ressources afin d’influencer l’opinion publique » (§ 29).

Il propose cette illustration : « Grâce à ces mécanismes, lorsqu’il est prévu de lancer un projet à fort impact environnemental et aux effets polluants importants, on illusionne les habitants de la région en leur parlant du progrès local qui pourra être généré, ou des opportunités économiques en matière d’emploi et de promotion humaine que cela signifiera pour leurs enfants. Mais en réalité, on ne semble pas s’intéresser vraiment à l’avenir de ces personnes, car on ne leur dit pas clairement qu’à la suite de tel projet, il résultera une terre dévastée, des conditions beaucoup plus défavorables pour vivre et prospérer, une région désolée, moins habitable, sans vie et sans la joie de la coexistence et de l’espérance, sans compter les dommages globaux qui finiront par nuire à beaucoup d’autres » (idib.).

Le pape remet aussi en cause une certaine conception de l’économie : « La logique du profit maximum au moindre coût, déguisée en rationalité, en progrès et en promesses illusoires, rend impossible tout souci sincère de la Maison commune et toute préoccupation pour la promotion des laissés-pour-compte de la société. Nous avons constaté ces dernières années que, étourdis et enchantés par les promesses de si nombreux faux prophètes, les pauvres eux-mêmes tombent parfois dans la tromperie d’un monde qui ne se construit pas pour eux » (§ 31).

Faire de la COP28 un événement “historique”

Dans Laudate Deum, le pape propose aussi un bilan – mitigé – des conférences internationales sur le climat, avec un hommage particulier à celle de Paris. Mais alors que la COP28 organisée par l’ONU se tiendra à Dubaï (Émirats arabes unis) du 30 novembre au 12 décembre 2023, le pape espère qu’elle deviendra « un tournant » pour réagir et montrer que ce qui a déjà été fait en valait la peine (§ 54), qu’elle puisse aider à mieux opérer la transition énergétique (§ 59) et à sortir de la logique du rafistolage pour rechercher le bien commun et assurer l’avenir des nouvelles générations (§ 58 et 60).

En somme, le pape invite à ne pas rater le rendez-vous de Dubaï, et même à faire cette rencontre un événement “historique”: « Si l’on veut sincèrement que la COP28 soit historique, qu’elle nous honore et nous ennoblisse en tant qu’êtres humains, on ne peut qu’attendre des formes contraignantes de transition énergétique qui présentent trois caractéristiques : efficaces, contraignantes et facilement contrôlables ; cela pour parvenir à initier un nouveau processus radical, intense et qui compte sur l’engagement de tous. Cela n’est pas advenu sur le chemin parcouru jusqu’à présent, mais ce n’est que par un tel processus que la crédibilité de la politique internationale pourra être rétablie, car ce n’est que de cette manière concrète qu’il sera possible de réduire notablement le dioxyde de carbone et éviter à temps les pires maux. »

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Les dialogues savoureux de Benoîte Rencurel avec le bel Ange https://fr.zenit.org/2023/10/02/les-dialogues-savoureux-de-benoite-rencurel-avec-le-bel-ange/ Mon, 02 Oct 2023 16:52:30 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186648 Les apparitions du Laus, catéchèse sur les anges gardiens

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La vénérable Benoîte Rencurel (1647-1718), petite bergère favorisée par les apparitions de la Vierge Marie au Laus, près de Gap (France), depuis ses 17 ans, et jusqu’à sa mort, à 71 ans, a aussi été favorisée par la présence de son ange gardien et d’autres anges, et par celle de plusieurs saints, dont saint Joseph. Une proximité des anges tout à fait éclairante, en ce jour de la fête des saints Anges gardiens. Et source pour elle d’une vraie joie intérieure, jusqu’à son dernier souffle.

Des apparitions documentées et authentifiées

Dans “Prier avec Benoîte Rencurel”, le p. René Combal cite ce témoignage d’un prêtre, Jean-Baptiste Royère, présent au chevet de Benoîte, qui a reçu le sacrement des malades (p. 101) : « Levant les yeux vers le ciel, entre les bras de ses nièces et la venue des Anges qu’elle donnait à connaître par son visage riant, elle décéda joyeusement. Et son âme, selon qu’on le peut pieusement croire, fut portée dans le ciel par les esprits bienheureux. »

Le procès en béatification de Benoîte Rencurel a été ouvert à Rome, et elle a été reconnue « vénérable » par le pape Benoît XVI, le 3 avril 2009 : la Congrégation pour les causes des saints a en effet établi que la voyante du Laus a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon “héroïque”.

La Vierge Marie apparaît donc à Benoîte pendant 54 ans : elle l’éduque et l’accompagne tout au long de sa vie. Mais la Reine des Anges permet aussi à son Ange gardien de l’accompagner, de la guider, de la garder. Le 4 mai 2008, le caractère surnaturel de ces apparitions a été reconnu par Mgr Jean-Michel di Falco, alors évêque de Gap et d’Embrun.

Le p. Combal et François de Muizon précisent dans “Le Trésor. Histoire et spiritualité de Notre-Dame du Laus” (Salvator, p. 101) : « En 1664 et au début de l’année 1665, les apparitions de la Vierge Marie sont quotidiennes et rares celles du Bel Ange. Entre 1665 et 1673, celles-ci s’équilibrent : une cinquantaine de l’Ange contre une quarantaine de Marie. Par la suite et jusqu’à la mort de Benoîte, le Bon Ange est plus souvent “présent” que la Sainte Vierge. »

Les parfums du Laus

Ils précisent : « Les rencontres avec Dame Marie et le Bel Ange sont de divers types. Il s’agit soit d’apparitions, ce qui signifie que Benoîte les voit, soit de “présences”, sans qu’ils se montrent. Elle sait qu’ils sont là grâce aux odeurs qu’elle sent et reconnaît. »

Les bons parfums de Marie, des Anges, des Saints, du Christ, perçus par Benoîte, sont une des caractéristiques des apparitions du Laus. Aujourd’hui encore des pèlerins témoignent avoir eux-mêmes senti un parfum délicat qui n’est pas d’origine naturelle.

« Les contacts, continue la même source, ne s’accompagnent pas toujours de paroles : ils peuvent être silencieux. Le Bon Ange conseille un jour à Benoîte : “Disposez-vous, ma sœur, par des prières, à recevoir la visite de Dame Marie.” (…). Une grande intimité s’établit entre elle et cet ange. Lorsqu’il entre un jour dans sa chambre, alors qu’elle n’est pas encore habillée pour la journée, elle s’écrie : « Bon Ange, attendez, s’il vous plaît ! » Et elle lui demande de sortir ».

Favorisée par cette présence angélique, Benoîte confie pourtant un jour qu’elle reçoit “plus de joie” en une seule visite de la Sainte Vierge que si elle voyait “tous les anges du paradis” (ibid. p. 103).

Le p. Combal fait en effet observer que « Benoîte ne rencontre pas seulement le Bel Ange, son divin gardien. Bien d’autres anges lui apparaissent tout au long de sa mission. Elle prie avec eux. Elle chante en leur compagnie. Elle processionne… Il est arrivé une fois (1673) qu’elle prenne dans ses bras un angelot qui accompagnait Dame Marie, comme celle-ci lui a demandé ».

En fait, elle ne perçoit pas seulement un parfum qui les identifie, « elle parle de la “musique des anges”, des mélodies extraordinaires qu’elle entend “plus de cent fois ». Cette musique est aussi indescriptible que les bonnes odeurs. Ces concerts se sont déroulés la plupart du temps dans sa chambre. La Bergère semble vivre avec les anges. Elle fait, à leurs côtés, des expériences aussi singulières que merveilleuses” (p. 111).

Une catéchèse eucharistique

Le p. Combal cite les manuscrits du Laus, qui rapportent cet épisode angélique significatif pour le culte de Jésus Eucharistie. L’ange commande Benoîte (p. 112) : « En 1667, un ange avertit Benoîte de dire aux prêtres de nettoyer le tabernacle, ce qu’ils négligent. S’étant enfermée dans la chapelle comme elle en a l’habitude, l’ange lui apparaît et lui commande d’allumer deux cierges, puis de les mettre dans la crédence. Il ouvre le tabernacle, fait une profonde révérence, prend le tabernacle et l’enveloppe dans un voile. Il en retire le ciboire contenant les hosties et le pose sur l’autel. L’Ange et Benoîte se saisissent du tabernacle et le déposent par terre. Benoîte remarque : « Vous êtes si petit et vous portez un si lourd fardeau !L’Ange se met à rire. Ensemble, ils chassent les araignées qui sont à l’intérieur (…). Quand le tabernacle est correctement nettoyé, ils le replacent où il était. L’ange prend ensuite le ciboire et le corporal. Il les remet là où ils se trouvaient avec le voile. Il manifeste un profond respect en faisant une nouvelle révérence. »

Le respect de l’Eucharistie est aussi manifesté par un ange, le 15 mai 1674, et c’est toujours pour Benoîte, une intervention sous le signe de la joie intérieure : « En donnant la communion, un prêtre étranger au sanctuaire fait tomber par mégarde une hostie. Il ne s’en aperçoit pas. Un ange la ramasse et la replace dans le ciboire, sans que personne ne le remarque (…). Seule Benoîte observe l’intervention de l’ange. Elle ressent une joie si extraordinaire qu’elle est incapable de la contenir. On lui demande d’où vient cette si grande manifestation de bonheur. Elle en avoue la raison et en rend très humblement grâce à Dieu. Le prêtre fait de même. »

Les anges ont aussi mission de permettre que Benoîte s’approche de la communion eucharistique. “Le jour de la fête de Notre Dame des Anges, le 2 août 1700, Benoîte voit deux anges sur l’autel de la chapelle de Bon-Rencontre, qui lui disent : « C’est aujourd’hui une grande fête, voudriez-vous communier ? » Benoîte répond : « Hélas ! Comment le pourrais-je alors qu’il n’y a personne pour me confesser ? » L’ange déclare : « Qu’importe, vous n’avez pas commis de péché qui vous empêcheraient de communier. Je vais vous donner la communion. Allumez les cierges, approchez-vous de l’autel, prenez la nappe et mettez-vous à genoux”. » (pp. 119-120). On pense à la communion des pastoureaux de Fatima de la main de l’Ange.

Autre joli épisode également en relation avec l’amour de l’eucharistie. Un jour, Benoîte ne trouve plus son beau chapelet. L’ange lui apparaît et lui avoue que c’est lui qui le lui a pris et l’a placé dans le tabernacle, car Benoîte est trop attachée à son chapelet. L’ange dirige son amour vers la Présence du Christ dans l’Eucharistie.

Les paroles et la musique des anges

Un jour, c’est Benoîte qui commande aux anges … de se taire : « En 1676, Dame Marie apparaît à Benoîte avec ses anges, qui lui parlent de divers sujets. Benoîte est tellement impatiente d’entendre la Sainte Vierge qu’elle s’écrie : « Taisez-vous, beaux anges ! Laissez parler la Bonne Mère ! » Un ange lui répond : « Je ne parle que sur son ordre. » Marie se met à rire et adresse la parole à Benoîte » (p. 114).

Parfois, les anges se manifestent sous forme de doux oiseaux (pp. 117-118) : « Alors qu’elle se trouve dans sa chambre, Benoîte entend chanter au-dessus de sa tête quatre oiseaux ou davantage encore, de façon très mélodieuse et infiniment plus agréable et plus divertissante que les oiseaux de la terre. Elle est emplie d’une joie incommensurable. Parfois ils chantent les litanies de la Passion de Jésus. Ces oiseaux ont la grosseur d’un moineau ou d’un chardonneret. Les uns ont le plumage rouge, les autres blanc, d’autres sont de toutes les couleurs. Leur odeur est très douce, mais il s’en faut de beaucoup qu’elle soit aussi suave que celle de Dame Marie ou de Jésus. Un jour de février 1689, elle voit une troupe d’oiseaux si nombreux qu’elle ne saurait le dénombrer. Ils sont de toutes les couleurs et volent dans sa chambre qu’ils parfument d’excellentes odeurs. Ils chantent pendant six heures les litanies de Jésus. Benoîte fut si charmée qu’elle ne savait plus si elle était dans ce monde ou dans l’autre. Le Bel Ange lui confiera plus tard que ces oiseaux sont des anges du ciel que Jésus et Marie lui envoient pour la consoler de ses afflictions. »

“Dieu ne veut pas que vous vous fassiez du mal”

Le p. Ludovic Frère, ancien recteur, a pu rassembler dans un joli petit volume, publié aux Éditions du Laus, des anecdotes significatives sur la relation entre Benoîte et le Bel Ange ou les anges.

Un jour, alors que Benoîte a l’habitude de s’infliger des pénitences corporelles, elle ne trouve plus ses instruments de torture (dont une jolie chaîne cloutée !). Le Bel Ange lui apparaît et avoue : “C’est moi qui vous les ai pris.” Interloquée, Benoîte ne comprend pas. L’Ange lui déclare : “Dieu ne veut pas que vous vous fassiez du mal.” Et le p. Frère souligne que certes, aujourd’hui, le temps de ce genre de pénitences corporelles semble passé, mais que les baptisés s’infligent parfois intérieurement de vraies tortures par leurs pensées. Il invite à ses souvenir de la parole de l’Ange : “Dieu ne veut pas que vous vous fassiez du mal.” Aujourd’hui, le Bel Ange inviterait probablement à chasser avec décision ces pensées qui torturent le cœur.

Mais les messages de l’Ange sont souvent en lien avec la mission de Benoîte, de servir les pèlerins, les prêtres confesseurs – on l’a vu plus haut -, d’aider chacun à s’approcher de Dieu. Parfois la mission est mal commode… Benoîte est avertie qu’elle doit aller faire dire à un évêque qu’il doit revenir se confesser : sa confession n’a pas été… complète. Ou une jeune élégante dit qu’elle aura “tôt fait” sa confession. Benoîte, éclairée intérieurement sur l’état de son âme, lui applique une petite correction fraternelle pour qu’elle se confesse sérieusement : “Vous avez plus de péchés que de plis à votre robe.”

Tant d’autres anecdotes qui attestent la simplicité et la force intérieure de la Bergère devenue voyante au Laus, enseignée par les anges.

On se souviendra peut-être qu’au début des apparitions, Marie demande un jour à Benoîte sa chèvre. Et Benoîte protestera qu’elle en a besoin. Et la refusera. Mais c’est en fait toute sa vie qu’elle donnera à la Vierge Marie et à la mission qu’elle lui a confiée au Laus. Et qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui.

Le récit des apparitions se trouve sur le site du sanctuaire.

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La paix et la miséricorde – 9 titres, lundi 25 avril 2022 https://fr.zenit.org/2022/04/25/la-paix-et-la-misericorde-8-titres-lundi-25-avril-2022/ Mon, 25 Apr 2022 19:21:36 +0000 https://fr.zenit.org/?p=176359 L'Ukraine et le Cameroun

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Ukraine : le pape François appelle à une « trêve pascale »

Pour la population exténuée

Canada: les Métis invitent le pape au Manitoba

Des témoignages et des larmes

Cameroun : le pape invite à prier pour la paix

Consécration du pays à Marie

Hongrie: le pape François remercie le Premier ministre Orban pour l’accueil des réfugiés

Visite privée, quatrième rencontre

« Miséricorde! » Homélie du pape François (texte complet)

« La paix soit avec vous! »

 

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Canada: les Métis invitent le pape au Manitoba https://fr.zenit.org/2022/04/25/canada-les-metis-invitent-le-pape-au-manitoba/ Mon, 25 Apr 2022 19:16:33 +0000 https://fr.zenit.org/?p=176350 Des témoignages et des larmes

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Le pape François a reçu une quatrième délégation des peuples autochtones du Canada, vendredi dernier, 22 avril 2022, au Vatican. Ils ont invité le pape chez eux.

Le pape a reçu 55 membres de la fédération Métis Manitoba du Canada, devenue « gouvernement autonome » après un accord avec l’État canadien le 6 juillet 2021.

Il s’agissait de poursuivre le processus de « réconciliation » avec l’Église catholique, entamé fin mars avec les visites de représentants des peuples autochtones du Canada – Métis, Inuits et Premières Nations -, reçus « en tant qu’organisations ».

En rencontrant des délégations indigènes le 1er avril dernier, le pape  avait exprimé son « indignation et sa honte » et il avait présenté des excuses.

Comme eux, de nombreux Métis du Manitoba ont été victimes d’abus dans les pensionnats mis en place par le gouvernement et confiés aux Églises, notamment l’Église catholique.

Les membres de cette Fédération – connus sous le nom de « Red River Métis » – sont principalement présents dans les prairies du nord-ouest du Canada, et le Manitoba.
Ils ont tenu à montrer au pape l’accord de gouvernement signé avec le Canada. Le pape François a signé l’exemplaire qui sera exposé dans un musée.
L’invitation au Manitoba
L’audience a également été l’occasion pour les Métis de réitérer leur invitation au pape à venir chez eux au Canada, rapporte Radio Vatican: le pape les a assurés de sa volonté de se rendre au Canada, probablement en juillet, pour visiter la capitale de la région de Winnipeg et bénir la tombe de Louis Riel, leader métis considéré comme « le père du Manitoba ».
Dans les années 1800, cet homme politique canadien a dirigé les mouvements de résistance de la rivière Rouge visant à préserver les droits et la culture du peuple lorsque leur terre est passée sous influence canadienne. Le premier ministre de l’époque, John A. MacDonald, avait mis une prime de 5 000 $ sur sa tête et Riel a été exécuté. Les autochtones ont ainsi demandé au pape de se rendre sur la tombe d’« un homme qui a tout donné, non seulement pour le peuple métis, mais aussi pour l’Église ».
Un échange de cadeaux
Les Métis du Manitoba lui ont aussi offert des objets artisanaux fabriqués avec des perles pouvant avoir 300 ans, rapporte Radio Vatican: « Notre travail de perles est l’histoire de notre identité», a indiqué leur président, David Chartrand qui ajoute: « On nous appelait autrefois « les gens de l’Ouest aux perles de fleurs », car ils ne savaient pas comment nous appeler. Ils nous appelaient les métis, les gens de la campagne. Ainsi, tous nos travaux comportent les fleurs de prairie qui racontent notre histoire. »

Le groupe d’autochtones canadiens a également offert au Pape des pantoufles et des croix typiques datant de 1800: « Il a apprécié la gentillesse de notre peuple. »

Ils témoignent que le pape leur a serré la main de toutes les personnes présentes, mais ils lui ont recommandé de rester assis: « Il s’est levé de sa chaise et a voulu venir vers nous. Nous avons vu qu’il boitait… nous lui avons dit : ‘Assieds-toi, nous allons venir te voir’. Et c’était si bon de voir le Pape avec autant d’énergie, d’enthousiasme et de fierté. Il a touché nos cœurs, et beaucoup d’entre nous ne l’oublieront pas de sitôt. C’est donc un grand honneur pour nous d’avoir un Pape clairvoyant. Il est d’abord le Pape de Dieu et ensuite du Vatican. »

Pour sa part, le pape François leur a remis à chacun une médaille du pontificat.

Des excuses et des larmes 

Les Métis du Manitoba ont témoigné avoir  été émus par le geste et les paroles du pape, a expliqué David Chartrand dans un message rédigé avant la rencontre au Vatican: « Comme tous les peuples autochtones du Canada, en particulier ceux d’entre nous qui ont souffert entre mains d’individus qui ont caché leurs méfaits derrière l’Église catholique, j’ai été soulagé d’entendre le Pape François présenter des excuses sincères. Je sais que de nombreux Métis de la rivière Rouge attendent ces excuses depuis de nombreuses années. J’espère qu’il contribuera à amorcer le processus de guérison et à nous unir sur ce chemin de réconciliation, de revitalisation et de renouveau. »

David Chartrand s’est également exprimé jeudi dernier, place Saint-Pierre : «Notre message était un peu différent. Nous avons bien sûr apprécié et accepté les excuses du Pape et nous avons également parlé de réconciliation, mais nous avions un message plus important d’espoir et de renouveau. »

Il a ajouté: « Les larmes qui ont été versées, les histoires qui ont été partagées, Sa Sainteté les a acceptées avec une telle grâce et nous avons été tellement touchés lorsqu’il a demandé pardon. »

Un survivant des pensionnats, nommé Andrew, « qui a payé un lourd tribut dans son enfance », a eu l’occasion de raconter son histoire personnelle au pape: « Sa compassion nous a touchés au cœur. »

 

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