Angélus 3 fév. 2019 © Vatican Media

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Yémen: prière du pape François pour les enfants "en danger de mort"

Des dizaines de milliers de personnes prient pour la fin de la crise humanitaire

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Des dizaines de milliers de personnes ont prié avec le pape François pour la fin de la crise humanitaire au Yémen, après l’angélus de ce dimanche 3 février 2019, Place Saint-Pierre.
Le pape a exprimé sa vive préoccupation « pour la crise humanitaire au Yémen. » où « la population est épuisé par le long conflit et où de nombreux enfants souffrent de la faim, mais sans que l’on puisse accéder aux dépôts de nourriture ».
« Frères et soeurs, a insisté le pape, le cri de ces enfants et de leurs parents s’élève devant Dieu. »
Il a lancé un appel aux parties en présence et à la communauté internationale pour que l’on promeuve « de toute urgence » le « respect des accords conclus », de façon à « assurer la distribution de la nourriture et à travailler pour le bien de la population ».
« Je vous invite tous à prier pour nos frères du Yémen », a demandé le pape qui a prié avec la foule un « Je vous salue Marie ».
Le pape a ensuite demandé à tous d’emporter chez soi cette intention de prière: « MDais prions fort, parce que ce sont des enfants qui ont faim, qui ont soif, qui n’ont pas de médicaments et sont en danger de mort ».
Le Vatican a naguère déploré la mort de 80 000 enfants, et son observateur à l’ONU, Mgr Bernardito Auza, a relayé les appels du pape François.
A une question de la presse sur le Yémen, Alessandro Gisotti a rappelé, le 31 janvier: « Le pape a souvent parlé du Yémen », comme le 25 décembre, dans son message de Noël Urbi et Orbi où le pape a “encouragé le dialogue”: “Je ne sais pas si le pape abordera le thème, publiquement ou de façon privée, ce qui est sûr c’est qu’il en a parlé à différentes occasions, … pour le respect des droits humains surtout de la population et des enfants. Il a toujours parlé clairement… Prenons ce qu’il a dit le 7 janvier au Corps diplomatique.”
Le pape disait en effet, rappelons-le: “L’engagement unanime de la Communauté internationale est plus que jamais précieux et nécessaire pour atteindre cet objectif, comme aussi pour favoriser la paix dans toute la région, en particulier au Yémen et en Irak, et pour permettre, en même temps, d’apporter les aides humanitaires nécessaires aux populations qui sont dans le besoin. »
“Là, a ajouté Alessandro Gisotti, il a parlé des chrétiens du Moyen Orient, et il a souhaité leur protection… Puis il a immédiatement parlé du voyage, il a cité le fait que souvent, dans l’histoire, une inimitié s’est développée entre chrétiens et musulmans.”
Voici ce que disait encore le pape François, en citant François d’Assise: “Malheureusement, au cours de ces années, la Syrie et en général tout le Moyen Orient se sont trouvés être le théâtre de conflits de multiples intérêts opposés. Outre les intérêts prééminents de nature politique et militaire, il ne faut pas négliger aussi la tentative d’interposer l’inimitié entre musulmans et chrétiens. Même si «au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans»[7], en différents lieux du Moyen Orient, ils ont pu pendant longtemps vivre ensemble pacifiquement. Prochainement, j’aurai l’occasion de me rendre dans deux pays à majorité musulmane, le Maroc et les Emirats Arabes Unis; Il s’agira de deux opportunités importantes pour développer davantage le dialogue interreligieux et la connaissance réciproque entre les fidèles des deux religions, lors du 8ème centenaire de la rencontre historique entre saint François d’Assise et le sultan al-Malik al-Kãmil. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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