« Les enfants du Yémen, soumis à des souffrances atroces », c’est le titre en Une de L’Osservatore daté du 6 novembre 2018. Le quotidien du Vatican, tout comme Vatican News, se fait le relais de l’appel de l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, à l’arrêt des combats.
Le pape François a évoqué ce drame dans son homélie lors de la messe à Sainte-Marthe, ce 5 novembre, soulignant l’urgence de la paix : « Quand nous pensons aux nouvelles de la faim des enfants au Yémen, fruit de la guerre : c’est loin, pauvres enfants… mais pourquoi n’ont-ils rien à manger ? Mais la même guerre se fait chez nous, dans nos institutions, avec cette rivalité : elle commence là, la guerre ! Et la paix doit se faire là : dans la famille, dans la paroisse, dans les institutions, sur le lieu de travail, en cherchant toujours l’unanimité et la concorde et non pas son intérêt. »
Le pays, où s’affrontent les rebelles Houthis et les forces progouvernementales aidées par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, est devenu« un enfer sur terre pour les enfants » : au Yémen, fait savoir l’agence de l’Onu, un enfant meurt toutes les dix minutes, de maladies facilement évitables. Environ 1,8 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë et 400.000 sont en danger de mort.
« Toutes les souffrances de millions d’enfants ont été causées par l’homme et si, aujourd’hui, nous nous trouvons devant le danger d’une famine possible au Yémen, il n’y a pas un seule cause naturelle. C’est simplement pour des raisons dont sont responsables les adultes, mais pour lesquelles les enfants paient le prix le plus fort », écrit encore l’Unicef.
Au moins 150 rebelles huthi sont morts au cours des dernières heures dans des raids aériens.
Lors de l’angélus du 17 juin 2018, place Saint-Pierre, le pape s’était déjà inquiété pour la situation humanitaire : « Je suis avec préoccupation le sort dramatique des populations du Yémen, déjà épuisées par des années de conflit », a-t-il déclaré. Il a lancé un « appel à la Communauté internationale afin qu’elle n’épargne aucun effort pour amener urgemment les parties en cause à la table des négociations et éviter une aggravation de la situation humanitaire tragique ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
