L’entrepreneur berlinois Jochen Wermuth a remis au pape François, fin janvier, une Nissan « Leaf » blanche pour son 80e anniversaire (17 décembre 2016), révèle, ce lundi 27 février 2017, l’entreprise de conseil en investissements Wermuth Asset Management, met ainsi en œuvre ses convictions que l’on peut allier une gouvernance environnementale et sociale et de fortes performances. L’entreprise publie une photo du pape aux côté de l’entrepreneur qui conduit la voiture dans l’enceinte du Vatican. La nouvelle est relayée par le Spiegel du 25 février 2017 et en Autriche par l’agence Kathpress.
Joche Wermuth, qui est protestant, souhaite aider le Vatican en vue d’une conversion complète à la mobilité électrique et aux énergies renouvelables, en partenariat avec une plateforme intégrée pour la gestion de la mobilité électrique DriWe.
Déjà Benoît XVI (2005-2013) avait encouragé le tournant écologique au Vatican : il avait fait installer 2 400 panneaux photovoltaïques sur le toit de la Salle Paul VI du Vatican, grâce à l’entreprise allemande Bonner SolarWorld AG. Et Renault lui avait offert une « Kangoo » électrique. L’objectif était de rendre la Cité du Vatican – 44 ha, quelque 600 habitants, mais des millions de visiteurs – énergétiquement autosuffisante et à impact « zéro » sur l’environnement.
Le pape de « Laudato si’ » (2015), et qui avait fait déposer ses chaussures à Paris, à l’occasion de la Conférence de l’ONU sur l’environnement, utilisera cette voiture à zéro émission de CO2 pour ses petits déplacements, mais il conservera la « papamobile » pour les sorties habituelles.
Cette Nissan « Leaf » est dotée d’un panneau photovoltaïque pour préserver la fraîcheur de l’habitacle à l’arrêt et d’une borne de recharge intelligente, gérée par téléphone portable, qui permet de faire recharger les batteries en une heure environ, précise la presse italienne.
Dans le sillage de ces initiatives inspirées par Laudato si’, l’Académie pontificale des sciences vient d’organiser un colloque sur le thème du droit à l’eau. Et le Vatican poursuit aussi son action, commencée sous Jean-Paul II, contre la désertification au Sahel.
Avec Constance Roques
