La chanteuse orthodoxe syrienne Sarah Ego, dont le nom d’artiste est Eliyo, a donné un concert de charité au Vatican pour soutenir les chrétiens persécutés du Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Liban et en Jordanie.
Un concert d’actualité, alors que le pape François vient de consacrer l’angélus du 26 décembre 2016 aux chrétiens victimes de la haine en raison de leur fidélité au Christ.
Ce concert œcuménique de Noël a été organisé le 2 décembre 2016 à l’aglise du Campo Teutonico (le Cimetière Teutonique du Vatican) par une fondation interreligieuse du prince Gharios de Ghassan.
« Je veux donner une voix à ceux qui n’en ont pas », a déclaré Sarah Ego dans l’interview réalisé par Deborah Castellano Lubov dans Zenit en anglais: « C’est important pour moi de leur faire savoir que nous ne les avons pas oubliés ».
Née à Augsbourg, en Allemagne, Eliyo a chanté des chants de Noël traditionnels allemands et anglais et l’Ave Maria de Schubert.
Elle a également chanté en araméen : « L’araméen, la langue de Jésus, est ma langue maternelle et donc la langue de ma maison, a-t-elle expliqué. Je me sens particulièrement proche de ma patrie quand je chante en cette langue ancienne, parce que cette musique incarne la culture de mes ancêtres. »
« Je veux atteindre et toucher beaucoup de gens par ma voix, a poursuivi Sarah Ego. Mais avant tout, je veux être un bon exemple et inspirer les gens à faire du bien » : «en montrant que nous sommes là pour nos semblables, en parlant de la situation et en agissant concrètement ».
« J’aime le message que chacun peut faire quelque chose de positif chaque jour et aider », a-t-elle noté.
Sarah Ego a souligné que « c’était un honneur » pour elle de « pouvoir chanter au Vatican et en même temps dans un lieu si saint ». Cet événement a été lié pour elle « à des moments très spéciaux », auxquels elle pouvait « penser à travers l’atmosphère respectueuse, calme et familiale dans cette période avant Noël ». « Je me souviendrai pour le reste de ma vie de ce concert au Vatican », a-t-elle ajouté.
En parlant de ses racines, la chanteuse a évoqué l’histoire et le sort de son peuple. « L’héritage culturel du passé, l’ancienne histoire assyrienne et babylonienne, le christianisme syrien et la langue maternelle encore vivante sont devenus la base des Assyriens du présent », a-t-elle dit.
Avec Deborah Castellano Lubov
Concert d'Eliyo au Vatican, photo de Deborah Castellalo Lubov (Zenit)
Une Syrienne orthodoxe chante Noël au Vatican pour les chrétiens persécutés
En araméen, la langue du Christ