En saluant un groupe de Campobasso, dans la région du Molise, dans le sud l’Italie, à l’audience de ce mercredi 20 février 2019, dans la Salle Paul VI du Vatican, le pape François a rappelé qu’un prêtre de ce diocèse a été le premier aumônier en Antarctique, voisin de l’Argentine.
« A vous, de Campobasso, je voudrais rappeler une curiosité historique, mais à vous de faire la recherche. Je suis du sud, près de l’Antarctique. Vous savez que le premier aumônier qui est allé dans l’Antarctique était un de vos concitoyens, né à Campobasso? Compliments pour cet honneur! », s’est exclamé le pape en souriant.
Le pape avait déjà invité les étudiants du Molise à faire une recherche à ce sujet, le 5 juillet 2014: il s’agit du père Buenaventura De Filippis, jésuite, parti pour l’Antarctique en 1976.
Le pape disait alors: « J’étais provincial des jésuites, et j’avais besoin d’envoyer un aumônier en Antarctique pour y vivre dix mois de l’année. Il y en a un qui y est allé: il était né à Campobasso. ».
Le père Buenaventura De Filippis était né en 1922, très précisément à Roccamandolfi. Le journal italien « Il Secolo XIX » rapporte que comme beaucoup d’émigrés italiens il est arrivé enfant dans la région du Rio de la Plata, avec ses parents qui se sont installés à Buenos Aires. Il s’est éteint en 2002 à presque 80 ans, dans une des résidences des jésuites, à Cordoba.
Deux ans de suite, il a été responsable de la chapelle San Francisco de Asis du « continent blanc », juste après l’installation de la base argentine en Antarctique, en 1976.
Le pape joint à sa lettre manuscrite deux images de saint Joseph et de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
« Et si j’ai pu, moi tout jeune Provincial, envoyer ce « Molisano » en Antarctique, avec de bons fruits, cela veut dire que cette terre, le Molise, donne des fruits de ce type », soulignait le pape.
Il n’a pas manqué non plus de signaler cette figure « illustre » au maire de Campobasso, Antonio Battista, en visite au Vatican le 30 septembre 2017, avec un groupe de maires italiens.
Aujourd’hui, le responsable de la misison est le p. Guillermo Conti, auquel le pape a fait parvenir une calotte, en signe de sa sollicitude pastorale pour cette communauté d’une soixantaine de personnes – presque toutes des membres des forces armées d’Argentine – avec une école et un centre de recherche.
Les températures – moyennes – sont de -20°C et les vents peuvent dépasser 200km/h: il faut une certaine force physique, mentale et spirituelle pour résister.